(Terminé) Desolation comes upon the sky - Winston

Desolation comes upon the sky

Je ne savais pas depuis combien de temps je courrais. J’avais une crampe qui étirait mon ventre avec douleur. Ça brûlait, comme si j’avais un fer chaud au creux du corps, mais pourtant, je courrais. Je courrais encore parce que je me disais que cela était la seule chance que j’avais de survivre. Heureusement qu’on m’avait aidé pour sortir de là, pour que j’arrive à m’enfuir. Le pire, c’est que malgré quelques paroles de la personne qui m’avait offert son aide, je ne savais pas du tout où j’allais. J’optais pour les montagnes, le plus éloigné possible de la ville, des gens que je pourrais croiser. Ce n’était pas aisé de se déplacer ainsi sans vouloir se faire voir. Mon instinct de survie était à un tel point présent en moi que je ne faisais qu’agir. Je savais qu’il avait des créatures, mais lesquels? Pourrais-je en croiser une au hasard en pleine forêt et qu’elle tente de me dévorer? Qu’est-ce que je pouvais en savoir?

Je ne m’arrêtais finalement pour respirer qu’une fois une bonne distance parcourue. Avec un peu d’espoir, on n’allait pas remarquer trop vite mon absence, je n’étais qu’un objet perdu finalement, rien de plus. J’étais en plein dans les bois, le dos contre un tronc d’arbres à reprendre mon souffle avec difficulté. Chaque bouffée d’air emplissait mes poumons d’une fraicheur bien que j’avais encore l’œsophage en feu. Je sentais mon cœur martelant ma poitrine avec violence. J’étais vivante. Et pour peu que ça veuille dire en ce moment, j’étais libre. Libre dans un monde inconnu. Libre et perdue, mais libre. Beaucoup plus que depuis quoi… 5 ou 6 semaines? J’avais perdu un peu le compte entre mon réveil et ma fuite. J’avais pu compter les nuits que je ne dormais pas, mais parfois il me semblait être dans un tel état de faiblesse que je perdais la notion du temps. Le deuil de mes parents avaient été et était encore extrêmement difficile. En ce moment je me concentrais sur le fait… qu’ils voudraient que je vive. Donc pour eux, j’allais vivre.

Je pris une très courte pause avant de continuer ma fuite. Le souffle plus court, la bouche sèche et je n’avais pas d’eau, disons que je n’avais pas prévue une petite escapade en forêt non plus. À un moment je vis le ciel commencer tranquillement à se voiler, un vent glacial se levait et déjà je me sentais trembler de froid. C’était une température de tempête, d’orage. Non, par pitié… tout sauf cela. D’aussi loin que je me souvienne, les orages avaient été ma pire phobie. Alors que je maudissais la malchance qui semblait se coller à moi comme un parasite, je continuais ma route. La nuit était en plus en train de tomber.

J’étais en train de me dire qu’il me faudrait un petit abri au moins pour la nuit qu’une pluie diluvienne se mit à tomber. Avec le vent qui me foutait le visage, ma fuite était beaucoup plus ralentie maintenant. Je tentais de me convaincre que ce n’était qu’une grosse pluie quand finalement le ciel commença à se zébrer d’éclairs brillants. Et… le tonnerre qui accompagnait le tout. Je tremblais de froid parce que j’étais trempée de la tête au pied, mais de peur. Je ne savais même pas comment je faisais pour avancer dans la noirceur, je me heurtais trop souvent sur des pierres et des racines qui me faisaient tomber. Je ne pouvais pas croire que j’étais en train de vivre cela, c’était irréaliste. La peur semblait engourdir mes sens, je me sentais loin, loin de mon corps.

J’avançais parce que j’avais peur que si je m’arrêtais, je ne me relèverais jamais. Le noir de la nuit semblait m’envelopper, comme s’il tentait de me ralentir aussi. Puis dans les ténèbres je vis enfin une lueur. Elle semblait hâlée dans la tempête, mais je me focalisais sur elle. L’espoir naissait en moins au fur et à mesure que je voyais grandir ce halo lumineux, signe de possibilité de me cacher un petit moment, de trouver un endroit sec. Je tombais encore une ou deux fois, je devais avoir des éraflures aux jambes, au bras et des ampoules aux chevilles, mais qu’est-ce que l’adrénaline pouvait nous faire oublier. Je ne voulais que sauver ma peau encore. Le pire, je ne savais pas vers ou j’allais. Peut-être quelqu’un d’autre qui collectionnait des esclaves. Peut-être un endroit pire. Cependant je tentais de mettre tout mon espoir dans une possibilité que ça serait mieux. Beaucoup mieux. Je sentais des gouttes plus chaudes couler sur mes joues, je pleurais, je ne savais pas depuis quand, mais chaque fois que je sentais un éclair marbré le ciel, chaque fois que le tonnerre venait m’ébranler de toute part je m’arrêtais une petite seconde. J’étais assez près pour voir l’endroit. On dirait une ferme… ou bien un ranch, je ne saurais dire… mais plus près de moi se trouvait ce qui ressemblait à une grange. Je me disais que j’avais des chances de pouvoir y entrer sans qu’on me voie de la maison. Prudemment, tremblant de toute part, je me faufilais très lentement à l’intérieur de cette dernière.

L’absence de plus vint me faire frissonner tout de suite. J’avais froid, mais c’était déjà beaucoup mieux. J’entendais la pluie qui battait contre la bâtisse, un bruit que normalement j’aurais pu apprécier. L’écho du tonnerre qui semblait s’éloigner. L’orage passait tranquillement. J’avançais en sentant finalement mon corps éveiller ses douleurs. J’étais dans un lieu plus sécuritaire et visiblement mon corps commençait à le réaliser. Je me dirigeais vers le coin le plus reculé de l’endroit, ou on ne pourrait pas me voir de la porte, je me laissais tomber finalement par terre, contre une caisse de je ne sais quoi, repliant mes jambes étroitement contre mon corps amaigri par mes dernières semaines. Je tentais de garder un peu de chaleur pour moi ainsi. Mon corps était secoué de spasme de froid et de sanglot étouffé. Je plongeais mon visage au creux de mes genoux pour pouvoir pleurer à mon aise, espérant seulement que je pourrais trouver un moyen au petit matin de pouvoir rentrer… que disais-je… Je n’avais pas d’endroit où rentrer après tout….

@Winston Wakeman

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Desolation comes upon the sky

