(Terminé) Quoi d'neuf docteur | PV : Winston Wakeman

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ Elle le sent. Ce sang coulant le long de son cou et de cette blessure à la taille. Décidément, Elina ne facilitait jamais son existence. Le combat, il n'y avait que cela pour rassasier cette part sombre et indomptable de sa personne. Celle que la plupart des créatures répugnent. Sans parler de son statut d'hybride qui n'est pas l'apprécié qui soit. En a-t-elle quelque chose à foutre ? Loin de là ! Il y a bien longtemps que la jeune femme a appris à composé avec la stupidité et la méchanceté de ce monde agissant au gré de son envie et surtout en rendant la pareille. Aucune raison de se montrer aimable avec quelqu'un qui ne l'est pas. Quoi que... Même si celle-ci se fait aimait, Elina n'est pas la jeune femme des plus douce qui soit. Brute de pomme et sans filtre, elle dit le fond de ses pensées sans tourner autour du pot et sans mesurer ses mots. Après 860 ans d'existence, on n'en a fini avec les beaux mots. Tout du moins de perdre son temps avec, surtout envers des personnes qui n'en valent pas la peine.

Sa moto progressant sur la route pour se rendre vers le seul lieu assez sûr pour se faire des soins. Bien que cela fasse des années maintenant. Un peu plus de vingt ans, si ses souvenirs sont bons, le doc ne doit pas être là. Tout du moins, l'espérait-elle que les habitudes de ce dernier n'ait pas changé. Se rendre à l'hôpital dans un espace confiné à attendre des heures qu'on veuille s'occuper d'elle. Très peu pour Elina ! Bien qu'elle n'ait pas un emploi du temps régler comme du papier à musique, elle n'aime pas non plus se retrouver à ne rien faire qu'attendre. Les phénix sont d'un naturel patient, mais il ne faut guère oublier que la jeune femme n'est qu'à demi-phénix et qu'un sang de démon rend le tout moins sûr. L'impatience et l'entêtement règnent souvent en maître dans l'esprit de la jeune femme. Quand celle-ci voit enfin la silhouette du ranch au loin, elle serre les dents et accélère en espérant qu'il y ait de quoi la soigner. Normalement, oui, le doc a toujours été très organisé faisant attention à son matériel.

Arrivée devant le petit cabinet privé dénué de lumière comme l'habitation principale, Elina se gare dans un coin sombre et coupe le contact. Béquille de la moto mit en place, elle peut descendre et se rendre à l'intérieur pour fouiller et commencer à se soigner tout en espérant sérieusement qu'elle puisse être seule parce qu'elle n'a pas vraiment envie de faire la conversation alors qu'elle sentait son fluide vitale couler. Saleté de vampire récalcitrant ! Il pensait vraiment faire face à une femme sans défense. Manque de chance, c'est une chasseuse doublé d'une hybride phénix et démon. Un mélange détonant et très rare. Surtout que les deux créatures sont une véritable contradiction. Cependant, ce n'est pas une relation consentie qui a permis la naissance d'Elina. Elle vit avec le rejet la plupart du temps, mais celle-ci s'en moque ayant en tête le plus beau des visages pour lui rappeler qu'elle peut être aimé aussi.

Elina laisse la pleine lune éclairer les lieux et commence à farfouiller partout. Des compresses. De l'alcool. Elle ne voyait pas quoi utiliser de plus pour nettoyer. Fils et aiguille. Et la voilà paraît. Dans un premier temps, elle nettoie ses blessures les désinfectants avec un peu d'alcool. << Putain ! >> Grogne-t-elle en sentant la brûlure. Décidément, il n'y aura jamais un jour où elle ne se blessera pas ou ne se bagarrera pas. C'est vraiment dans son sang d'attirer le danger ? Sans doute. Non, c'est clairement ça. Quand on choisit une voie comme celle d'Elina, il ne faut pas s'attendre à une existence des plus tranquille.

<< Fais chier. >> Elle retire sa veste en simili cuir et son t-shirt. Il ne lui reste plus que son soutien-gorge, mais c'est mieux pour avoir accès à son autre blessure. Il n'y est pas allé de main morte avec son poignard le vampire. Enfin, si on peut appeler ça une lame ! C'est pas très profond, mais ce n'est pas joli non plus. Elle verse de l'alcool après avoir coincé le tissu de son haut entre les dents. Une barrière qui l'empêchera de jurer comme un charretier. Mais la douleur est tellement présente, qu'elle a failli tourner de l'œil par deux fois. Recrachant le t-shirt, Elina fait ce qu'elle peut pour prendre l'aiguille et enfiler ce fil dans le chas. Difficile quand on tremble. << Tu vas rentrer merde ! >> Grogne-t-elle encore. << Enfin. >> Fit-elle au bout d'une minute qui lui semble être une éternité. << Et bien sûr, fallait que cette blessure soit placé là ! Pourquoi j'suis pas droitière. >> C'est pas vrai ! Y a vraiment une entité qui lui en veut. La pauvre tremble tellement que c'est dur de bien viser. À ce train là, elle risque d'empirer sa blessure. Et ce sang qu'elle a pu perdre la rendu vraiment faible. << Allez. >> Elle chancelle un peu, se rattrapant au bureau de justesse. Elina tente de serrer plus encore les dents ne voulant pas être faible et rester trop longtemps ici, mais peine perdu de tenir debout. Elle s'écroule à genoux au sol. << Fais chier... Pas maintenant. >>

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ Être phénix n'exclue pas la douleur. Et autant dire qu'au long de ces différentes vies, la jeune femme a eu son lot de souffrance durant les batailles qu'elle a pu mener de front. Mais même ce souvenir, parfois floue certes, ne l'empêche pas de poursuivre cette route qui lui convient. Se battre pour ce qu'elle croit, contre les autres ou encore contre elle-même, elle ne sait que faire cela. Elle connaît mieux que quiconque ce que le mal peut engendrer. N'en est-elle pas la preuve ? Bien qu'elle ne soit qu'une innocente qui est née d'une relation non-consentie, il n'empêche qu'elle reste la preuve de ce que la plupart des créatures peut haïr dans ce monde. Il réside après tout en Elina, un sang que l'on craint. Le premier qui a fait naître les autres créatures, mais qui ont été enfermé parce qu'elles sont bien trop dangereuses. Durant la grande guerre, Elina s'est battue sachant pertinemment que sa vie ne tenait qu'à un fil. C'est même à ce moment que son compère dragon l'a trahi pour l'enfermer dans cette urne où ses cendres ont résidées durant un peu plus de deux siècles. Et la voilà présent dans l'endroit même où elle fut libérée et où elle passa un certain temps avant de s'envoler.

Impossible de garder un cœur indomptable comme le sien. Elina a vite ressentit le besoin de s'envoler vers la terre de sa première vie. Celui des nymphes. Elle a su trouver refuge dans un orphelinat auprès de ceux qu'elle considère comme sa propre famille. Mais il lui arrivait de voler au-dessus de ce lieu pour elle ne sait quelle raison. C'est comme ça, c'est tout ! Sans doute de la reconnaissance. Tout du moins, c'est ce qu'elle veut croire. Mais à chaque fois qu'elle souhaitait se présenter à lui sous son visage d'enfant, celui de l'adolescente ou de l'adulte, ce dernier n'était que peu présent ou bien souvent avec une femme à son bras ou un homme. Qu'importe, elle préférait disparaître laissant tomber au fur et à mesure du temps.

Mais Elina se trouve sur ce sol à souffrir le martyre de ces blessures recouvrant son corps aussi sûrement que son fluide vital. Persuadée d'être seule et de pouvoir reprendre du poil de la bête pour s'évaporer comme elle en a l'habitude. Mais le destin semble vouloir agir autrement. Offrir un tournant à cette soirée qui ne s'est pas débuté comme la jeune femme l'aurait souhaité. Voilà que la porte s'ouvre et que la lumière de la pièce adjacente lui fait plisser les yeux. Qui aurait pu croire qu'ils se rencontreraient à nouveau ? Pas Elina parce qu'elle ne cherchait plus de vrai contact avec ce phénix. Elle lève les yeux, doucement, percevant en premier un petit chien pour lequel elle craquerait si Elina n'était pas en si mauvais état.

« Ma chère amie. Je conviens que c’est coutumier de voir des femmes dans cette position en ces lieux. Mais l’honneur m’exige de la courtiser pendant un repas, de la faire danser et que nous soyons d’accord avant de jouer au docteur! »

Pour première réponse, Elina grogne en posant son dos contre le bureau devenu un vrai fouillis avec les affaires qu'elle avait emprunté. Main posée sur la blessure située à sa hanche, la jeune femme se concentre pour serrer les dents. Sa respiration se faisait parfois calme d'autres fois plus présente. C'est alors que l'hybride entend le pas sûr du docteur venant à elle. Le regard vert d'Elina se pose sur lui et elle esquisse à peine un sourire cette fois-ci. << J'suis pas du genre à jouer au docteur facilement. >> Répondit-elle presque faiblement avant que ce dernier ne la porte pour la poser sur la table d'auscultation. La jeune femme retient un juron tout en se laissant faire. Un juron pour cette douleur, mais aussi parce que celle-ci se trouve dans une position qu'elle n'apprécie pas vraiment.

« Quel foutoir ma chère. La prochaine fois je vous prie de m’appeler pour que j’aie le temps de vous recevoir selon les règles de l’art. »

<< Je comptais plutôt sur votre absence. >> Dit-elle sans détour. Franchement, voulait-elle vraiment le revoir après fini par se dire que ça ne servait à rien de revoir cet être qui l'avait libéré. Il avait largement oublié avec le temps. << Mais apparemment, vous avez trouvé le moyen d'être chez vous doc. >>

Se couchant sur la table, il peut voir l'étendue des dégâts à côté de quelques autres cicatrices qui ne font que raconter l'histoire de la jeune femme. On ne reste pas sans marque avec un chemin fait de combat. Mais ce n'est pas désagréable et cela ne ruine en rien la beauté d'Elina. Bien au contraire, c'est ce qui la rend si attirante. Il fallait le reconnaître que le savoir du doc lui permettait pas de sentir ce qu'il faisait. Si elle s'était occupait elle-même des points de suture sans doute qu'elle aurait enragé et aurait des insultes les unes après les autres. En plus de cela, voilà qu'il lui offre de son sang par le biais d'une transfusion. De sa libération voilà qu'elle se doit d'être reconnaissante pour cela maintenant. Est-ce que la liste va s'allonger encore ? Étant donné son taux de chance, c'est fort probable.

