Le brunch est servi... (Terminé)

Le bruch est servi

Il est 21 heures et je me faufile d’ombre en ombre pour éviter que les gens soient dégoûtés par ma gueule de guimauve passé au lance-flamme. Je ne comprends pas ma chance de la journée. Moi qui suis toujours rejeté par les gens, regarder comme la pire lie qui soit, une magnifique blonde qui ressemble à un ange m’a abordé alors que je sortais du magasin avec mes provisions pour le mois. Comme de raison j’ai esquivé la douceur de son regard d’azur, baissant les yeux de honte de me savoir si laid et monstrueux. Hors elle m’arrêter. Voyant mon macaron qui dit mon prénom et annonce ma tare de naissance, à savoir muet, elle me parle dans le langage des signes. Un peu plus et j’aurai pleuré de joie. À part ma famille personne ne s’est donné la peine de communiquer de cette méthode avec moi. Elle me charme par son sourire chaleureux et sa douceur. Elle me fait tant penser à Karianne. À chaque jour je pense à l’être céleste qui peut se transformer en n’importe quel animal que Dieu a eu la bonté de créer pour la nature. Elle est si parfaite à mon regard. Je crois que je suis amoureux d’elle, mais je sais parfaitement que ça ne pourrait se passer. Elle mérite un être intelligent, beau et pouvant la rendre heureuse. Hors moi avec ma gueule d’échappé d’un brasier inquisitoriale, qui ne parle pas et qui est un con d’ermite je suis le dernier des perdants pour elle. J’aurai juste à lui offrir mon âme, mon cœur et mon amour. Mais des choses tellement dérisoires à ce que maintenant les gens recherchent. Et dans quelques jours je vais accomplir la Volonté de Dieu en abattant celle qui m’avait enlevé Papy. Cette démone qui menaçait tout ce qui était bon dans ce monde de fou. Qui pouvait faire du mal à Karianne et Ada. Et ça je ne peux le laisser faire. Si je dois mourir pour qu’eux vivent, ce sera une décision facile à prendre. Car je ne vaux rien et ne manquerait à personne.

Hors la jeune femme, Kristie, m’accordait une attention si voulue. J’étais en confiance envers elle, stupide comme je suis. Elle m’a invité à boire un verre au Blood Bar et voulait me présenter ses amis. Elle m’avait questionné. Si j’étais célibataire, de la famille et où j’habitais. J’aurai dû être alarmé, mais voilà quand on est rejeté sans cesse, une personne qui nous parle c’est un bonheur sans limite. Son sourire se fit radieux en décodant ma réponse et je n’écoutais pas ma voix de la raison qui sentait l’arnaque. Elle semblait être heureuse d’être mon amie et c’était suffisant. Donc me voilà dans un quartier inconnu devant un endroit dont la musique me charme par sa justesse et le rythme. J’entre en prenant garde de bien mettre ma capuche sur ma tête et de vérifier si mes gants camoufle bien mes cicatrices horribles. Il y a plein de gens, accoutrer pour plusieurs dans la mode gothique. Le teint blanchâtre. Un peu comme mon profil atteint par la morsure des flammes. Hors mon côté tristement banale est légèrement bronzé par mes traques en bois. Justement je me dis que ce serait bien qu’il prenne du soleil. Ça fait du bien et ça ne cause pas de mal. Commençant dans la traque du Mal, je croyais à tort que les Vampires habitaient à Transylvanie et ressemblaient au Comte Dracula. Je me concentre pour retrouver ma vision de nyctalope qui me sert toujours le soir dans les bois. Il y a peu de lumière donc j’avance avec précaution. Je n’ai jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit. Les gens me dévisagent et je cache ma laideur. Hors c’est l’odeur de l’innocence et du sang pur qui fait frémir des narines. Au fond de la salle je vois la rayonnante blonde qui me fait signe de la rejoindre. Je fais un rictus de joie, seule véritable expression que me permettent les tissus cicatriciels qui me couvre la moitié du visage, et je me dirige vers elle. Je passe devant une scène ou une blonde chante de manière parfaite. J’adore simplement. Un peu plus loin un homme d’un charisme fou à la chevelure de neige. Je lui envie ses tatouages superbes qui semblent arpenter son corps. Moi je ne peux pas en avoir. Il me regarde avec froideur et je me rapetisse pour ne pas le dégoutter.