Je suis dans mon étude, mon antre de paix et de méditation, en train de feuilleté un recueil émouvants de poésie italiennes. Bonté divine que ces rimes et cette beauté infuses dans le choix des mots me vont penser à ma chère Elina. Elle doit encore pourchasser un être d’une malveillance inouïe alors que moi je me morfonds de son absence. C’est ça la vieillesse je crois. Ma fidèle Stella est bien nichée sur mes cuisses et nous profitons de la chaleur des flammes dansantes du foyer pour nous réchauffé. À l’extérieur il tombe des hallebardes, ce n’est pas un crachin banale. Je pourrais presque croire à une dispute de divinité nordique qui revendique tonnerre et déluge. À L’embrassure de mes lèvres charnues repose un excellent cigare qui possède un arôme sublime. Très loin de l’effluve de la peau de ma mie, mais je me contente de cela à l’instant. À portée de ma main, doté de doigts possédant l’agilité précise des chirurgiens et des amants attentionnés, reposait un ballon de bourbon d’une excellente année. Hors ce moment de perfection et de béatitude, entrecouper par le chagrin et le désir de voir ma mie, fut abruptement couper quand la petite Yorkshire se leva d’un bond en grognant doucement. Je crois que l’instinct de ma Stella porte plus vers le berger allemand mélanger avec du bouledogue que la douceur des petits chiens. Bloody hell est me surveille et garde les lieux comme un véritable Beefeater de la Tour de Londres. Enfin soit. Je me dois d’investiguer sur l’origine de la soudaine colère de ma précieuse amie aux poils si soyeux. Et je tiens à spécifier que ce n’est point de ma maîtresse lycanthrope que je pense à cet instant. Je me lève après avoir déposé mon cigare dans ce cendrier de cristal tout à fait ravissant. Je regarde par la fenêtre qui semble littéralement assiéger par les gouttes de pluie. Un peu comme si je retrouve subitement dans les tranchées de Verdun et que les imbéciles d’officiers me somment de sortir à découvert sous les projectiles de l’ennemi et de courir comme un renard durant une chasse à courre. Un éclair illumine mon domaine et je vois qu’une des portes de la grange est entrouverte. Aussitôt je me sens alarmés par la situation et je saisi une petite radio pour communiqué avec mon employé, cet homme que je considère un peu comme mon fils. « Bonsoir mon cher Leroy. Est-ce vous dans la grange? » J’ai naturellement une réponse négative et aussitôt il se propose d’aller enquêter. « Je vous rejoint mon cher ami. Apporter votre fusil à pompe et pour ma part je serais armé d’une Yorkshire redoutable et de mon flegme britannique! » Je l’entends rire et je ne peux m’empêcher d’en faire autant. Il n’est qu’un humain et je me dois de le protéger de certaines créatures qui peuplent les environs.

L’urgence de la situation m’oblige à rester en pyjama. Pyjama de bon goût et d’une qualité remarquable je tiens à souligner. Saisissant mon parapluie d’une chic, et orner d’une pointe qui peut s’avérer mortelle jumeler avec mes incroyable talents de bretteurs plus que millénaire, j’enfile mes boittes et me voilà à l’extérieur protégeant ma Stella contre la furie des éléments. Bloody hell ce n’est point un temps à mettre un gentleman à l’extérieur! Comme de raison mon homme à tout faire est déjà présent et m’attend avant de pénétrer dans les lieux. Pour tout vous avouer j’aurai préféré pénétrer en d’autres lieu mais hardi les cœurs vaillants! Nous entrons et Leroy ouvre en grand les lumières. Je lui dicte d’inspecter le côté gauche alors que pour ma part j’adore les endroits reculer. Amant et explorateur de renom que je suis, les zones ténébreuses ont ma préférence. Hors la courageuse petite chienne saute de mes bras et court de toute la puissance de ses petites pattes près d’une immense boite. Serrant les dents pour ne pas cracher des noms d’oiseaux et des expressions salaces qui feraient rougir un docker de la Tamise, je referme mon arme improvisé et j’accours. Même dans la célérité du moment je reste débordant de flegme et de stoïque comme l’exige le devoir de tout serviteur de Sa Majesté. Digne et noble comme si j’étais la réincarnation du civisme à l’état pur. Hors je n’entends point les grognements de colère de Stella, mais bien des petits jappements joyeux. En parlant de la chienne qui se croit pour une louve, elle ressort de la cachette et me jappe après pour que je la rejoigne. Bonté divine me voilà aux ordres de la princesse Stella, la redoutable Yorkshire de Norvège.

Je tourne le coin et c’est là que je vois dans une position si triste et soumise à la fois une jeune beauté. De nouveau la petite chienne semble essayer de la consoler et de la réconforter. Stella tourne sa petite tête ornée de son nœud rouge vers moi. Bloody hell elle m’incite à la rejoindre hardiment. Voyant les vêtements élimer et trouer de la jeune femme, ses marques sur son corps, je ne peux qu’affirmer que le feu d’une rageur inouïe me parcoure le corps. Qui ose s’en prendre à une lady subira mon courroux tôt ou tard. Enfin soit je ne crois pas que le responsable de l’état de la tremblante demoiselle soit dans les parages, mais je jette un coup d’œil inquisiteur sur les lieux. Ne voyant aucun danger et succombant autant à la détresse de la jeune blonde et au regard courroucé de Stella, je lève les mains en signe de paix et surtout de compassion. « Bien le bonsoir ma chère. Je me nomme Winston Wakeman et voici Stella notre gardienne redoutable. » Le titre de la Yorkshire perd de sa superbe alors qu’elle essuie les larmes de la fugitive. Le timbre de ma voix est apaisant, douceâtre et hypnotique comme un présentateur de la BBC. Leroy arrive derrière moi et je lève ma main pour lui signifier que tout est sous contrôle. « Leroy je crois que cette demoiselle en détresse fuit au-devant d’un danger que notre honneur nous sommes de repousser. Mon garçon je vous prie de faire le guet et d’alerter les autorités compétente. » Mon fils d’adoption fit un signe de tête et va se poster près des portes pour surveiller le périmètre. Brave homme. En plus je l’entends appeler les secours. Pour ma part je prends une couverture de selle tout près et je me dirige avec élégance et candeur vers la jeune femme bouleversé. « Ma chère je suis médecin et l’homme que vous avez aperçu est mon employé et un homme d’honneur tout comme moi. Puis-je vous inviter de prendre la couverture pour vous réchauffer et ensuite nous allons entrer dans ma maison pour savourer un thé et profiter d’un bon feu? Si vous avez faim ou bien mal, considérer que je vais tout faire en mon pouvoir pour vous soulager. Vous avez la parole d’un fidèle serviteur de Sa Majesté! » Droiture, noblesse, stoïque et flegme d’une rare sophistication. Voilà ce que je suis et que je vais rester juste à mon nouveau cycle et ainsi le suivant.

@Larissa Jones

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Desolation comes upon the sky

Je sentais l’adrénaline de ma fuite commencer à dégringoler dans mon corps. J’avais une fatigue puissante qui s’était accumulée depuis que j’étais arrivé en ses terres inconnues et je la sentais tranquillement venir engourdir mon corps et mon esprit. J’étais épuisée, totalement épuisée. Je ressentais les élans de douleurs sur mes chevilles et dans mes jambes douloureuses d’avoir tant couru. J’avais perdu un peu de ma force et de ma forme au courant des dernières semaines. Mon courage semblait vouloir se reposer, j’avais eu trop de moments forts en émotions, ce n’était qu’un amas de peine, de douleur et de surprises que je ressentais. J’avais les yeux fermés contre mes maigres genoux, sentant les larmes chaudes et salées sur mes joues. Je sentais que le sommeil viendrait bientôt, plutôt comme un état près de l’évanouissement par la fatigue.

À peine que je me permets de penser qu’une petite sieste pourrait m’être des plus bénéfiques que la lumière vive me fait sursauter sur place. Si mon calme s’était calmé dans les derniers moments, il reprenait une allure vive digne des plus grands chevaux de course du monde. On allait me trouver. Je ne pouvais pas fuir, je m’étais mise dans un coin isolé pour tenter d’être tranquille, au fond je m’étais mise à la merci de la première personne qui pourrais me trouver. Des voix s’élèvent, ma tête n’a plus le courage de tenter quoi que ce soit, je me sens nauséeuse, la peur au ventre de me retrouver entre les mains d’esclavagistes sans cœur. Pourtant je fus surprise de voir que ce n’était pas un individu qui me trouva en premier… mais bien un petit chien. Une petite chienne si je devinais à la petite boucle sur sa tête. En d’autre circonstance, j’aurais sans doute été porté à vouloir m’approcher et caresser l’animal. J’adorais les chiens et en plus, je pouvais reconnaître dans ses petits aboiements qu’elle n’avait pas l’intention de tenter de me dévorer. Elle repart, sans doute avertir ses maîtres comme tout bon animal loyaux.