« Donc ma chère vous êtes fait prise de dos par un vampire qui désirait vous sucer. Hors vous n’étiez pas consentante et alors il vous à pénétrer avec sa minuscule lame. »

<< J'ai l'air de ressembler à une proie. >> Fit-elle en le regardant après qu'il l'ait recouvert d'un plaid et d'un oreiller sous la tête. << On m'a payé pour tuer cette saleté. >> On ne peut pas dire que les vampires soient une race des plus délicates. Leur soif de sang les fait aller trop loin. Elina ne va pas dire qu'ils sont tous ainsi puisque après tout, elle est la preuve elle-même qu'on peut avoir un sang de démon et ne pas être foncièrement mauvais. Chaque être est différent et elle ne tient pas à juger aussi facilement que certains. Mais elle reste prudente voir méfiante. << La mission a juste été plus compliqué que prévu. Mais ça a eu le mérite d'être amusant. >> Son sang de démon a apprécié cet échange. Plus que cela même. C'est ce qui nourrissait cette part et permettait de calmer ce mal qu'elle n'ignorait pas.

« Désolé pour ce double sens involontaire. Maintenant reposez-vous et si vous dormez bien un solide déjeuner vous sera servi avec une joie des plus sincères. »

<< J'crois pas que vous soyez vraiment désolé. Ce sous-entendu, vous brûlez les lèvres doc. >> Elle pose son regard sur lui. Elina discerne à peine son visage, mais elle peut largement imager son sourire pince-en-rire. Elle le connaît mieux que lui peut la reconnaître.

« Soyez averti que vous avez une chance insolente que Stella ne vous ait pas sauté dessus. Sous ses airs de bonne fille, elle est vicieuse et combative. Et c’est elle qui est venu m’avertir de votre intrusion. »

<< Cela nous fait un point en commun alors. >> Dit-elle en esquissant un sourire léger et moqueur. << Dommage que je me sois trompée sur votre présence. Mais maintenant je comprends que vous avez dû faire une auscultation plus privée. >> C'était tellement perceptible. Elle avait beau ne pas avoir eu beaucoup d'amants, mais la jeune femme n'est pas aussi naïve non plus. De plus, elle commençait à percevoir des bruits de pas à moins qu'elle ne se fasse des idées. Mais elle en restait persuadée étant donné que même dans un état déplorable, ses sens restaient en alerte.

« Ça va mieux j’espère? »

<< Ça n'se voit pas ? Je pète le feu. >> Dit-elle en se redressant laissant le plaid retomber sur ses cuisses. << J'vais pouvoir reprendre la route. >> Face au doc, la jeune femme arque un sourire. << À votre place, je ferais attention à la blondinette qui se trouve derrière vous. Elle ne semble pas très contente. Vaut mieux la faire taire avant qu'elle ne dise une connerie, j'suis pas d'humeur à jouer les sourdes. J'ai la main parfois légère avec les pouffes. >> Difficile, Elina se lève pour aller remettre son t-shirt tâché et son veste de simili cuir. << Une autre fois pour le déjeuner doc, j'suis pas du genre à partager. >>

Elle le sent ce regard défiler sur elle. Elina n'aime pas être observé de la sorte surtout par une femme qui semble être insatisfaite de ne plus être le centre de l'attention. << On se calme la miss, je te le laisse ton chaud lapin. T'en fais pas, j'me suis pas servi de sa carotte. >> Fit Elina avec un air moqueur. << Doc, vous m'enverrez la note. >> Elle commença à faire un mouvement vers la porte pour s'en aller. Sincèrement, elle ne voulait pas voir ça. C'est le genre de scène qu'il avait déjà répété quand elle n'était encore qu'un phénix alors, elle a eu son lot.

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feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ Pourquoi fallait-il toujours que cela lui arrive à elle ! Ces femmes qui jacassent pour un rien ont le don de donner la migraine à Elina. Elle soupire d'un ennui clairement mortel. Avec virulence, l'hybride se retient de lui faire fermer son bec de dinde. Et encore, elle se trouvait vraiment polie dans ses pensées alors, qu'elle pourrait parler clairement et sans filtre, mais ça ne ferait qu'envenimer la situation. Le doc choisissait vraiment mal ses maîtresses. Il pourrait être plus minutieux dans son choix. Avant même que ce dernier ne vienne à s'adresser à elle, le regard d'Elina devient d'une telle froideur et noirceur que cela a le don de calmer des paroles qui pourraient vraiment la mettre hors d'elle. Le côté démon de la jeune femme pouvait parfois se montrer bien utile, même si ce n'est pas le plus glorieux pan de sa personnalité. Néanmoins, après 860 ans d'existence, on finit par s'y faire et à dompter cette noirceur qui surgit dès que la goutte d'eau déborde du vase. Plus rien ne la touche de ce côté-là. Insulte ou moquerie, Elina s'y est fait et sait ce qu'elle vaut, c'est ce qui importe le plus pour cette dernière, qui pousse un nouveau soupire, d'impatience cette fois-ci. Un feu qui risque d'être fort désagréable ne va pas tarder à éclater, c'est pour cela qu'Elina décide de prendre congé. C'est bien mieux pour que cette elfe garde un physique assez convaincant pour plaire et écarter ces jambes, cela serait dommage de lui enlever le plaisir de la chair en la brûlant.

« Stella empêche ma patiente de nous quitter je te prie. »

La petite Yorkshire se place alors de l'hybride en grognant. Cela pourrait certainement effrayer Elina, si elle avait été une autre, mais là, c'est tout l'effet contraire qui se produit. L'hybride la trouve craquante à souhait avec son caractère trempé et ce petit ruban sur la tête. Elina adore ce qui est mignon, elle ne s'en cache pas, mais là, il le vaut mieux. Celle-ci se contente de sourire à la chienne au nom de Stella tandis qu'elle avait le dos tourné des deux autres individus de la pièce dont l'une la poignardait dans le dos avec des paroles qu'elle voulait dévalorisante à son encontre. Elina même se surprend à grogner à son tour, ce qui a pour effet de faire redresser les oreilles de Stella. Peut-être que la petite chose mignonne et poilue a compris pourquoi la jeune femme semblait en colère. Après tout, les animaux ont un instant plus développé que n'importe qui en ce monde.

« Ma chère Killia. Je vous présente Elina, une membre de ma race. Donc votre ton hautain et condescendant vous pouvez vous l’enfouir où ce que je pense. Cette jeune femme à subi une rencontre particulièrement éprouvante avec une créature à l’appétit liquide et sanguin. Résultat elle fut blessée pour empêcher que d’autres gens soient attaqués par les canines de la nuit. »

Là, tout s'efface. Elina ne sait même plus pourquoi elle se trouve en colère. Bien au contraire, Winston venait de prononcer son prénom alors qu'elle ne s'était même pas présentée à ce dernier. Comme le sait-il. Bien que surprise, la jeune femme reprend un air impassible en se retournant vers le phénix et l'elfe qui rêve clairement d'établir sa résidence ici et devenir bien plus qu'une simple maîtresse pour le phénix ici présent. Pour Elina, cette femme ressemblait plus à un serpent tentant de cracher un venin mortel. Manque de chance, Elina pouvait être tellement pire et sans une once d'humanité quand on abusait de sa patience. Croisant les bras sur sa poitrine, Elina offre un regard à la chienne. Stella semble tout aussi blasée que ne l'est l'hybride. Au moins voilà deux êtres sur la même longueur d'onde. C'est alors que le doc se met plus proche d'elle pour l'empêcher de partir, la jeune femme lève les yeux au ciel pour toute réponse.

« Je suis médecin comme vous le savez ma chère Killia. Donc il est de mon devoir de soigner cette dame blessée et sur mon honneur de la voir se rétablir pleinement pour qu’elle puisse continuer à cheminer sur la route de la vie. Donc de ce fait je vous demande avec un regret très prononcé de finir la nuit chez vous. »

<< Si je pouvais continuer ma route maintenant, je préférerais. >> Répondit-elle dans un grognement suivi rapidement par un soupire. Décidément, elle a l'impression de ne savoir que faire cela. Soupirer et pas pour la raison qu'elle préfère en plus. C'est-à-dire contre un corps chaud et tout en muscle d'un amant d'une nuit.

« Nous nous sommes épuiser et je compte déjà les minutes avant notre prochaine auscultation en profondeur et dont vous semblez apprécier mon doigté légendaire. »

Elina se pince l'arrête du nez perdant foi en l'humanité et à la raison de ces deux-là. << Sainte Patience, au secours. >> Ne pouvait-elle s'empêcher de dire alors que l'elfe, bien heureuse de ces mots, se dirigea vers Winston pour l'embrasser sans quitter le regard de l'hybride qui, malgré tout, esquissa un sourire presque malsain sans quitter, ne serait-ce qu'un instant les pupilles de la dénommée et non moins désagréable Killia. Le meilleur de ce passage des plus ennuyant, c'est de voir Stella japper après cette maîtresse indésirée pour la chasser de la pièce. Comme quoi, peut-être que l'hybride s'est faite une alliée de choix. Dommage qu'elle n'était pas encore née à l'époque où Elina se trouvait ici sous la forme d'un phénix venant de prendre le cycle de sa renaissance. Nul doute que l'une et l'autre auraient fait les quatre cent coups ensemble.