La peur me tiraille le ventre quand finalement chien et maître reviennent vers moi. Je me sens dans un état lamentable. À la fois honteuse et effrayée. La petite chienne tente de venir vers moi, se créer un chemin au creux de mes bras. Je ne sais pas comment réagir, mon regard trahissant ce profond épuisement qui m’habite. L’homme qui se dressait devant moi devait deviner ma pauvre provenance par mes vêtements abîmées, le rouge qui ornait mes poignets qui témoignaient de chaînes qui avaient servis à éviter ma fuite ainsi que quelques autres marques sur mes bras puisque je devais l’avouer… je n’avais pas été la plus soumise des esclaves et cela ne jouait pas en ma faveur. Alors que j’osais enfin lever entièrement mon regard sur ce qui pourrait être un sauveur ou bien un autre maître sans pitié, je remarque comment il semblait être un gentleman. Par son pyjama, son allure, peut-être étais-je simplement dans un état léthargique, mais je me disais… qu’il avait toute l’attitude de la bonne personne. Son accent finit par me redonner un peu d’espoir, très involontairement bien sûr. C’était une voix qui venait de chez moi, qui avait les échos de mon pays. Ce prénom… Ce prénom semblait appartenir également à l’endroit d’où je venais. Mes iris clairs allant sur la petite chienne du nom de Stella qui continuait de vouloir me câliner pour me redonner le sourire. Bien sûr, la brave bête n’y arrive pas, mais par un réflexe lointain, j’ai une main qui se lève pour la caresser très faiblement. Je tremblais, de froid en premier lui, mais tout cela était trop pour moi ce soir. Je suis encore dans cet état de choc profond quand je réalise que l’homme n’est pas seul. Une silhouette. Très grande se tient pas trop loin derrière. Sans que je ne comprenne pourquoi, je sens mon ventre se crisper terriblement. Ce prénom… puis je ne voyais pas bien le visage de l’homme, son contour se traçait à cause d’une lumière au plafond, mais il y avait également chez lui quelque chose de très familier, qui me rassure plus tout. Je ne sais pas si je m’abandonnais à un espoir sans nom ou bien c’était réel, mais je n’avais pas la force de me battre d’avantage ce soir.

Je n’ai rien dit encore. Je suis trop interdite par la situation, je dois avoir l’air d’une pauvre créature abandonnée, j’en ai bien conscience. L’homme revient vers moi avec une couverture et un ton de voix tellement apaisant et j’ose espérer sans malice. Je sens de nouvelles larmes qui coulent sur mes joues alors que je me lève finalement, question que la petite Yorkshire ne tombe pas de mes jambes. Je me tiens contre la caisse. Mon état de faiblesse est plus important que je le pensais. Je tiens sur mes jambes suffisamment. Lorsque je réponds enfin à cet élégant homme ma voix est rauque et triste.

« Je m’appelle Larissa Jones… Je suis… je suis désolée… je ne savais pas où aller avec l’orage… je ne… (Ma voix tremble, mais il peut facilement reconnaître mes racines anglaises) C’est… extrêmement gentil de votre part…Merci… merci infiniment… »

Je tends finalement une main tremblante pour me saisir de la couverture qu’il me propose pour m’en entourer les épaules. Déjà que cela soit sec me fait un bien immense. Je repousse de mes doigts frêles quelques mèches brunes qui collent à mon visage. J’étais sous le choc, mais je n’en perds pas moins ma politesse, elle est naturelle chez moi. L’optique d’un feu suffit à me rendre un peu plus optimiste sur mon sort… peut-être que le destin m’avait mené au bon endroit.

@Winston Wakeman

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Desolation comes upon the sky

La jeune rescapée de la folie ambitieuse d’êtres vils se relève avec grande chancelante. Bloody hell je sens la rage du juste me fouetter mon sang enflammé de justicier ailé de la cause du bien. Si je m’écouterais un instant, je prendrais ma forme de Phénix pour m’élancer au travers de ce déluge pour retrouver les responsables et leur faire faire passer l’envie de maltraiter des gens de cette manière insensée. Alors sa voix s’élève dans un murmure d’épuisement total et malgré la situation précaire un mince sourire de joie se dépose sur mes lèvres charnues. Je reconnais l’accent britannique entre mille et je m’avance pour bien l’emmitoufler dans la couverture de selle. Je me décale près d’elle pour la supporter et surtout la retenir si l’épuisement la terrasse. « Vous venez de mon Angleterre bien-aimée n’est-ce-pas? Je parie sur la côte septentrionale selon votre inflexion dans le ton. » Je lui tapote gentiment la main dans un geste d’aisément et de compassion qui a été bénéfique pour noter de mes patients. « Malgré les circonstances bien sombre de notre rencontre, c’est une joie tout à fait consommé de vous rencontre mademoiselle Jones. Maintenant allons hardiment affronter ce crachin infernal une dernière fois de la soirée pour profiter d’une bonne flambée. Aussi je crois qu’une soupe savoureuse ainsi que d’un thé bouillant vous sera profitable. » Je ne suis que flegme, stoïque et bienveillance comme l’exige le code de bienséance qui dicte ma condition de gentleman et de serviteur assidu de Sa Majesté. Mais comme je l’avais prévu, on ne fait pas des siècles de médecine sans apprendre quelques évidences tout de même, la charmante anglaise peine à se déplacer. Nous serons encore dans la grange pour les fêtes à ce rythme je le crains.

Je lui fais don d’un sourire à la fois navré, mais d’une franchise et d’une douceur qui me donne l’Effet d’être le parfait charmeur britannique. « Je crois ma chère que votre état réclame du confort et du chaleur à l’instant même. Donc je m’excuse à l’avance pour ce traitement peu orthodoxe, à la limite de la barbarie pour un fidèle du civisme que je suis, mais je vais vous transporter. » Je fléchi un peu les genoux et sans aucune difficulté je la fait basculer dans mes bras. J’ai la puissance considérable d’un Huppé de haut vol et ma force physique est tel que je pourrais renverser un dragon qui a le cul de posé sur son amas d’or. Donc une frêle jeune femme, somme toute séduisante et à la silhouette voluptueuse, n’est guère encombrant pour un être tel que moi. Stella me fait la tête, légèrement jalouse d’avoir perdu la chaleur de mes bras. « Bonté divine Stella. Il y a urgence. D’accord petite jalouse. Saute! » Je me penche pour la petite Yorkshire se blotti sur le ventre de la jeune demoiselle en détresse. Je me porte en vitesse près de mon homme à tout faire et lui demande le plus poliment du monde de l’aide pour ouvrir le parapluie salvateur et de le coincer près de mon épaules sous mon bras. Quand cet aide accomplis est accomplie je lui demande sur le ton de la conversation de continuer à surveiller les environs. Aussi de tirer dans la jambe de n’importe quel intrus qui s’approche d’ici à moins qu’il soit clairement identifié comme un représentant de la loi. Je rajoute sur une note humoristique quelques mots qui déclenchent un rire joyeux de la part de mon fils adoptif. « Ne vous inquiéter pas pour la blessure. Je suis médecin et j’ai prêté le serment d’Hippocrate. Hors si c’Est des matamores sans cervelles qui recherche notre invitée, soyez sur que le traitement sera certes efficace mais très douloureux. »