Le regard d'Elina va donc de la petite chienne revenant triomphante au visage de son maître qui a su garder un self-control certain. Le genre de chose qu'Elina ne pouvait ni pleinement connaître et encore moins comprendre puisque son côté démoniaque la rendant impulsive et impatiente quand les choses débordaient.

« Je m’excuse pour Killia. Elle croit que je vais la demander à mariage ou une idiotie du genre. Moi à part l’amusement qu’elle me procure et qu’elle adore, je ne ressens guère de chose pour elle. Mais revenons à vous. »

<< On dirait que vous cherchez à vous excuser de cette relation. Vous faites ce que vous voulez. >> Fit-elle simplement. << Par contre, j'accepte l'excuse d'avoir choisi une amante qui fait si peu honneur au peuple des elfes. C'est vraiment navrant. >> Les bras toujours croisés sur sa poitrine, la jeune femme en avait oublié sa blessure avec le spectacle qui s'est déroulée sous son regard. Le bras tendu de Winston ne trouva pas le sien puisqu'elle n'était pas vraiment du genre à se faire guider même par un galant.

« Il est hors de question que vous quittez les lieux si abruptement. À moins que vous avez une autre mission sur le feu. Hors si c’est le cas je vous accompagne. Voilà des lustres que je n’ai point brandis de lame. En fait je brandis autre chose, mais nous sommes loin du sujet. »

Elina s'approche d'un pas quasi-félin vers Winston se penchant doucement vers lui. << Dommage que cette lame n'a pas tué votre amante du jour. >> Le regard vert de la demoiselle luisait d'une lueur taquine et presque séductrice. Séductrice oui, mais bien malgré elle.

« Vous allez vous reposer dans la chambre d’amis et profiter d’un bon breuvage de votre choix. Bourbon de 1842, thé avec biscuits ou ce que vous désirez. Ensuite un repos pour permettre aux points de sutures de bien accomplir leurs tâches. »

<< Ce n'est pas vraiment le moment pour un thé et des biscuits, doc. >> Fit-elle en se redressant et prenant une profonde respiration qu'elle coupe rapidement en sentant les points de suture lui tirer quelque peu. Ce n'est pas douloureux, mais plutôt désagréable. De plus, la jeune femme n'avait vraiment pas lieu à se plaindre après avoir connu pire comme blessure.

« C’est un chef-d’œuvre que j’ai exécuté sur votre gracile personne. Hors je ne voudrais pas recommencer à l’instant. »

<< Ma gracile personne vous remercie. >> Dit-elle en faisant une courbette à ce dernier quitte à un peu tirer sur les soins qu'il lui a prodigué. Elle se redresse, la mine clairement amusée sur le visage, plutôt moqueur même. Arquant un sourcil alors, que les yeux d'Elina se baisse vers la chienne qui se frotte à elle de la manière d'un chat. Bizarre, mais pas désagréable, cette différence charmante. C'est ce qu'aimait l'hybride. Que les gens soient atypique et cela vaut pour les créatures également.

« Ma petite perle vous a adopté. Donc il sera incongrue de lui faire de la peine et de partir. Et si ça peut vous rassurer, vous êtes bien la première dames dont elle semble affectionner. »

Voilà qui était un compliment de choix alors qu'elle remontait ses pupilles vers le docteur tout feu tout flamme, et ce, dans tous les sens du terme. << Avec le respect que je vous dois doc, j'ai encore ma fierté. Je peux marcher toute seule, pas la peine de me proposer votre bras. J'vais pas m'évanouir pour une si petite blessure. >> La transfusion sanguine de tantôt avait pu la requinquer et à présent, son énergie revenait lentement bien qu'il lui fallait du repos. Regardant Stella, Elina fit une révérence comme les princes des cons, le buste légèrement baissé vers l'avant. << Si cette princesse veut me montrer la voie à suivre, je serais heureuse de la suivre. >>

Stella a cette allure de princesse et elle semble en être heureuse qu'elle minaude à sa manière pour se diriger vers la pièce qu'elle occupait plus tôt avec son maître. Le feu dans l'âtre était parfaitement agréable, mais ce qui frappe le plus Elina, c'était les deux bibliothèques parfaitement garnis du docteur. Elle s'approche et observe les reliures des livres les caressant des yeux, certains sont si vieux ayant presque le même âge que l'hybride. << Shakespeare. Antoine et Cléopâtre. Macbeth. Othello. Le Roi Lear. >> Elle sourit. << Et bien sûr, Roméo et Juliette. Vous avez même le Songe d'une nuit d'été. Vous avez même toute la collection complète. >> Du bout des doigts, elle ose toucher l'un deux avec un léger sourire sur les lèvres. En remontant doucement l'allée, elle découvre parfaitement à sa place, de nouvelles œuvres. << Molière. L'avare. Le Bourgeois Gentilhomme. Vous aimez beaucoup le théâtre, on dirait. >> Elle finit par s'intéresser à l'autre bibliothèque où elle trouvait divers sujets de la philosophie, de l'histoire à la mythologie. << Bien, même si votre choix en matière de maîtresse est à revoir, au moins vous êtes parfait pour vos choix de lecture. >> Fit-elle en se retournant vers lui. << Bien doc, si je suis dans l'obligation de dormir dans votre chambre d'ami, il me semble plutôt logique de me laver. Je n'aimerais pas tacher vos draps de sang. >> Elle s'approche de lui, un sourire léger sur les lèvres. << Si je peux pousser à vous demander l'emprunt d'un t-shirt ou d'une vieille chemise, ce serait sympathique. >> Elle finit par lui tourner le dos. << Habituellement, je dors en petite culotte, mais je ne voudrais pas pousser non. Dormir nue ne me gêne pas non plus. Mais je ne suis pas là pour ça. >> Elle tourne légèrement la tête vers lui. << D'ailleurs doc, comment connaissez-vous mon prénom ? Je ne me suis pas présentée à vous. >>  

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ C'était par pur automatisme qu'Elina répondait franchement au phénix face à elle. Il semblait aimer la répartie de l'hybride et celle-ci en avait beaucoup à revendre. C'était l'essence qui faisait tourner une partie de son existence. À chaque occasion, Elina se sentait presque obligé d'avoir le dernier mot, d'offrir une réplique amusante ou encore cinglante. Dans tous les cas, le membre de la Huppé ne lui en portait pas ombrage. Tant mieux pour Elina, Winston n'avait pas prit la grosse à force de monter en grade parmi les phénix. Il n'écrasait pas par son ancienneté ou sa supériorité. Il restait sage avec un esprit mutin et enfantin. C'était plaisant pour Elina qui en avait croisait, parfois bien malgré elle, des phénix pompeux et hautains. Celle-ci commençait même à se dire que la race à laquelle elle appartenait n'était pas mieux que ceux qu'ils exécraient. Autant dire que l'adage : Il faut balayer devant sa porte avant de s'occuper de celles des autres, est à propos pour les phénix. Il n'y avait de supériorité pour l'être sachant se montrer sage. Là, Elina accédait au fait de le reconnaître. Même s'il y avait un sursaut d'admiration pour son interlocuteur au regard d'un sublime cuivre foncé, l'hybride ne pouvait s'empêcher de lui tenir tête avec ce petit sourire en coin. Est-ce pas envie de continuer d'entendre sa voix ou simplement parce qu'elle avait trouvé son égal dans la joute verbale et les blagues lubrique et parfois, il faut le concevoir autant hors propos ou ne faisant pas rire. Cependant, il fallait reconnaître qu'Elina se faisait violence intérieurement pour ne pas sombrer dans l'hilarité. Elle restait impassible avec ses lèvres simplement étirées pour reconnaître que l'homme faisait parfois mouche.

« Je l’aurai bien rendu comateuse et endormi juste à tard dans l’après-midi, mais j’ai quelque peu été déranger dans mon osculation par une urgence des plus agréables. »

<< Dans ce cas... >> Fit-elle d'une voix presque suave. << Vous devriez me remercier qu'elle n'ait pas fait la chandelle pendant que vous aviez le dos tourner. Avec ce genre de femmes, il vaut mieux faire des tâches sur les draps que plutôt l'engrosser. >> Sans filtre, c'est ce qui qualifiait la demoiselle. Après 860 ans d'existence, on en a fini à se mesurer dans ses paroles. Souvent, c'est un tort, mais Elina n'a pas vraiment le temps de tourner autour du pot pour exprimer ses fonds de pensées et elle l'aurait dit à cette elfe sans détours si elle n'avait pas eu si mal et qu'elle ne se sentait pas faible. Le sang venait à peine de lui être offert, de ce fait, il fallait attendre un peu avant qu'Elina ne soit pleinement en forme pour devenir plus sarcastique et venimeuse comme le mamba.

« Mais… Mais la bienséance mademoiselle? Je me brosse avec? »

Un léger rire lui échappe, lorsqu'elle passe à côté de lui refusant ainsi le bras tendu. << Vous pouvez mettre vous la mettre où je pense, mon cher. >> Elle s'arrête se tournant vers lui. << Et je vous dis ça en toute amitié. >> Ajoute-t-elle avec un sourire des plus charmants. Sourire qui ont su faire tourner quelques têtes quand elle avait encore l'envie de séduire et de soulager ses besoins. Ce n'est pas parce qu'un phénix recherche l'âme sœur, qu'il ne s'autorise pas à assouvir ses propres envies. Il faut bien faire des expériences, et même si Elina a tenté de se perdre dans les bras de femmes, elle n'avait jamais eu le ressentie qu'elle pouvait avoir dans les bras d'un homme.

Suivant la chienne jusqu'à un salon entouré de deux bibliothèques plus remplie, la jeune femme ne pouvait qu'être impressionnée par cette excellente collection qui s'offrait à elle. Divine Comédie. La jeune femme vient à caresser la reliure avec un touché si doux que cela pouvait rendre Winston un brin jaloux. Ce qui intérieurement la fait sourire. La demoiselle n'est pas dupe et voit bien ce désir naissant dans les yeux du phénix, mais elle ne compte pas succomber aussi facilement. Cet homme est bien trop habitué à ce que les femmes tombent comme des mouches à ces pieds. Elina est loin d'être comme ces dernières. Elle s'estime bien mieux que ça. Au-dessus de tout même ! Elle en est persuadée, son cerveau contient bien plus de connaissances générales que la moitié des conquêtes de Winston.

« C’est si rare de nos jours les gens ayant un minimum de culture ma chère Elina. Habituellement je me dois de m’empêcher de grincer des dents pour démontrer un minimum de civisme quand j’entends parler la jeunesse doré et de leur application et de leurs émissions de télé-réalité. »

<< Par pitié ! Ne me parlez pas de ces émissions où l'on voit des gens se prendre la tête et tenter de faire preuve d'intelligence. Je ne comprendrais jamais cette affluence face à ce genre d'émission. >> Elina déteste les émissions de télé-réalité. Cela n'avait aucun sens pour elle. Aucune utilité. Aucun un apport de connaissance. << Je préfère les émissions qui apportent des connaissances, sur la mythologie, les lieux mystiques, cela vaut tellement mieux pour moi. >> Avoua-t-elle sans honte. Ou si rien ne lui plaisait, elle se contentait de mettre de la musique et de cuisiner pour passer le temps.

Poursuivant changeant de la culture à des choses, disons plus coquines, elle voit qu'elle a l'attention de son hôte même si ce dernier reste digne. Mais Elina voit cette lueur au fond de ces pupilles. Son imagination s'enflammait. Pourquoi parvenait-elle à le deviner plus que les autres ? Cela la dépasse, la fascine et fige par la même occasion. Pourquoi ce besoin constant de le provoquer ? Bien que ce soit une chose à laquelle elle s'adonne souvent, Elina sent qu'avec Winston, c'est bien plus fort et délicieusement oppressant.

« Naturellement ma chère. Mais si vous désirez dormir avec le minimum de contrainte vestimentaire, sur mon honneur je ne pénétrais point dans votre chambre. »

Passant à côté de lui, elle s'arrête un instant. << Même pas un petit coup d'œil. Je suis déçue. >> Fit-elle faussement affligée avant de poursuivre son chemin jusqu'à la seconde bibliothèque pour y offrir son attention, mais imaginant avec beaucoup de plaisir, l'expression du phénix derrière elle.

« Avec seulement une invitation. Je suis un dandy, un gentleman de la vieille école qui croit encore à la courtoisie et le civisme que diable! »

<< Je vous rassure, cela se voit. >> Dit-elle à moitié convaincue. << J'ignorais qu'un dandy se laisse aller à quelques blagues lubriques devant une demoiselle. >> Elle se retient de rire tout en gardant sa position. Lui ne pouvait que voir le dos de l'hybride. << Les termes convenance, dandy et bienséance a dû évoluer et changer avec le temps, je pense. >>

À ses pieds, la jeune femme peut voir Stella s'asseoir à ses côtés comme si elle attendait. Comme elle peut être craquant avec ce ruban sur la tête. Elina avait eu littéralement le coup de foudre pour la petite chienne de l'Huppé.

« Ma petite princesse vous apprécie vous savez. Jamais elle n’a escorté qui que ce soit dans notre havre de paix. Et si un invité ose s’approché à moins de dix pas de la porte elle devient une véritable furie de colère des plus craquantes! »

<< Vraiment ? >> C'était clairement étonnant pour Elina qui pose son regard sur la chienne qui remuait sa petite queue. Sentait-elle quelque chose chez Elina ? Ce n'est pas le côté phénix qui devait lui plaire uniquement et si elle sentait la démone en elle sans doute que la petite chose poilue viendrait à grogner. On dit que les animaux ont un sens bien plus développé. Qu'avait-elle ressentie envers la demi-phénix pour la laisser ainsi s'approcher d'elle, de son maître et d'un endroit qui n'appartenait, en toute logique qu'à eux. << Sans doute, sent-elle que nous sommes semblable niveau caractère. >> Dit finalement Elina avant de se tourner vers Winston avec un léger sourire ourlant ses lèvres qui reprenaient une teinte rosée grâce au don sanguin du médecin.

D'un hochement de tête, elle consent à s'installer sur le fauteuil qui lui était d'un confort bienvenu après cette chasse forte en émotion. La lune avait remplacé l'astre d'or et l'atmosphère des lieux étaient parfaitement calme. Elina suit les mouvements de son hôte qui vient à prendre le livre qu'elle a observé plus tôt le lui ramenant. L'Avare. Son livre de chevet depuis des centaines d'années.

« Très bon choix ma délicieuse amie. J’ai connu l’auteur et nous avons vidé quelques caves à vins à l’époque. Comme vous le voyez il à signé au début avec un langage bien à lui. »

<< Je ne suis pas étonnée. La France a d'excellentes bouteilles de vin. >> Fit-elle avec un léger sourire. << J'ai eu toutes les occasions pour en profiter également. >> Fit-elle en ouvrant le livre et découvrant la dédicace de son auteur. Cette fois-ci, elle pouffe en lisant ce qui était inscrit en vieux français.

« Nous nous sommes réveillées flambant nues dans l’enclos des cochons avec aucun souvenir de la veille. Bonté divine les pauvres animaux nous évitaient comme la peste. À croire que nous avions été intimes pendant notre délire alcoolisé. »

Cette fois-ci, elle ne peut retenir son rire en imaginant cette scène hors du commun. << Vous en avez d'autres comme ça, doc. >>

« Diantre! Ai-je dis encore ce que je songeais ma chère? »

<< Mais bien sûr, comme si vous ne le faisiez pas exprès. Vous cherchez à me faire rougir, mais c'est raté, il m'en faut plus et dans des circonstances que je qualifierais de jouissif pour les corps. >> Elle croise les jambes sans quitter le regard de ce dernier. Bien que la jeune femme ne peut s'empêcher cette question alors que ce dernier a prononcé son prénom. Elle ne s'était même pas présenter à lui, ce qui l'avait étonné.

« Je vais vous répondre sous peu ma chère Elina. Je connais votre fougue, mais de grâce céder au caprice d’un vieil Huppé je vous prie. »

D'un mouvement léger, Elina se relève pour prendre le cigare des lèvres de son hôte avant d'en prendre elle-même une bouffée. La jeune femme avait quelques vices hérités de son côté démoniaque. Cigarettes, cigares ou encore alcool en faisaient partis et elle ne s'en cachait pas. << Très bien, j'entendrais le retour de monsieur. >> Dit-elle avant de lui rendre son cigare et de cracher la fumée en tournant légèrement la tête avant de reprendre sa place sur le fauteuil.

« Je vais aller préparer la chambre et votre chemise de nuit. Il y a les commodités adjacentes. Stella semble vous adopter. »

Comme de raison, on dirait qu'il veut s'éclipser pour reprendre contenance. Ce n'est pas vraiment quelque chose que la jeune femme connaissait, même si dans sa jeunesse, lors de sa première vie, ce fut le cas. Il faut bien passer un jour par là.

«Mettez-la sur vos genoux pendant la lecture de ce bouquin inédit. En fait c’est l’essai avant l’original et je crois qu’il est cent fois meilleures que la version que les gens connaissent. Et vous serez aimer de Stella juste à la fin des temps si vous avez la bonté de lui caresser le crâne. »

Elina le laisse partir avant de se baisser pour prendre la chienne sur ses genoux et de commencer à la caresser tout en lisant. De toute manière, Elina n'aurait pas attendu que Winston le lui dise. Un verre de whisky à sa main et le livre à sa droite, il n'y avait pas meilleur moment pour l'hybride. Sous son regard, les mots défilaient et le sourire d'Elina restait sur ses lèvres. Une gorgée d'alcool avant de le poser sur la petite table à côté d'elle et de laisser sa main libre se poser sur le poil entretenu de la petite, mais non moins caractérielle Stella. Quand Winston revient, Elina avait déjà entamé une vingtaine de pages si ce n'est plus sous la gourmandise qu'elle éprouvait pour la lecture.

« J’ai toujours gardé un œil sur vous ma chère. J’ai eu la chance inouïe de trouver l’urne maudit qui vous retenait captive. »

Se figeant un instant, Elina finit par lever les yeux du livre pour les poser sur Winston assis en face d'elle. Honnêtement, elle ne s'y attendait pas à ce qu'il se souvienne d'elle. Chez lui, elle n'est restait qu'un certain temps moins d'une année ou un peu plus avant de retourner auprès des nymphes et des satyres. Aurora avait tellement la première existence d'Elina, qu'il lui était impossible de rester loin de ce peuple si cher à son cœur.

<< J'ignorais que ma forme de petit phénix, vous avez autant marquez, doc. Votre cerveau ne vous fait pas défaut malgré l'âge, votre mémoire marche à plein régime. >> Fit-elle un brin amusé et moqueuse. C'était surtout pour contenir son étonnement face à la situation.

« En fait je vous admire pour votre fougue et votre combativité. Je déplore que nos chemins ne se soient guère croisés. Et étant un Huppé, il est de mon devoir que j’ai juré d’accomplir sur mon honneur de gentleman de garder un œil sur nos trop rares membres de notre espèce. »

Finalement, Elina referme délicatement le livre pour le poser à côté, sur cette table récupérant le verre encore rempli de whisky. << Vous êtes sans doute le seul à respecter cette promesse, surtout pour les êtres comme moi. >> Dit-elle finalement.

« Que vous soyez hybride m’importe peu. Vous êtes unique et c’est cela l’important à mon regard. Je trouve dommage que plusieurs essaient de cataloguer les gens par leurs sélections personnelles. »

<< Je ne peux pas leur en vouloir, en tout cas quand ça me concerne. Je suis à moitié démon donc ça peut repousser et mettre en méfiance les autres. Je ne peux pas détester ces gens quand moi-même, je déteste les démons. >> Dit-elle avant de boire une petite gorgée. L'alcool brûle délicieusement sa gorge. << Vous changerez d'avis quand vous verrez mon côté démon s'éveiller et me rendre très violente. Celle-ci me sert pas mal dans mes chasses. >>

« Et vous ma chère. Comment vous savez pour mon cabinet, de ma profession et de mon nom si je peux vous renvoyer la question? »

<< J'vous en prie, j'ai vécu un temps chez vous. Je n'oublie pas les gens comme ça. Vous m'avez libéré et prit soin de moi, je vous en suis reconnaissante. >> De sa main libre, elle caresse la sienne couché sur ses genoux ne bougeant pas. << J'ai jamais eu l'occasion de vous dire merci alors... >> Elle se sentait mal à l'aise. Cette affluence d'émotion lui semblait tellement étrange. << Merci doc. >> Dit-elle en posant son regard sur lui.