Je cours alors sous la pluie transportant mon léger fardeau du moment. Je ne peux m’empêcher de laisser tomber à la renverse mon parapluie pour m’engouffrer dans ma somptueuse maison. Aussitôt je me dirige vers le salon où le foyer brule avec grande paresse. Je dépose ma chère Larissa sur le sofa et aussitôt Stella prend ses aises tout près pour la réchauffer avec son minuscule corps couvert de poils soyeux. Je grince légèrement les dents en songeant à la corvée de ce matin à brosser ma petite princesse. Prenant un plaid de laine épaisse et chaude, souvenir d’une de mes escapades en Écosse pour aider les gens contre la grippe espagnole, je la dépose avec grande attention sur la jeune femme pour lui apporter réconfort et une sécurité toute nouvelle. Je me redresse alors avec la dignité d’un majordome anglais et lui présente ses différentes options pour le moment. « Pour mademoiselle j’ai un bouillon de poulet et nouilles, une crème de légumes de l’instant, du thé anglais ou bien un irish coffee. Naturellement vous devez me concéder les minutes pour vous préparer le tout. » Je ne suis que flegme et sollicitude à l’instant et je rajoute avec un sourire apaisant que j’espère qui va la calmer et la sentir dans une sécurité réconfortante. « Nous allons parler de l’évènement plus tard, ou bien demain matin quand vous aurez bien récupérer ma chère. À cet instant votre santé et votre bien-être est ma priorité. Donc selon les ordres du bon docteur, qui n’est nulle autre que moi, vous allez vous reposer et aucun mécréant ne saura venir vous arracher à mon logis. Sous mes airs de dandy bien élevé je peux être un vaillant hospitalier ayant plus qu’une victoire à mon actif. Donc Stella va prendre soin de vous pendant mon absence au fourneau. » Je lui prends la main pour lui faire un baisemain formel et d’un geste noble absolue avant de quitter vers la cuisine pour préparer ce qui va réchauffer le corps et l’âme de mon invitée surprise. Diantre j’espère simplement que ma flamme ne pas arriver à l’improviste et se demander ce que fais une humaine emmitoufler dans mon salon. Je crois que j’aurai bien des difficultés à calmer les ardeurs enflammées de ma mie et de lui faire entendre raison sur mes intentions bienfaitrices. Mais je ne peux m’empêcher qu’elle va certainement me trainer dans la chambre pour prendre possession de mon corps et marquer en quelque sorte la forteresse de mon palpitant déjà conquis par sa passion et son amour.

@Larissa Jones

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Desolation comes upon the sky

J’étais encore très anxieuse de ma situation. Parce que quand on m’avait sauvé des eaux lors du naufrage, je pensais que j’allais m’en sortir, que j’allais tomber sur des êtres compatissants ou du moins… qui ne feraient pas de moi une esclave. Je crois que si cela avait trop perduré, j’aurais perdu la raison. Naturellement, ma petite crainte était normale sans doute. Je tentais d’être positive tout de même, les autres avaient utilisé du charme et j’avais la nette impression que mon sauveur actuel était sincère. C’était peut-être son accent aussi. Je ne pourrais dire, mon cerveau était un peu embrouillé et mon corps était douloureux. J’avais tellement courut sur l’adrénaline que là je sentais mes muscles qui criaient leur souffrance. Pourtant, même quand il note justement mon accent, un très mince sourire vint sur mes lèvres. Cela est presque douloureux, je n’avais pas eu la chance sourire beaucoup dernièrement, le geste vient réveiller des muscles faciaux. J’hoche cependant la tête positivement, sans répondre de vive-voix. J’avais bel et bien l’accent de mon pays, je ne pouvais pas le nier. Sa gentillesse et sa douceur tranche tellement avec ce qu’on m’avait fait dans les dernières semaines que j’en suis un peu plus perdue, mais ça fait du bien, d’être apprécié. D’être traitée convenablement et pas seulement comme une vermine. L’optique de prendre un thé bien chaud me fait souffler un peu, mes épaules tombant un peu de cette pression qui se relâchait doucement.

« Je vous remercie… encore une fois… »

Je ne suis pas très éloquente en ce moment, je m’en rends bien compte. Espérant que ce comparse Britannique ne juge pas mon éloquence au premier coup d’œil. Puis je le suis. De peine et misère. La mâchoire crispée pour éviter de faire paraître la douleur de mes pauvres membres endoloris par cette course folle pour trouver ma liberté. Alors que j’étais en train de me lancer des pensées positives sur un repas chaud, un thé bouillant ainsi qu’un feu dont l’odeur seule suffisait à me calmer, Winston remarque bien ma lenteur et propose une solution ultime. J’ouvre la bouche pour tenter de me confondre en excuse de ma lenteur, le rouge venant à mes genoux alors qu’il me prend finalement dans ses bras sans difficulté. Je devais être si légère après ces semaines de malnutrition. Enfin, il fallait dire que de base, je n’étais pas très grande, un peu menue. Je retins un soupir coupable en lui lançant un bref regard. Un vrai gentlemen, quelque part il me fait penser aux hommes avec qui travaillaient mon père, même un peu lui aussi! Cette pensée me pince le cœur un peu. J’eus finalement un très bref rire quand la petite chienne saute sur moi, je tends une main tremblante pour la caresser doucement. J’étais un peu dans les nuages en ce moment. Transporté ainsi, je n’avais pas le poids de mon corps et ma tête me permettait de me reposer un peu. Je sens même mes paupières s’alourdir un brin, j’avais l’impression de vaguer entre la réalité et mon subconscient. J’entends à peine la discussion des deux hommes, mais c’est vraiment lorsque l’entend ce rire que je me dis que je ne suis pas toute présente mentalement… Non, ce rire appartenait à une autre époque, à un autre monde. Ce rire vint me chercher au plus profond de moi, je comprenais un peu pourquoi je pensais à lui en ce moment. À cet ami fidèle, il était lui-même un symbole de sécurité, un symbole d’apaisement, je me disais que mon cerveau me jouait de vilains tours. Ça ne pouvait pas être autre chose de toute façon.

J’entends la pluie, l’orage s’est éloigné, pour mon plus grand bonheur. Même les yeux clos, je suis capable de faire la distinction quand l’on entre finalement dans la maison. La chaleur du logis vint tout de suite caresser mon visage. C’est une chaleur qui m’endort un peu, qui me fait du bien. J’ouvre finalement les yeux seulement lorsque le médecin me pause sur un sofa, mon regard va un peu à gauche et à droite, l’endroit est si magnifique, c’est une très belle maison. Je sens encore la petite chienne toujours près de moi, une petite princesse tellement adorable. La chaleur m’assoupit un peu, mais j’ai tout de même la force de remercier pour le plaid dont il m’entoure. Toutes ses attentions sont apaisantes et tellement la bienvenue. Je lève mon regard clair et brillant quand il me propose avec ses airs de gentlemen ce que je pourrais avoir comme repas. Je ne peux m’empêcher de sourire, un petit sourire fatiguée, mais doux.

« Un bouillon serait… serait vraiment parfait et… je ne pourrais jamais dire non pour un thé anglais. »

Je suis certaine qu’il doit voir dans mes yeux toute la reconnaissance que j’ai pour lui. Je ne sais pas qui a guidé ma course dans cet endroit ou bien c’était le plus heureux des hasards, mais en ce moment, je me sens en sécurité, je suis au chaud avec une des personnes les plus bienveillantes que j’ai pu connaître. Je réalise qu’il a bien l’intention de ne pas me laisser partir après un repas. Autant que je ressens un élan puissant de gratitude, autant que je ne peux m’empêcher d’être un peu coupable, je ne voudrais tellement pas être un boulet pour personne, surtout si on tente de me retrouver en plus… enfin, je ne pense pas pouvoir me vanter d’avoir été une esclave qu’on tente de pourchasser, même si je ne connais pas encore très bien ce monde, je ne sais pas si cela est légal ou pas. Winston avait bien mentionné des représentants de la loi après tout…

« Je reste ici avec Stella… »

Alors que mon hôte quitte pour la cuisine, mon regard se tourne vers l’adorable petite chienne donc je caresse tout doucement le poil soyeux. Quel brave bête, je n’ai jamais été celle qui adorait les petits chiens, mais celle-ci est tout simplement adorable avec cette forte personnalité. J’appuie doucement ma tête contre le fauteuil, mes prunelles se tournant vers le feu qui crépitait. Je sentais que le sommeil allait arriver très vite quand cela serait le moment, je le combattais en quelque sorte en ce moment. Je réfléchissais à tout ce qui s’était passé au courant des dernières heures, tout cela était tellement surréel. Lorsque j’entendis les pas du médecin, mes prunelles iront sur lui en commençait avec l’accent que nous avions en commun.

« Je suis désolée de m’être ainsi… invitée chez vous… Je… je courrais et enfin… (Je pris une petite inspiration en me redressant un peu, le feu m’ayant un peu revigoré) Je sais que vous le faites de mon cœur, mais je m’excuse de vous importunez ainsi et… et tout ce que vous m’offrez, je vais en être… éternellement reconnaissante. Lorsque… j’aurais gagné un peu de forme je… je trouverais une façon de remercier votre gentillesse… »

J’étais sincère, je ne disais pas cela pour bien paraître, je ne pourrais pas accepter tant de bienveillance sans trouver une raison de remercier cet homme qui ne connaissait que mon nom et qui m’offrait un lieu de repos.

@Winston Wakeman

Codage par Libella sur Graphiorum

Desolation comes upon the sky

Je reviens somme tout rapidement avec le divin breuvage de mes ancêtres et un bouillon de poulet et légumes des plus savoureux. Mon secret de la cuisine si rapide me demandez-vous? Être un phénix à la chaleur tellement intense peut être autant utile pour faire bouillir de l’Eau en un instant ou bien le désir chez ma mie. Pendant que ma compatriote parle avec épuisement je lui fais don d’un sourire à la fois apaisant et douceâtre. Avec une délicatesse digne du noble sang britannique qui coule dans mes veines, je dépose le cabaret pour limiter ses mouvements. « Baliverne ma chère. Si entre gens issue d’une culture si noble et stoïque qu’est la Britannique ne nous pouvons nous serrer les coudes en situation de problème, nous ne valons guère mieux que des Démons qui se chamaillent pour un rien. Et déjà que ce sublime sourire qu’est le vôtre me récompense largement pour cet acte d’altruisme si doux à mon cœur plus que millénaire. » Suis-je imprudent de lui dévoiler mon ascendance magnifique d’être de feu grandiose? Un peu mais que ce sera la vie sans une once de danger. Je m’assoie à mon tour en prenant ma tasse de thé que j’agrémente de deux cubes de sucre et d’un nuage de lait. Malgré mon civisme et la noblesse de mon devoir de fidèle serviteur de Sa Majesté, je suis un aventurier qui adore être marginale dans ses petites habitudes. « À voir les lésions qui ornent vos chevilles et vos poignets, je crains que vous avez partagé cet horrible expérience qu’a subi mon fidèle et cher Leroy. Il y a deux ans il fut brutalement mis en esclavage et j’ai pu le sortir de cet Enfer. Ces êtres machiavéliques qui se permettent cette barbarie doivent tous être portés au pilori de la justice. Vous allez bien? Car si votre santé ne nécessite pas mes compétences dans le domaine favori d’Hippocrate, je vais vous ausculter qu’après une nuit de repos bien mérité. »

La petite Yorkshire jappe et lèche la main de la jeune femme. « Je m’excuse Stella. Des fois je suis un parfait idiot dans les convenances et grâce au ciel tu me remets dans le droit chemin avec tant d’aplomb. » Je vais un sourire indulgent et je laisse ce stoïque et ce flegme si britannique se dégager de tout mon être. « Mademoiselle Stella se fera un plaisir d’être avec vous pour vous procurer une nuitée paisible et en cas de besoin elle se fera un devoir de venir me quérir. » Comme si elle avait bien compris ma petite boule de poil si adorable hoche sa tête. Je prends alors une gorgée de ce divin nectar qu’est le thé pour mon palais si distingué. « Puis-je vous demander si vous avez vent dans quel endroit que vous êtes en ce moment ma chère? Vos ravisseurs devaient vous semblez extraordinaire avec des facultés qui semblent mystiques ou bien issue des contes et légendes qui ont bercé l’humanité depuis si longtemps. Je conclue que vous êtes humaine comme mon cher Leroy. Ces résidus de capotes troués qui ont autant d’empathie qu’une fiente de batracien et autant de jugeote qu’un cervelet d’un être monocellulaire semblent apprécier kidnapper les humains. » Je soupire de frustration et mon regard noisette s’enflamme d’une colère bleuté comme les flammes qui parsème mon corps lors de ma transformation. Pour me calmer je bois une autre gorgée de thé et l’effet me détend à l’instant. « Naturellement vous êtes mon invitée en ces lieux où rien ne saura vous faire du mal. Je m’y engage par serment et une promesse d’un membre des Wakeman est faite d’un acier indestructible. Nous allons, moi et Leroy, vous protéger et vous aider du mieux de nos capacités. »

Je la regarde alors un soupçon d’espièglerie et de charme que tout bon serviteur de Sa Majesté se doit de posséder. « Vous me semblez si familière ma chère. Étant un retraité de l’hôpital général de Londres, j’ai croisé bien des gens. Aussi étant un mécène des arts et de la découverte, j’adorais parler avec les membres de la communauté artistique t scientifique. Je vous en conjure, éclairer la lanterne de ma curiosité inassouvie.»

@Larissa Jones

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Desolation comes upon the sky

Sa façon de s’adresser à moi me rappelait tellement les nobles britanniques, comme d’une autre époque, mais ça lui allait merveilleusement bien je ne pouvais pas dire le contraire. Cela me mettait aussi en confiance. Je me positionne un peu mieux afin de pouvoir avoir le cabaret sur mes genoux, le remerciant encore tout bas pour le repas. Je m’attendais à ce qu’il repousse ma proposition de lui retourner la gentillesse. En un autre moment, ses mots auraient pu éveiller en moi une curiosité des plus intenses, mais je savais que j’étais en des terres tellement éloignées de la mienne que je me disais que parler de millénaire en terme d’âge ne devait pas être quelque chose très hors de l’ordinaire. Bien sûr que je me questionne, mais cela sera pour un autre moment, dans de meilleures circonstances. Je lui retourne alors un de mes doux sourires totalement reconnaissants. Je trouverais bien quelque chose moi-même pour le remercier. Bien que je sois affamée, je me permets de préparer on thé avant de prendre la soupe. Comme mon hôte je le prenais sucré et avec un peu de lait, sacrilège selon mon père, mais je l’avais toujours bu ainsi. Je porte la tasse à mes lèvres pour en prendre une petite gorgée. Certes, le liquide me brûle presque, mais le goût est si réconfortant que cela en vaut la peine.

Le sujet revient sur de possibles blessures que je pourrais avoir. Ainsi en tenant la tasse de mes deux mains pour en apprécier la chaleur, mes poignets blessés sont bien visibles. Mon regard se porte sur ses marques, réalisant qu’il avait même remarqué celles à mes chevilles. Mes iris retournent sur lui lorsqu’il évoque ce Leroy. Bon cœur se met à battre de nouveau un peu plus. J’étais sotte de croire que cela était possible que ce soit mon Leroy… même si je ne peux m’empêcher la coïncidence que Leroy était mort il y a environ 2 ans. Enfin, mort… son corps n’avait pas été retrouvé au milieu de l’océan. Perdue entre mes pensées et ce que me disait mon hôte j’eus un peu de retard avant d’hocher la tête lentement.