« Ai-je une admiratrice secrète? Doive-je avoir peur pour mon journal intime? »

Elle rit un peu. << Pas la peine, je connais déjà quelques secrets après avoir vécu ici ou plutôt les amantes que vous avez dû noter dessus. Comme la vampire, la sirène, le satyre androgyne... C'était un véritable défilé. Pourquoi vous croyez que je m'envolais la plupart du temps. >> D'une traite, elle vide son verre. << Heureusement que Stella n'était pas encore là ou dommage, j'suis sûre qu'on se serait bien entendu. Hein milady. >> La chienne remue la queue tandis qu'Elina la caressait devinant presque facilement les endroits sensibles de la petite boule de poil. << Si j'suis partie, c'est parce que j'avais une promesse à tenir. Et tout bon phénix qui se respecte se doit de tenir ces promesses même si cela doit prendre du temps. >> Doucement, elle prend Stella pour la poser au sol avant de prendre son paquet de cigarettes et de s'en allumer une en utilisant son pouvoir. Elle ne souhaitait pas que la fumée se déverse sur le poil soyeux de la chienne. << Moi, j'me connais, mais vous, pourquoi n'êtes-vous pas venu me voir si vous veillez sur moi. >> Fit-elle en le regardant en croisant les jambes et posant sa main sur sa hanche qui lui dirait désagréablement, mais son visage n'affichant pas la douleur ressentie. << Est-ce que je vous ferais peur, doc. >>

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ « C’est la moindre des choses ma chère. C’est notre quête perpétuel à tous de retrouver ceux de notre race que les voyous égocentriques ont mis à mal et enfermer pour l’éternité. »

De ce fait, la jeune femme n'en était que convaincu à moitié. Personne ne s'est réellement donné du mal pour la libérer de son urne en deux siècles d'emprisonnement. Sauf bien sûr celui qui se trouvait en face d'elle. Winston restait un phénix pur et totalement différent de ceux qui ont tourné le dos à l'hybride. L'autre moitié de son être rebuté tout comme il avait rebuté sa propre mère. En toute honnêteté, Elina ne pouvait pas leur en vouloir parce qu'il lui arrivait de se haïr quand sa violence dépassait les limites. Mais on ne peut pas combattre une part de soi. Il faut y faire avec et s'il y a une raison à l'existence des hybrides, pourquoi les autres races, tout du moins la plupart, s'efforcent à les ignorer et faire en sorte de leur nuire au possible. Et tout cela, au risque de rendre ces derniers si méfiants et mauvais, que cela donnera une raison pour les autres de venir les exterminer. Elina espère fortement ne pas devenir folle de haine et de colère comme les démons. Elle sait ce dont ils sont capables même si son meilleur ennemi est un démon. Un adversaire d'honneur et de choix. C'est une quête constante de combat à devoir se faire face. L'un gagne parfois, c'est l'autre. Elina est parvenue l'enfermer durant la grande guerre, mais au risque d'elle-même finir dans une prison. En gros, il y a eu match nul. Qui sait s'ils viendront à se croiser un jour à nouveau. Elina recommencera ce combat qui est une essence sécurisante et vital pour la phénix. Sans doute parce qu'elle n'avait que le combat pour se sentir un brin utile en ce monde et pour ne pas tourner complètement folle parce qu'elle n'avait pas atteint l'objectif essentiel de tout bon individu de son espèce. Celui de trouver son âme-sœur. De la première naissance jusqu'à la fin, il n'y a que ça qui est l'essence divine aux oiseaux de feu.

<< Tout dépend de qui se charge de cette quête. >> Se contente-t-elle de dire sans aller au-delà de ses pensées. Par respect envers cette personne qui a vu autre chose qu'une urne enfermant un être hybride.

« Et pour tout vous avouez, je m’ennuie bien de la petite phénix bagarreuse et indépendante qui m’a fait voir de toutes les couleurs. Vous m’étiez de la lumière dans ma sombre existence, tout comme vous le faîte en ce moment même. »

Prenant une bouffée de sa cigarette, la jeune femme le regarde. Ce simple geste anodin pour beaucoup permet à la phénix de garder un peu de contenance. Elle préférait rester impassible même si on pouvait voir un sourire au fond de ses pupilles vertes. << Je me souviens que je ne vous ai pas mener une vie facile. De plus, il faut avouer que j'ai été la phénix la plus désagréable qui soit avec vos conquêtes. Un peu comme Stella. Sans doute pour ça que je la trouve des plus adorables et sympathique. >> Elina regarde la petite boule de poil installé non loin du doc. << Hein ma belle, on ne peut pas dire qu'il ait des goûts extra. >> Celle-ci remue la queue tandis qu'Elina repose son regard sur Winston. << Un peu d'exigence bon dieu ! Si ce n'est que pour des galipettes d'une nuit autant avoir des personnes qui valent la peine. >> Le taux d'exigence de la demoiselle était assez haut et l'intéressé révélait de l'exploit. Elle préférait des coups d'un soir qui ont su faire la différence plutôt qu'un casse-pied.

Jambes croisées, elle en vient à poser la question. Oui, a-t-il peur d'elle ? Là ou d'autre aurait répondu un oui en y ajoutant du dégoût. Seuls, les nymphes et les satyres offrent un réel sentiment d'affection et de tendresse envers Elina. Il faut dire qu'elle leur ait des plus loyale depuis 860 ans. Ce qui n'est pas rien. Toujours à les protéger et à prendre leur défense contre tous ceux désirant les nuire.

« Oui et non. Vous êtes devenue une femme forte séduisante et d’un esprit que j’adore avec une force que je ne saurai expliquer par de simples mots. Je connais votre part démoniaque et malgré la violence que vous pouvez démontrer, je ne suis nullement intimider. Pour apprécier une personne nous devons accepter toutes ses facettes et non seulement les côtés qui nous arrangent. Donc oui car vous êtes une sublime personne et je ne désire point vous sortir cette divine comédie qu’est le charme maintes fois répété pour ma nuée de maîtresses et d’amants. »

Un sourire sincère et rare ourle les lèvres de la phénix. Elle était touchée par les paroles du Huppé. C'était rare ce genre de propos de la bouche de ceux qui se la jouait un peu trop pompeux en général. Hautain et ayant oublié d'enlever le manche qu'ils avaient dans le cul. Oui, autant dire qu'Elina ne les supportait pas pour la plupart. Celle-ci ne se mélangeant qu'envers les êtres qui ont l'esprit assez ouvert pour l'accepter. Heureusement que sa nièce et son neveux, descendance de sa tendre mère Aurora, se trouvaient de ce monde. Elina les chérissait plus que de raison.

« Non car je désire vous connaître hors des informations que j’ai écorniflé à gauche et à droite depuis les quelques vingt dernières années. Et je ne crois pas que votre puissance puisse encore égaler la mienne donc j'ai mes chances. »

<< Oh, j'imagine bien ce que l'on a dû vous dire à mon égard. J'ai pas honte d'être ce que je suis, parce que ça m'a forgé et ça m'a permis d'être celle que je suis aujourd'hui. On m'a appris à aimer le métissage qui est le mien. Ce n'est pas le plus simple, mais j'imagine que nous ne sommes pas tous impeccables de bonté quand on a du sang de démon en soi. >> Elle rit un peu. << Oh, mais mon cher doc, peut-être que je ne suis pas plus forte que vous, mais je suis comme une sangsue. Difficile à déloger. >> Elle arque un sourcil, un peu amusé. << Et je doute que vous vouliez déloger la sangsue que je suis. N'est-ce pas... >> Une phrase à double sens joignant le jeu un brin salace du phénix. La jeune femme pouvait y excellait aussi quand elle le souhaitait.

« Et mon véritable amour est cette adoration sur quatre pattes. »

Le regard de la jeune femme se pose sur une Stella au paradis sous les caresses de son maître. Quelle chanceuse, n'est-ce pas ? Mais Elina se garde bien de le dire. << Comment résister en même temps. >> Se contenta-t-elle de dire.

« Je vous ai simplement surveillé de loin ma chère. Tôt j’ai découvert cette indépendance qui est votre et votre fierté qui égale la mienne. Je ne voulais guère être le vieux Huppé gâteau qui vient vous sermonner pour vos choix ou vous féliciter pour une bonne action. J’ai pu apprécier bon nombre de vos exploits de loin et fermer le bec enflammé de certains de nos congénères qui préfèrent parler et pratiquer le vieil art du poignard entre les omoplates. »

<< Ah, le fameux couteau dans le dos. Je l'ai large, donc c'est pas un souci pour moi. Je les emmerde bien fort et si je pouvais retirer le manche qu'ils ont dans leur cul, ça pourrait nous sauver de la connerie. >> Elle sourit avec douceur en le regardant. << Ce n'était pas vraiment une question d'indépendance qui m'a fait quitter votre maison. Mais l'appel des miens. J'ai beaucoup d'amour pour les nymphes et les satyres et j'ai juré à ma mère d'adoption de toujours prendre soin d'eux... Maintenant que j'ai trouvé sa descendance, je suis dans la responsabilité de veiller sur eux. >>

« J’ai suivi votre évolution parmi les nymphes et les satyres. En fait étant Huppé j’ai mes entrées dans bon nombres de cours et mes privilèges disons charnelles avec bons nombres d’âmes qui recherchent de l’excitation tout feu et tout flammes. Mais n’ayez crainte je prends mes distance avec avoir pénétrer l’intimité de la cour pour éviter que le déluge de larmes et/ou de flots de jouissances éteignent mon feu intérieur si galopant. »

<< Oui, c'est vrai que vous adorez pénétrer l'intimité des gens en général. >> Fit-elle en arquant un sourcil et en le regardant droit dans les yeux. Il sourit de son sous-entendu qui ne choque aucunement la jeune femme.

« J’ai encore été trop loin ma chère. Et pour répondre à votre question un peu plus tôt, je suis le seul dandy qui mélange allégrement le civisme et les bonnes manières avec quelques effusions salaces de bon goût. Je crois qu’on a cassé le moule après m’avoir créé. »

Elle rit franchement en l'écoutant. << Pourquoi je n'ai aucun mal à imaginer ce moule se briser. >> Elle écrase la clope dans le cendrier et bois la dernière gorgée de whisky comblant encore son verre. Il est fort et exquis à souhait. De quoi réchauffer le corps de la phénix et de lui faire oublier cette saloperie de blessure qui la relance.

« Voilà simplement que je ne voulais guère interférer avec ma présence à votre indépendance. Hors j’avais et j’ai toujours des rapports vous concernant. Et j’ai joué de mes relations dans l’ombre pour vous aider. J’espère que je ne vais point subir votre courroux pour ces jeux de coulisses Élina. »

<< Pardon ? >> Elina pose son regard sur lui. Un peu plus froid que tantôt. << Par respect pour vous, je ne dirais rien. Mais... >> Elle se lève s'approchant de lui d'un pas félin. Une fois devant lui, Elina pose ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil. Sa proximité ne gênant en rien la chienne qui restait calme et sommeillant sur les genoux du doc. La phénix se penche effleurant la joue de ce dernier de la sienne et murmure à son oreille. << Mais j'ai ma fierté... Donc, je n'ai aucunement besoin que vous m'aidiez à trouver des contrats. >> Elle s'éloigne quelque peu, son visage restant proche sien. Un peu plus, la jeune femme pourrait l'embrasser, mais elle finit par déposer un baiser sur la tête de Stella qui lève la sienne par la suite et lèche la joue de la jeune femme. Elina fait quelque pas dans la bibliothèque, ça lui permet d'oublier les relance de cette nouvelle blessure décorant sa hanche.

« Je m’ennuie de nos envolées en forme originelle. Je me souviens que vous adoriez ma teinte bleutée du plus bel effet. »

<< Qu'est-ce qui vous fait dire que j'adore votre plumage, mon cher. >> Elle se tourne vers lui se demandant pour elle avait un tel comportement avec lui. Mesurée et calme alors qu'à un autre, elle aurait donné un coup-de-poing n'aimant pas être touché dans sa fierté.

« Je trouve simplement dommage que vous n’avez pas eu le besoin de revenir me voir. Enfin de revenir mettre le foutoir dans mon cabinet sans vous présenter. Vous devriez savoir qu’ici c’est votre maison aussi. J’espère que vous avez encore la clef que je vous ai remise? »

Elle sourit un instant avant de se retourner trouvant l'étagère bien intéressante avec tous ces livres dont elle ne connaissait les titres que vaguement. << Vous auriez pu venir me faire un coucou aussi. Me connaissant, vous savez que niveau sociabilité, je ne suis pas la reine. >> Elle prend un livre pour le feuilleter, mais c'est plus pour garder contenance. << Oui, celle que vous avez déposé sous le tapis. Je l'ai trouvé, mais je l'ai oublié chez moi. >> Après quelques minutes, la jeune femme ferme le livre et le repose et se retourne vers lui. << Bien, ce n'est pas que je n'aime pas votre compagnie, mais ce sang me rend poisseuse et j'aimerais bien une douche avant de profiter de vos draps. >> Elle a bien failli s'étirer, mais grogna entre ses dents en se rappelant au bon plaisir de sa blessure. << Si vous êtes sage, je vous appellerai pour laver le dos. >> Fit-elle des plus taquines. <> Rajouta-t-elle dans un clin d’œil des plus clairs. Difficile de passer à côté de son intervention qui l'avait laissé hébété. Agir en chevalier sur son destrier blanc avant de disparaître. Elle ne savait pas si elle devait soupirer d'une consternation amusé ou bien simplement par désappointement. Les deux sans doutes, mais cela avait eu le don de la faire rire à tête reposée.

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ « Voyons ma chère vous devez savoir depuis le temps que je suis espiègle comme un écolier tout en ayant l’honneur et le civisme d’un vieux Lord britannique. »

Pour toute réponse, Elina lui offrit un sourire en coin, ne doutant absolument pas de l'espièglerie du phénix. Il est tellement différent des autres que la jeune femme ne peut qu'éprouver de l'affection pour cet être qui l'a sauvé de sa prison. Cette urne si froide et enterrée dans la terre dans l'espérance que jamais personne ne parviennent à la retrouver même en redoublant d'efforts. Et pourtant, la minutie de Winston a démenti tous les calculs de ce dragon qu'Elina aimerait bien faire griller de ses flammes. Autant dire que depuis ce jour de traîtrise, la jeune femme a beaucoup de mal avec ces reptiles volants qui se pensent mieux que tout le monde. Comme la plupart des créatures estimant que l'existence des hybrides se résument à bien peu de chose. Facilement, comme si elle n'avait jamais quitté cette maison, Elina parvient à trouver la salle de bain aussi impeccablement ranger que le reste de la maison de notre cher docteur. Elle se débarrasse de ses vêtements après avoir entrouvert la porte. Ce n'était pas la femme la plus pudique qui soit, non seulement de par son côté démon, mais aussi parce qu'elle a été élevé par des nymphes dont la principale inquiétude, n'était pas d'être vu nue. Tout au contraire. Fier de leur beauté, ce sont des créatures qui aiment être regardé et admiré et ces dernières avaient largement pu transmettre ça à la petite Elina découvrant doucement au fil de ces années sa féminité. En un sens, c'est quelque chose de très positif. On apprend à s'aimer soi-même et de ne pas éprouver de gêne en quoi que ce soit. Entrant dans la douche, Elina fait couler l'eau sur son corps presque endolorie par son combat de cette nuit. Quelques ecchymoses la recouvraient par endroits, mais rien d'irréversible. Sauf peut-être une nouvelle cicatrice à rajouter dans son palmarès. Après tout, on ne peut pas rester intact avec la voie qu'elle s'est choisie. Le parfum du gel douche du doc était particulièrement agréable, d'ailleurs, l'hybride devait le concédait, il savait sélectionner ce genre de chose. Des parfums qui faisaient frémir la demoiselle. Une noisette dans sa paume et elle lava son corps en poussant un long soupire de bien-être. C'est particulièrement agréable oui. Elle finit par laver ses cheveux le débardassent de l'odeur du sang et du combat. C'était presque triste que de finir cette douche, mais celle-ci ne comptait pas s'éterniser non plus.

Une fois sortit, elle s'enroula autour d'une serviette lui arrivant à mi-cuisse et se baissa pour prendre ses vêtements éparpillés au sol. Ce simple mouvement lui rappela que les points de suture étaient encore frais. Elle réprima une insulte, mais pas un grognement puis doucement, elle se dirigea vers la chambre que le doc lui avait préparé avec de quoi la changer. Un choix assez grand de chemise se trouvait sur lit alors, qu'elle avait qu'un lui suffisait largement. Elina pense que ce dernier ne savait lequel devait lui plaire alors que la jeune femme était déjà heureuse de ne pas finir complètement nue. Quoi que, cela ne l'aurait pas gêné de dormir que vêtue d'une simple culotte. Passant une des chemises à la couleur que le doc privilégiait en général selon ses souvenirs, le regard vert de la demoiselle se pose sur un mot, un livre ainsi qu'une lotion, sans oublier une Stella somnolant sur ce dernier. La jeune femme sourit puis prit le mot que le doc avait écrit à son intention.

« Ma très chère amie. Je n’ai que suivi votre demande. Malheureusement, je ne pouvais me résoudre à rester dans l’ombre. Donc je vous offre mes plus sincères excuses. Prenez en offrande ce pot d’huile essentielle à la camomille. Pour favoriser votre cicatrisation et permettre à votre douce peau de soupirer de soulagement. Nous nous revoyons pour le petit déjeuner ma chère Elina. Que votre nuit soit reposante, vous entrainant dans les bras de Morphée pour des songes apaisants et tendres. Et j’ose en faire partie car je sais d’ores et déjà que vous serez dans mes rêves.»

S'asseyant sur le matelas incroyablement et délicieusement mou, Elina se met à lire la petite missive en fronçant les sourcils. << J'ai jamais écris de lettre. >> Dit-elle doucement. Elle ne comprenait pas. Elina était simplement partie sans plus donner de nouvelles, mais pas sans revenir de temps à autre sur le versant de la montagne pour regarder la maison dans laquelle elle avait recommencé son cycle de naissance après avoir été libéré de l'urne. Pas la peine de réfléchir plus en avant, elle prit la lotion et décida de la passer sur sa blessure se disant que cela ne pourrait qu'être bénéfique et sans doute que cela apaisera ce pique de douleur qui allait et venait à sa convenance. Et pour finir, après avoir déposé les affaires, autre part et de façon ordonné, elle prit le livre se mettant sous la couverture pour commencer à lire tandis que Stella s'était rapproché de l'hybride pour sentir un peu plus la présence de la seule femme qu'elle acceptait dans la demeure de son maître. D'un geste lent et doux, Elina caressait la tête de celle-ci avant de finir par se coucher et de sentir tête contre tête avec la petite boule de poil.