« Oh…rien n’important… juste quelques blessures artificielles. Je pense que le sommeil est vraiment la seule chose dont j’ai réellement besoin. »

Je souriais faiblement en prenant une autre gorgée de mon thé. J’avais des brûlures ici et là, de petites blessures… rien de grave. J’étais en un morceau et je n’avais rien de cassé. J’étais tout simplement épuisée, mais ça, je n’avais pas besoin de lui dire, il devait le voir sur les traits de mon visage. Mon regard se porte ensuite sur la petite Yorkshire en ayant ce mince sourire puis j’observais le Britannique qui m’expliquait le rôle de Stella. Je la remercie d’une petite caresse derrière l’oreille. J’allais avoir une fidèle et élégante petite infirmière pour moi. Je m’attaquais ensuite à ma soupe. C’était délicieux et je ne manquais pas de le dire entre deux cuillères. Ça me faisait du bien, le liquide était chaud et je sentais toute la chaleur se diffuser dans mon corps après cette horrible nuit. Lorsqu’il me pose enfin la question sur le lieu dans lequel je me trouvais, je pris une petite inspiration, ça me ramenait à la raison de pourquoi j’étais ici. Je sentis ma gorge se serrer un peu, mais je trouvai la force de répondre tout de même.

« Oui et non. En réalité… mes parents voulaient découvrir cet endroit, ils étudiaient avec avidité tout ce qui pouvait avoir attrait à cet endroit qui semblait hors de notre réalité, comme une autre dimension avec des créatures que l’on voit seulement dans les livres et à la télévision…Il eut cependant une énorme tempête et le bateau fut attaqué par les flots… nous avions vu comme… une fissure? Je ne saurais l’expliquer, mais… j’ai perdu un peu notion du temps et de l’espace par la suite, je me souviens juste de mettre réveillé et…emmener… »

Je supposais que le bon médecin n’avait pas besoin de plus d’explication, j’étais devenue une esclave, comme il l’avait si bien compris. Mon attention se porte ensuite sur ma soupe, pour prendre quelques bonnes gorgées du bouillon délectable. Je n’ai pas une grosse appétit à force de ne pas avoir beaucoup mangé au courant des dernières semaines, mais la qualité de ce repas allait revigorer un peu mon corps. L’aura bleuté de son regard aura fait figer un peu mon mouvement, mais… je me dis que je ne devais pas m’en étonner, il devait avoir une explication des plus… plausibles. Je souris un peu à ses autres mots en hochant la tête lentement.

« Encore une fois, je suis vraiment… vraiment reconnaissante de l’aide que vous voulez m’apporter, je ne voudrais en aucun cas vous causer des problèmes… »

Même si mon petit doigt me dit que ça devait être le genre d’homme qui savait bien régler les problèmes. Je continue mon repas, alternant entre quelques gorgées du thé bien de chez moi ainsi que cette délicieuse soupe. Puis le ton change un peu. Je venais de terminer ma soupe, je gardais donc mon thé entre mes mains en analysant sa question. Je le regarde un peu plus. C’est vrai qu’il m’avait apparu familier dans la grange… je supposais que c’était parce qu’il était anglais et que j’avais tellement besoin d’une présence rassurante, mais c’est vrai que son visage me disait quelque chose à moi aussi. Un sourire mélancolique vient éclairer doucement mon visage.

« Mes parents sont archéologues, mon père enseignait à Cambridge et ma mère travaillait au British Museum… Je vous avoue que votre visage me semble également familier, j’ai travaillé de longues années avec ma mère lors de mon adolescence et si vous dites que vous êtes un amoureux des arts…Peut-être que ça pourrait être là… »

Ma mère se prénommait Mary et elle avait toujours été celle qui aimait organiser les expositions de sociétés anciennes. Pour que tout soit bien installé, que les fiches informatives soient claires et visibles. D’autant plus que tout le monde trouvait que je ressemblais terriblement à ma mère, comme une version plus jeune qu’elle. Je me disais que si je connaissais cet homme lors de mon adolescence, il aurait paru plus jeune, pourtant l’image qui se dessinait de plus en plus dans ma tête ressemblait de façon identique à l’homme devant moi.

@Winston Wakeman

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Desolation comes upon the sky

Pensivement je porte ma main à mon menton qui est à la fois sévère et viril. Étrange combinaison qui plait énormément à ma mie qui adore le caresser à chaque fois que nous nous voyons. Malheureusement je dois faire abstrait des images aguicheuses et sensuelles de ma Flamme pour me concentrer sur les paroles de mon invitée du moment. Recherchant à connecter les liens d’une si longue existence a pu me permettre d’établir, je me tapote le nez avec l’index. Alors digne d’un Archimède flambant nu dans sa baignoire je me redresse mes traits stoïque se faonnant sous l’éclair de la découverte. Eurêka! Voilà me me rappelle de ma jeune protégée. Dégageant le flegme et la sophistication que tout digne serviteur de Sa Majesté ce doit de posséder, je fais un sourire apaisant à Larissa. « Je me souviens très bien de vous ma chère. J’étais présent lors de votre première journée en tant d’aide de votre ravissante mère. Disons qu’avant votre père nous avons été plus que proche. » Diantre voilà une information que je n’aurai pas dû dévoiler. Mais qu’à cela tienne je me lève et me dirige avec panache vers une des nombreuses bibliothèques qui agrémentent mon existence depuis toujours. Le savoir croule littéralement des bouquins que je me prends un plaisirs des plus consommés de lire à chaque moment de pause. Je sors alors un album photos dont la tranche annonce sombrement le dix-neuvième et vingtième siècle. Je m’installe de nouveau, cette fois tout près je tiens à spécifier, de la rescapée du jour.

Après avoir bu une gorgée de mon divin breuvage, j’ouvre l’album avec une certaine nostalgie. Les premières photographies dont je me tiens de manière stoïque et solennelle c’est lors des grandes guerres américaines. Celle pour la liberté et ensuite naturellement pour abolir l’esclavagiste. Dans les deux conflits j’étais un médecin de campagne d’une neutralité absolue. Anglais, Yankee, Sudiste, Nordiste. Que des désignations pour nommer un homme blessé. Le serment D’Hippocrate m’interdisait de soigner un homme en me fiant seulement sur son uniforme. Ensuite on me voit avec Résultats pour Wyatt Earp et Doc Holliday après le combat d’Ok Corral. Elliot Ness et ses Intouchables. La première et seconde guerre mondiale en tant que noble officié britannique qui combattait avec une épée longue et un arc. Disons simplement que j’adore me démarquer. À chaque prise je n’ai point pris une ride, je ressemble toujours à cet homme sophistiqué et stoïque qui me regarde à chaque fois que je croise une glace. Tellement de moment historique que j’ai eu la chance, ou la malchance à voir selon l’instant, de vivre. Me voilà enfin à une série de photos qui devraient éveiller l’intérêt de la lady assise à mes côtés. Nous pouvons nous voir, sa famille ainsi que mon humble personne, lors de sa première journée de travail au British Museum. Tout est inscrit et j’avais même accompagné la pétillante brunette pour la sécurisé. Une photographie totalement loufoque de moi grimpé dans la cage thoracique d’un squelette de T-Rex m’arrache un sourire mélancolique. J’avais cet air effrayé des plus convainquant comme si la créature avait décidé de déguster le civisme et le meilleur parti de l’Angleterre. Les éclats de rires de cette journée résonnent encore dans ma mémoire.