Au courant de la nuit, ceci dit, Elina dû se lever pour accompagner Stella à l'extérieur pour un besoin pressant. Elle avait l'impression de jouer les maîtresses de substitution pour celle-ci qui courrait et voulait jouer là où Elina préférait dormir. Une demi-heure de promenade avant de nettoyer d'une lingette pour bébé la chienne afin que rien ne ternisse ce poil parfaitement entretenue par le doc. D'un pas presque lent, l'hybride rejoignit la chambre avec Stella dans ses bras, baillant de cette fatigue qui la frappait subitement. Elle s'affala et s'endormit jusqu'à 9h30 le lendemain. Elle a dormi plus que d'habitude, mais pas assez pour récupérer son sommeil étant donné qu'une tête poilue lui a léché le visage pour a réveiller. << Décidément, t'es sûre que t'étais pas un chat dans une autre vie toi. >> La chienne continua de la lécher et l'hybride au cœur de phénix rit et se leva suivant la chienne jusqu'à la cuisine. Elina ne prit même pas le temps de se changer. Elle avait chaud et avait besoin d'un bon café bien corsé pour la réveiller. << Bonjour doc. >> Fit-elle d'une voix encore endormie. Cheveux un peu en bataille, elle passa sa main dans ces derniers pour leur donner une quelconque tenue dans ses belles boucles brunes, mais elle finit par s'asseoir. << Bien dormi ? >> Demanda-t-elle avant de lever les yeux vers lui. << Votre lotion a fait des miracles. J'ai à peine senti ma blessure cette nuit. >> En croisant son regard, la jeune femme arque un sourcil. << Vous avez du café bien corsé ? Ou bien un moyen de me le transfuser, j'en ai bien besoin. Euh... Un soucie doc ? >>

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ Ce réveil était particulièrement difficile pour l'hybride qui espérait profiter un peu plus du confort de ce lit et de la couverture au parfum agréablement floral. Mais il semblerait que la petite boule de poil a décidé de lui lécher le visage pour la pousser à ouvrir les yeux et à se lever ne souhaitant sans doute pas descendre toute seule. Un grognement avec une tentative vaine de se cacher sous le coussin, mais Stella soit parvenue à s'y glisser pour taquiner encore plus Elina, qui ne put résister longtemps au charme canin de la demoiselle aux allures de petite princesse. Finalement, la jeune femme s'assit dans un premier temps sur le lit, en passant une main dans ses cheveux bouclés tout en observant du coin de l'œil Stella, bien heureuse d'être parvenue à réveiller leur invité. Elle remuait la queue aboyant par moments comme si celle-ci demandait à Elina de se dépêcher, l'odeur du café venant chatouiller le nez de la jeune femme qui se décida à quitter la chambre suivi au pas par la chienne. Arrivée à la cuisine, l'odeur du café se fit délicieusement plus fort et Elina se rendit compte qu'elle en avait besoin pour espérer de véritablement se réveiller et de tenir le coup pour cette journée qui l'attendait, bien qu'elle ne sache pas encore comment celle-ci allait encore se dérouler. Un bonjour et une remarque à Winston pour lui demander un café corsé dignement ou bien dans le meilleur des cas, une transfusion de ce liquide caféiné pour qu'il atteigne directement les veines de l'hybride au cœur de phénix.

Encore un peu endormie, Elina remarque cependant, entre deux doses de conscience le regard que ce dernier lui lança avant de reprendre contenance quand la jeune femme vient s'installer sur l'une des chaises de la cuisine. Celle-ci était décorée dans un goût certain à l'image du maître des lieux. À dire vrai, cela avait quelque peu changé depuis son départ, il y a de cela un peu plus de vingt ans. Ce qui est compréhensible en soit, au bout d'un moment, le changement se fait sentir. Elina est pareille quand l'ennui se dessine dans son esprit. Bien souvent, en faisant son ménage, elle change les meubles de places ou bien la couleur des murs de ce hangar transformé en un appartement. Il y avait assez de place pour faire du rez-de-chaussée un garage d'un côté et une salle de sport privé de l'autre. En tant que chasseuse, agent de sécurité et garde du corps, l'entretien physique est la règle première.

« Un café bien corsé pour la beauté lumineuse que voilà. »

Revenant à la réalité, Elina prend la tasse fumante et vient en sentir le doux arôme qui s'en dégageait. << Merci doc. >> Une première gorgée et le feu délicat qui s'empara de sa gorge l'engageait vers une certaine montée d'énergie. Mais honnêtement, quelques heures de sommeil lui aurait plutôt bénéfique tout de même. Mais Stella en avait décidé autrement.

« Stella désolé ma chérie mais ce matin c’est Elina qui remporte le titre de celle qui est plus rayonnante du matin. »

<< Il dit n'importe quoi Stella, c'est toi la plus belle, moi je ressemble à Baba Yaga. >> Dit-elle en faisant un clin d'œil à la chienne qui passa du grognement au contentement sous le compliment d'Elina. Comment résister à une telle bouille. Tout ce qui est mignon, impossible de l'ignore pour la jeune femme. C'est d'ailleurs son plus grand point faible.

« Disons que je n’ai pas vu pareil élégance et beauté depuis fort longtemps dans mon humble résidence. Et je parle en connaissance de cause car habituellement je porte à merveille cette chemise. »

Le regard d'Elina se pose alors sur le Huppé qui lui faisait un compliment en optant pour la simplicité plutôt que la lubricité. Voilà qui était étrange venant de lui. Celle-ci esquissa donc un sourire en baissant son regard sur la chemise quelque peu décolleté détestant avoir le cou complètement pris, c'est comme si elle se sentait étrangler. Elina aimait les vêtements où celle-ci pouvait se sentir parfaitement à son aise.

« Pour la demoiselle, une omelette en sandwich grillé avec bacon, jambon ou la combinaison de ce pauvre Harold qui a passer chez le boucher pour en revenir en délice? »

Secouant la tête de droite à gauche, amusée par les propos de Winston, la jeune femme ne peut que sentir son estomac faire des bonds sous le parfum de la cuisine du médecin. Il faut avouer que cela avait toujours du bon quand c'est une personne qui fait la cuisine. La façon de faire est différente donc le goût diffère également. D'ailleurs, Elina ne peut qu'accueillir son assiette avec un regard brillant et gourmand. Elle qui aime la bonne nourriture en tant que fin gourmet et grande gourmande. Cest un fait que le doc apprendra bien rapidement s'ils venaient à se revoir. Pourquoi pensait-elle à cette éventualité d'ailleurs ?

« Voilà ma chère amie. Un réchaud de café? »

En vérité, Elina n'avait même pas remarqué qu'elle venait de terminer son café. << S'il vous plaît oui. >> Fit-elle en regardant l'homme se pencher pour la servir. Elle arqua un sourcil tout en observant le moindre de ces mouvements d'un air que l'on pourrait qualifier d'amusé. Elle attend d'ailleurs que ce dernier s'assoit pour commencer à manger ce qu'il a préparé pour elle. C'est délicieux ! C'est la première impression que la jeune femme a. Tant la présentation est à l'image du cuisinier que le goût est au rendez-vous également même Stella semble se régaler. Donc celle-ci est aussi gourmande qu'Elina. Un nouveau point commun entre la princesse et la pénix.

« Heureux d’apprendre que la crème vous a soulagé. »

<< Je reviendrais pour avoir à nouveau, je suis une spécialiste pour me blesser. >> Fit-elle simplement. En même temps, cela n'a rien d'étonnant avec ses activités professionnelles ce que Winston devait se douter étant donné qu'il a veillé sur elle durant tout ce temps.

« Habituellement quand une milady porte la chemise d’un homme au petit matin, c’est comme une place-forte qui porte le drapeau du conquérant. Hors je n’oserais point de prétendre qu’un jour je puisse alléguer ce fait. »

<< Et bien doc, quel sous-entendu je dois comprendre. >> Fit-elle en prenant une nouvelle bouchée d'œufs brouillées. Son regard plongeant dans celui de l'anglais alors qu'un morceau de bacon fut croqué et qu'elle lécha son index pour nettoyer ce dernier du peu de graisse de cuisson qui décorait ce dernier. Mais bien entendu, il ne put répondre qu'un homme à l'allure peu engageante et qui pourtant respirait la tranquillité se présenta pour prendre ces deux sandwiches.

« Merci Doc j’emmène les juments et leurs petits en promenade. Bonjour mademoiselle. »

<< Bonjour. >> Fit-elle après avoir avalé ce qu'elle avait en bouche suivant la conversation entre les deux hommes avant de donner un intérêt plus appuyé à son assiette plus que bien garnit. C'est vrai que l'hybride avait besoin de reprendre des forces.

« Un brave garçon ce Leroy. Un humain enlevé par des créatures pour un marchand d’esclaves. Je l’ai recueilli il y a un peu plus de quinze ans. C’est un petit trésor de douceur et de bienveillance. En plus il me voit comme son père et j’accepte ce rôle avec joie. »

<< C'est de plus en plus le cas malheureusement. >> Déjà les fairies ont cette tendance à enlever les bébés et maintenant les marchands d'esclaves prenaient ce rôle très à cœur. << Tant mieux qu'il ait trouvé une figure paternelle sur ces terres. >> Fit-elle avant de tourner la tête vers la silhouette de l'homme qui s'éloignait pour s'occuper des juments. D'ailleurs, elle se dit qu'elle devrait rendre visite à Thalia et Bach. Cela fait un moment qu'elle n'a pas donné et eut de nouvelles de leurs parts. Quelques jours certes, mais c'était déjà trop pour la jeune femme.

« J’ose espérer que vous avez bien dormi? Profité de ce recueil merveilleux et de la charmante compagnie de ma belle Stella? »

<< Tout était parfait, merci doc. >> Elle sourit en tournant le regard de Stella. << C'est agréable de dormir en compagnie de cette divine princesse. >> Elina se penche pour caresser celle-ci qui ne se fit pas prier léchant même la main de la phénix y trouvant son goût avec le bacon touché plus tôt par cette dernière.