Je la laisse voir et je lui fais don d’un sourire des plus apaisants. « Ma chère Lala. Voilà des années que je vous ai vu. J’ose espérer que votre passion pour l’archéologie et les découvertes est toujours aussi passionnés? Oui c’est moi, celui que vous appeliez avec humour Tonton Winwin. Vous sembliez si déçu lors de mon déménagement il y a quinze ans de cela. J’ai encore votre présent de départ. Pour ma part je vous avais donné une dague anglo-saxonne parfaitement intacte malgré les années. En fait, elle a battu mon flanc il y a plus de mille ans.» Alors je remarque sans difficulté son trouble et je lui fais une petite tape rassurante sur son avant-bras. « Vous avez le droit de connaître la vérité ma chère. Vous êtes bien sur l’archipel que vous espérez atteindre. Vous étiez dans le vrai votre famille et vous. Et pour ma part je suis un noble phénix ayant plus de mille années au compteur. » Je ne peux m’empêcher de faire un trait d’humour totalement pince-sans-rire. « Je suis bien conserver pour mon âge n’est-ce pas ma chère? » Un clin d’œil espiègle comme un écolier qui se prépare à faire une farce loufoque complète cette petite parenthèse humoristique. La curiosité est bien réveiller et je secoue la tête pour la rassurer. « Tout ceci est réel ma chère. Bonté divine! Votre chaude est devenue tiède. Laissez-moi vous la réchauffer. » D’un claquement de doigt ma main devint un feu pétillant de réconfort et je fais chauffer le bol pour la remettre à la bonne température. Dignement je lui redonne avec un sourire qui dégage l’apaisement et la bienveillance. « Oui ma chère. Je suis un mystique oiseau de feu qui renaît de ses cendres. Je désire que nous démarrions cette rencontre sous le signe de l’honnêteté. Donc je vous suggère de vous reposer et de reprendre des forces et je serais toujours disponible pour éclairer votre lanterne. » Suis-je trop rapide dans la révélation? Certainement! Mais elle a le droit de savoir où elle vient d’arriver et de tout connaître.

@Larissa Jones

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Desolation comes upon the sky

J’observais mon sauveur du moment en voyant comment il semblait travailler fort pour trouver la petite information qui faisait que nous nous connaissions. J’osais croire que ce n’était pas le fruit du hasard que je m’étais rapidement sentit en sécurité quand il m’avait trouvé, que la peur ne m’ait pas totalement paralysée ou bien que je n’ai pas tenté de me sauver. Bien sûr, son accent Britannique aidait beaucoup à me faire sentir calme alors que je n’avais pas connu cela auprès des gens qui m’avaient comme esclave. Je fus patiente, en profitant pour continuer de manger tranquillement ma soupe bien que mon appétit diminuait rapidement. C’était le problème de ne pas avoir beaucoup mangé durant un certain temps après tout. Lorsqu’il me sourit finalement, je lui offris un petit sourire alors que moi-même il me semblait avoir un éclair de compréhension. Oh oui! Je me souvenais! Et je comprenais pourquoi mon cerveau n’avait pas fait le lien tout de suite. Il avait les mêmes traits… naturellement que dans mon esprit, 15 ans affectaient le physique d’une personne, mais le noble Britannique devant moi avait les mêmes traits.

Alors que je suis en train de réorganiser mes propres souvenirs, le docteur se lève pour aller vers une de ses bibliothèques. Je le vois revenir avec un album, s’installant plus près de moi. Précautionneusement pour ne pas déranger la jolie Stella sur mes genoux, je bouge un peu le cabaret pour pouvoir regarder plus attentivement l’album. Puis soudainement, j’oublie un peu ma situation actuelle pour tomber dans la magnificence historique des photos qui passent devant mon regard. Bon sang, cet homme avait pu plus de moments historiques que possible d’un être humain normal. J’avais l’impression que les photos défilaient trop vite, en temps normal, je l’aurais prié de ralentir, de me raconter, de m’instruire sur tous ces moments historiques, mais cela sera pour un soir plus léger.

Finalement, une série de photos me semble un peu plus familière. Mes parents étaient présents sur certaines photos. Je sentis ma gorge se nouer un peu, cela semblait faire si longtemps et pourtant… J’eus un petit rire léger quand je le vis fans la cage thoracique du T-Rex, je me souvenais tellement bien de ce moment. Sans que je puisse le contrôler, je sens mon regard devenir un peu plus humide, c’était beaucoup en une seule soirée. Quand il utilisa ce surnom qui m’était si familier je le regardais de nouveau. Son sourire apaisant me fit sourire aussi. Tonton Winwin. Je ne réponds pas, je suis un peu bouche bée par tout cela, mais il peut voir dans mes yeux que je me souviens de lui, que la douce mélancolie brille dans mon regard. Un phénix? Je pris une inspiration un peu plus ardue, bon outre le fait que c’était une de mes créatures mythologiques préférées, c’était difficile de m’imaginer Tonton Winwin en oiseau de feu. Un nouveau rire secoue mon visage quand il me dit qu’il est bien conservé, je ne peux qu’hocher la tête lentement en regardant ensuite les photos. Puis comme s’il devinait justement que c’était difficile pour moi de bien saisir tout cela, sa main se transforme en lumineuses flammes pour réchauffer ce qui me reste de soupe. J’ai le souffle coupé un instant. Je reprends la soupe entre mes mains, la regardant un moment avant de finir par articuler.

« Je… je supposais donc bien que j’étais sur cette archipel… sans savoir que… les phénix existaient, j’ai facilement pu comprendre que les êtres qui me tenaient en esclavage était des vampires, comme s’ils avaient pris un malin plaisir à partager cette information pour me faire peur… ils usaient également de… de sorcellerie. Et oui… j’aurais des tonnes de question quand… quand ça ira mieux. »

Je le gratifie d’un petit sourire, je déposais le bol sur le plateau avant de prendre ce dernier et le déposé sur une table basse ou tout autre endroit pour que je puisse avoir les membres un peu plus libre. Je n’avais plus faim, malheureusement. Je pivotais un peu vers lui pour le regarder, le regard encore proche des larmes alors que je posais une main sur Stella encore près de moi. Je pris une inspiration, sachant que ce que j’allais dire serait un peu plus difficile pour moi.

« Je me souviens très bien de vous… Ma mère m’a parlé de votre histoire (J’eus un petit rire un brin espiègle, ma mère et moi n’avons jamais eu de secret l’une pour l’autre) Et je me souviens du petit bracelet aux couleurs de notre drapeau que je vous avais fait… en digne écolière de mon temps… (J’eus un petit rire avant de devenir un peu plus sérieuse) Je suis arrivée ici… en faisant naufrage avec mes parents. (Je n’avais jamais verbalisé ce moment encore et de le faire là me rendait encore plus triste soudainement) Je… je ne sais pas ce qui est arrivé avec eux… je ne sais même pas s’ils… (Je fronce un peu les sourcils, quittant mon regard de sur lui pour regarder ma main sur la petite chienne en secouant faiblement la tête) S’ils sont vivants… la tempête était tellement cruelle… (J’essuie quelques larmes qui coulent de mes yeux avant de le regarder de nouveau, ayant un mince sourire, un peu plus forcé) Mais… mais je suis contente que le hasard m’ait porté à votre ranch… Je… ça n’aurait pas pu mieux tomber je crois… »

Je me contrôlais un peu. La fatigue était pesante ainsi que la tristesse. Sauf qu’il avait ce sentiment… comme si je retrouvais un peu de moi-même avec ses photos, avec Winston que je connaissais de mon adolescence. J’étais sur une archipel avec des êtres qui peuvent sortir de l’imagination, mais… ici, je me sentais presque chez moi.

@Winston Wakeman

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Desolation comes upon the sky

Si j’aurai une once de décence et de timidité j’aurai bien rougis à la mention de l’amourette que j’ai entretenue avec la mère de mon invitée. Heureusement que je possède le flegme, le stoïque et le charme d’un fidèle serviteur de Sa Majesté. Combinons à cela ma légendaire réputation de Casanova qui peut transformer une femme frigide en une fontaine de désir. Donc je maintiens ma droiture et mon regard de de cuivre surchauffer, signe d’intelligence et de savoir-vivre, se fait un brin espiègle. Je dépose ma tasse de divin nectar, diantre que le thé est le seul breuvage digne d’une élégance qui me convient, et avec une douceur toute étudier par tant d’années de médecine je lui fais don d’un sourire apaisant et réconfortant. « Je serais à votre entière disposition ma chère nièce. Je vais vous assommer par ma vie romanesque, d’une bravoure et d’une sagesse que j’ai accumulée durant tant d’événements que j’ai vécus. Et si vous êtes sage, je vais prendre ma forme originelle juste pour votre plaisir. » Je ne suis que stoïque alors que je dis avait l’humour pince-sans-rire que j’affectionne tant. « Chanceuse vous avez la chance que je suis d’un bleu étincelant et majestueux, la flamme la plus pur qui soit. Très du manque d’originalité orangé et rouge de mes compatriotes. J’adore être à l’avant-garde des nouvelles tendances. Vous savez que c’est moi qui aie introduit le speedo sur les plages pudiques d’Angleterre? » Je ne peux m’empêcher de rajouter l’air mine de rien. « Et découvrir mon corps musclés de cet façon m’a permis de m’introduire dans bien des logis et ainsi que dans plusieurs demoiselles. Mais ceci est une autre histoire. » J’essaie de cacher ma colérique flambée de rage par le spectre de l’humour. Heureusement que je suis stoïque et d’un calme olympien. Car à cet instant je me dis que je devrais bien enquêter sur cette racaille d’esclavagistes de mon séant. Bloody hell! Je sens que bien des culs blanchâtres de suceurs de sangs vont cuire par mes flammes et que des sorciers abasourdis seront embrocher par ma lame tout en se demandant bêtement le comment de ma résistance magique. Je pourrais demander l’assistance de ma bien aimée et lui laisser la joie de combattre, ce qui en passant m’excite au plus haut point.

Je produis d’un geste élégant de la poche de mon peignoir un mouchoir. Je sais que c’est excentrique, mais c’est la norme chez les gentilshommes d’avoir toujours un mouchoir pour une demoiselle qui sent venir les larmes. « Voilà ma chère Lili. Pour vos parents je vais dépêcher des écornifleurs professionnels qui vont sillonner l’archipel à leur recherche. Regarder à la page suivant je vous prie. » Dans l’album il y avait une photo de cette jolie frimousse si attachant et le dit bracelet que j’ai conservé avec tendresse. De nouveau mon regard conciliant et apaisant se dépose sur ses yeux tremblant de fatigue. « Maintenant au lit ma chère enfant. Du repos avec une gardienne sans merci qui va veiller sur votre sommeil. Stella sera fidèle au poste et sa présence est encore plus efficace qu’un attrape-rêve amérindien. Puis-je vous escorter à vos quartiers? » Galamment je présente mon bras et je l’aide à se mouvoir vers la chambre d’invité. Chaleureuse et accueillante comme l’exige le protocole d’un hôte anglais. « Voilà je vais déposer des vêtements féminins de votre taille à votre porte pour ce matin. Vous disposez de votre salle de bain et dans la penderie se trouve peignoir et vêtements de nuit de toutes tailles et de genre. Naturellement une brosse à dent neuve dans son emballage attend sagement près du lavabo. » Je la prend alors doucement dans mes bras dans un geste familier et réconfortant digne d’un oncle. Car oui je me considère à cet instant un membre de sa famille. Doucement je lui fais don d’un baiser réconfortant et d’une délicatesse judicieuse sur son front. « Je suis heureux de vous revoir Lili. Tonton Winwin sera toujours là pour vous. Considérer cette maison comme la vôtre et ma personne comme un ami et surtout un vieil oncle têtu qui n’a pas donné de nouvelles depuis un temps. » Je rajoute d’un sourire espiègle. « Diantre nous allons nous croire en plein épisode de Dowtown Abbey! Maintenant je vous ouvre la porte et je vous souhaite une nuit reposante et sécuritaire sous notre toit. » Dignité, droiture et stoïque à la saveur Anglaise. Voilà ce que je suis! Comme de raison Stella attend avec patience que le battant ouvre pour commencer son tour de garde.

@Larissa Jones

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Desolation comes upon the sky

Maintenant que je le reconnaissais assez bien, je retrouvais ses traits distinctivement. Ce bonhomme qui m’avait fait tant rire à l’époque avec son air stoïque, mais ô combien gentil quand on s’y attardait. Un véritable gentleman que ma mère disait. Cette vague de souvenirs dans un moment pareil me rendait peut-être un peu émotive aussi. Malgré tout, il put voir l’éclat de curiosité au creux de mes prunelles d’océan. Bien sûr que je voudrais voir sa forme originelle! Cela piquait beaucoup ma curiosité que de voir réellement ce majestueux oiseau de feu. Bleu disait-il? Totalement fascinant! Je ne trouvais pas les mots pour lui exprimer avec ma fatigue, mais j’étais certaine qu’il arrivait à bien me deviner Tonton Winwin. Il gagna tout de même un rire quand il me raconta l’histoire des speedos. Un véritable homme à femme et ça me faisait bien rire.

J’eus un mince sourire timide quand il me tendit son mouchoir, mais je le pris tout de même pour sécher des larmes qui voulaient couler sur mes joues. J’hochais la tête lentement, je lui faisais confiance et je pris une inspiration pour me donner un brin de courage. Je ne voulais pas me créer de faux espoirs, mais au moins j’aurais le cœur net. Je tournais ensuite la page en ayant un sourire rempli de nostalgie. Je passais le bout de mes doigts contre le bracelet en me souvenant de l’avoir fait exprès pour lui. Puis il mentionna quelque chose qui semblait être une mélodie à mes oreilles. Dormir. Quelle idée exceptionnelle.

« Ça va me faire le plus grand bien je pense… »

Je souriais doucement en prenant son bras pour pouvoir me mouvoir un peu mieux vers la chambre. Toute les mentions de la chambre me font déjà rêver, je savais déjà que j’allais repousser un peu l’instant du sommeil pour pouvoir prendre une bouillante douche chaude. J’allais pour lui dire quelque chose, mais il me prit dans ses bras. Comme un membre de ma famille. Il m’avait appelé nièce et j’avoue que je le voyais réellement comme un oncle en ce moment. Je lui retournais l’accolade, pinçant des lèvres pour me retenir de pleurer encore sur cette chance inouïe que j’avais que d’être tombé chez lui. J’eus de nouveau un petit rire à son allusion à Downtown Abbey. Je me recule ensuite en regardant la chambre et je me retourne vers lui.

« Je me répète, mais je vous remercie encore une fois pour tout cela. Je vous considérais déjà comme un oncle à l’époque et maintenant pour moi c’est seulement concrétiser ce lien. (Je lui accorde un sourire qui montre ma joie malgré ma fatigue, je prends une inspiration avant de reprendre) Bonne nuit Tonton Winwin, ne m’attendez pas pour le petit déjeuner, j’ai bien l’impression que j’ai beaucoup de sommeil à rattraper… »

Je tente un peu d’humour avant de le quitter, pour qu’il ne s’inquiète pas trop pour moi, le confort que j’avais droit en ce moment était digne d’un cadeau du ciel. Je lui offre ensuite un dernier sourire et j’entrais dans la chambre en regardant tout autour de moi. Une fois seule avec ma fidèle gardienne, je tournais mon regard vers elle en disant tout bas.

« Stella, je vais aller prendre une bonne douche chaude et après on ira au lit. Si tu veux, tu pourras même dormir sous la couverture avec moi. »

Je me penchais une dernière fois pour caresser cette bouille totalement adorable et j’irais à la salle de bain, j’avais l’impression d’être sous l’eau chaude des heures, mais une fois que je me sentis bien propre, séchée et habillée pour gagner enfin le lit pour une nuit de repos bien attendu, sans doute même que mon sommeil ira très tard au lendemain. Comme je le disais… j’avais beaucoup de sommeil à reprendre.

@Winston Wakeman

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