« J’espère que vous m’en tenez guère rigueur de mon absence et de mon assistance à longue portée? Quand j’ai eu cette missive, j’ai cru que mon cœur allait flancher tant la tristesse m’a assailli… »

En se redressant, Elina pose son regard sur Winston. C'était l'occasion d'en savoir un peu plus sur ce point, qu'elle ne saisissait absolument pas. Soyons clair sur ce sujet. Elina n'a jamais rien envoyé à Winston, ce n'était pas son genre. Les au revoir, elle avait dû mal et trouver les bons mots lui étaient tout aussi compliqués. << Je ne vous en veux pas. En tout cas pas vraiment, mais ma fierté en a prit un petit coup quand vous m'avez fait comprendre que je dois mes quelques contrats par votre concours. >> Fit-elle sans détour. << Néanmoins, je ne vous ai jamais rien écris. Je suis partie sans laisser quoi que ce soit. Je ne suis pas très portée sur l'écriture surtout quand c'est compliqué de trouver les bons mots. De plus à ce moment, j'étais encore un phénix, ce n'était pas possible pour moi de vous écrire. Ce n'est même pas mon écriture sur la feuille. Est-ce une erreur du facteur ou d'une personne ? >> La jeune femme l'observe et on pouvait clairement voir qu'elle ne mentait pas, de toute façon, ce n'était pas son genre de mentir. Dire les choses dans une demi-vérité très certainement, mais le mensonge. << Désolé si ça vous déçoit doc. >>

Quoi d'neuf docteur

feat. Elina Heikkinen & @Winston Wakeman

☾☾ Suite à la révélation d'Elina, la réaction de l'Huppé ne se fit pas attendre. Autant dire que le pauvre a été convaincu depuis plus de vingt ans que celle qu'il avait libéré de son urne était partie pour lui envoyer une missive plus tard. Mais ce n'a jamais été le cas. Le manque de mot et de savoir comment tourner les mots. Elle n'était pas Victor Hugo et encore moins Voltaire alors, Elina avait préféré le silence et revenir par moments en étant sûr de ne pas se faire remarquer. L'hybride éprouvait beaucoup de reconnaissance envers ce phénix de ne pas s'arrêter aux deux sangs qui serpentent les veines de la jeune femme. Beaucoup la dénigrent pour être à moitié démon, la répudiant, dégoûté et faisant absolument tout pour qu'elle dépasse les bornes. Mais cela n'a pas été le cas jusqu'à présent. Bien sûr, des réponses froides et des regards assassins qui avaient le talent de calmer les ardeurs. Elina avait su faire avec l'incompréhension et le manque de compassion. Autant dire que les démons n'ont absolument pas la côte envers bien des races. Elle-même ne les supportait pas les chassant depuis toujours. Un faisait la différence de par son honneur, son oncle côté démon, mais un jour, l'un ou l'autre succombera. Mais c'est comme si cela devenait du domaine du compliqué de mettre un terme à l'existence de l'autre. Est-ce à cause de ce même sang coulant dans leurs veines ? Ou bien simplement parce qu'ils sont de bons ennemis prompt à agir dans l'honneur chacun à leur façon. Ce n'est pas une interrogation à laquelle Elina décide véritablement e se plonger.

« Je suis confus. Voyez-vous Stella et moi nous avons nos vieilles habitudes et être sale est une chose qui nous horrifie à un point tel que j’en perds mon stoïque. »

<< Je sais, ce n'était pas la peine de me le dire. Je me souviens de vos petites manies. À tel point d'avoir les mêmes chez moi. Chaque chose à sa place, parfaitement rangée, dépoussiérée et lavé. >> Elle sourit doucement en se disant que son hangar semble sortir d'un magazine de décoration. Tout est si bien et disposé que la jeune femme en est plus que fier. Véritable taudis abandonné à son arrivé, elle peut être fière des travaux qu'elle y a fait. Et qu'elle continue à faire par moments encore. Question de changer et d'offrir une nouvelle image sur l'espace à sa disposition.

« J’ai toujours su me méfier des petites créatures alors que les gens ont peur des immenses. Pour ma part un petit être à une fâcheuse tendance à sauter et attaquer la fierté masculine car c’est le seul point d’ancrage souvent disponible. »

Il n'a pas pu s'empêcher cette petite précision, mais tellement vrai, il faut bien le reconnaître. Les petites créatures savent où attaquer pour faire mal et en général, ces dernières ne lâchent absolument pas leur prise, d'où la douleur insoutenable pour se libérer de leur emprise.

« Je vous prie de ne point rependre que j’ai des réactions non désiré ma chère amie. J’ai une réputation d’être au sang-froid phénoménal qui me colle à la peau et j’ai un peu ma marque de commerce. Donc je suis prisonnier de votre silence et l’esclave de vos demandes de rançons. »

<< Alors vous êtes redevables envers moi pour très longtemps, mon cher. >> Fit-elle d'une voix presque suave. Elle savait que l'homme tenait à sa réputation et le fait qu'il se soit laissé aller de la sorte le gêne, mais offre un petit jeu amusant. << Je me demande de quelle façon, je peux vous faire chanter. >> Elle arque un sourcil, l'air parfaitement sérieux, mais ce sourire trahit l'amusement d'Elina. Sans doute son côté démon qui aime qu'on soit redevable envers elle. Sentiment multiplié quand cela se trouve vraiment le cas.

« J’ai eu la lettre à votre dixième anniversaire de renaissance. Donc j’ai conclu naturellement que c’était de votre plume. Hors j’ai un aveu à vous faire. »

<< Je comprends, mais sachez que je n'ai pas pu vous envoyer quoi que ce soit. Je n'ai jamais su trouver les mots. Je suis loin d'être aussi doué que vous ou bien Shakespeare. >> Un aveu. Elle commence à ressentir une certaine crainte. Qu'est-ce qu'il a encore à révéler suite à cette méprise ou plutôt ce jeu mal intentionné d'une femme voulant jouer avec les sentiments d'un homme.

« J’appréciais, et j’apprécie encore plus à cet instant, votre présence. Quand vous êtes partie je me suis emmuré dans une tristesse et un profond chagrin. Pour vous dire je n’ai point eu de maîtresse pendant quelques dix ans. Certaines ne venaient que pour ma présence, mais d’autres voulaient que je leur fasse un examen en profondeur et complet. La plus insistante fut cette petite salope d’Ingrid que vous avez eu le déshonneur de rencontrer cette nuit. Hors dès que j’ai reçu votre lettre me demandant de vous laisser à votre liberté, elle arriva au bon moment pour me consoler. »

Voilà qui mettait mal à l'aise Elina. Certes, elle ne le montra pas, mais celle-ci comprit que Winston lui portait bien plus que l'amitié d'un protecteur envers sa protégée. Y avait-il là, des sentiments plus profond ? Tout était possible, mais ce que l'hybride retenait, c'est que le médecin n'a pas eu d'aventure en dix ans suite au départ de la phénix. Elle n'a pas demandé tant de dévotion. Surtout qu'elle a toujours été considérée comme un esprit libre et indomptable. Relevant les yeux vers lui, la jeune femme a compris que cette elfe est l'instigatrice de ce mauvais tour. Le regard noir de l'anglais lui donna toutes les explications sur la suite des événements. Cela allait chauffer pour le matricule de l'elfe. C'est le moins que l'on puisse dire. Et ce dernier prit son portable recherchant le nom de cette dernière dans ces contacts. C'est dans un grand silence qu'Elina écouta l'effervescence de rage qu'était entrain d'exprimer Winston. Lui si calme et diplomate, le voilà qu'il exprimait ces fonds de pensées sans laisser le temps, à cette garce aux oreilles pointues et faisant à sa race, de s'expliquer.

Faisant des yeux étonnés, Elina observe Winston dans un monologue fleuri, mais en même temps parfaitement mesuré. Sur ces entrefaites, il raccroche coupant tout contacte avec celle-ci. Je crois que cette elfe ne se doute pas que cela peut donner à un incident diplomatique. Les phénix sont plutôt posés et calmes, mais ils n'aiment pas qu'on les manipule aussi aisément.

« Je crois qu’elle n’a pas comprise le quart des mots que j’ai employé. Bon débarras. »

<< Je pense aussi que son cerveau a trop chauffé en tentant de vous comprendre. De plus ça, m'arrange, je n'avais rien à ajouter. >> Elle soupire en prenant une bouchée de bacon et donnant l'autre à Stella qui le dévore avec un appétit qu'elle ne retient pas. Ces péripéties n'ont pas coupé sa faim. À Elina non plus, il faut bien l'avouer. Encore un point commun entre les deux demoiselles. Celle-ci n'a pas vu que Winston s'était déplacé jusqu'à elle pour déposer un baisemain sur sa main gauche.

« Merci à vous d’avoir éclairé mon chemin avec vos explications. Maintenant puis-je vous quérir pour savonner ma petite Stella. Car à deux elle va gémir de plaisir la coquine. »

<< Ce n'était pas la peine de me remercier. >> Fit-elle en se levant son corps presque contre celui du phénix. Elle passe une main dans sa chevelure bouclée pour remettre un peu d'ordre. Mais c'est plutôt à son esprit qu'elle veut y mettre un peu de logique. << Désolée de vous avoir inquiété et d'être parti sans plus donner de nouvelles. Vous ne méritiez pas cela. Mais faut avouer que parfois, je n'agis pas de la façon la plus compréhensible qui soit. >> Ancrant son regard dans le sien, elle se mord la lèvre avant de parler. << 10 ans sans quelqu'un. C'est long, surtout pour vous. >> Taquina-t-elle maladroitement. << Je me sens stupide de vous avoir causé du chagrin. Surtout que vous êtes l'un des rares phénix que je respecte. Le pire dans tout ça, c'est que je vous ai posé dans les bras d'une garce déshonorant les elfes. C'est de ma faute si vous avez été manipulé de la sorte. Du coup, on peut dire que vous avez largement payé votre due pour que je garde le secret de votre réaction un peu trop expressive de plus tôt. Ce serait dommage de gâcher l'image de l'homme le plus dignement stoïque et anglais qui soit. >> Elle vient arranger le col de sa chemise. << Mais, il faut avouer que cela a son charme. Quelque chose d'un peu rustre et mesuré loin d'être désagréable. >>