Je m’avance à la table ou Kristie est assise avec deux femmes au teint ivoirien. Une rouquine et une brunette qui semblent aussi belles que les étoiles. Je suis gêner d’être près de pareil beauté et je cache ma gueule immonde ne présentant que la moitié intact de mon visage. Je les salut et la blonde me fait un sourire superbe.

Kristie- Merci d’être venu mon beau Daniel! Voici Isabella et Paloma. Mes bonnes copines qui ont hâte de découvrir le beau mec sympa que j’ai dégotté.

J’aurai dû être soupçonneux, de comprendre que c’était du baratin. Mais je suis nul en société et pouvoir pour une fois être près des gens sans qu’ils veuillent me chasser c’est une douce sensation. Je m’assis devant elles et un verre apparaît sans que je ne demande rien. Les trois femmes semblent si proches et me font rigoler avec des blagues. Je baisse très vite ma garde. Je crois entendre la rousse dire à la brunette que je suis parfait. Que je ne pourrais hurler plus tard. Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris, mais je me fige alors. Kristie vient d’embrasser Paloma alors qu’Isabella caresse la poitrine de la blonde. Aussitôt je rougis comme tout, dévoilant ma virginité malgré mon âge. Je tremble de peur et de honte et je voudrais disparaître. Alors je vois que la brunette embrasse le cou de Kristie et cette dernière pousse un râle d’extase. Je commence à me lever et je suis retenu par la rouqine. Paloma me sourit et m’invite à m’assoir.

Paloma- Tu n’as jamais baisé mon beau morceau? Tu es encore vierge?

Je hoche la tête affirmativement de manière incontrôlée. Je ne sais plus où me mettre. Elle s’approche alors de moi en me sursurant quelques mots.

Paloma- Innocent et vierge. Un mets exquis…

Je vois alors que ses canines qui se rallongent et je panique. Je veux me lever, mais le regard annonciateur de ma mort de Paloma me fige sur place comme un chevreuil pris dans les phares d’un véhicule. Hypnotiser et vulnérable. Je ne peux qu’implorer le Seigneur pour le salut de mon âme. Car je vois quelques personnes s’approcher en souriant. Comme si le brunch était servi…

@Nyx Lawrence

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Le brunch est servi...

“Ft. Daniel”

A

près une bonne heure de réunion à discuter et à planifier les futurs événements qui auront lieu au Red Cabaret, on peut dire que je ne suis pas mécontent d'enfin pouvoir me débarrasser de ces nombreuses prises de tête. C'est incroyable quand même, de voir comme les gens sont incapable de donner leur avis sans témoigner une quelconque agressivité. A croire qu'ils se sentent plus écouté une fois qu'ils haussent le ton. Si ils savaient à quel point ça ne change rien ... Entre le patron qui donnent ses points de vue, le chefs du personnel qui se contredit et la maîtresse de scène qui n'écoutait que d'une oreille, sans doute parce qu'elle pensait à sa prochaine liste de course, bref... je ne sais pas où tout ça va nous mener, mais une chose est sûre, je me suis interdis de me prendre la tête avec de telles bêtises. Mon calme les ont d'ailleurs fort étonné. S'attendaient-ils à ce que je me lève et mette les poings sur la table pour cracher mon avis à plein poumon ? J'aurai pu le faire certes, mais ce n'est pas dans mes habitudes d'agir de la sorte ...

Je sors finalement du Red cabaret, et viens chevaucher ma moto pour d'abord me promener dans les environs. Ma promenade dura bien une bonne heure, mais la soif me fait changer de route, me faisant alors prendre la direction de Værøy pour aller me boire un verre au Blood Bar, un bar majoritairement connu par les vampires, vous l'aurez compris. Pendant ma conduite, mon esprit partit sans ses pensées, me faisant ainsi me remémorer ma soirée spéciale avec la femme qui obsède encore et toujours mes pensées... Autant je l'avais vue dans des circonstances pour le moins, cocasses, que cela ne m'a pas empêché de réaliser à quel point elle ne pouvait cesser de prendre la majeure partie de mes pensées. En fait, il n'y a pas un seul jour ou je ne pense pas à elle. Et autant ces pensées me rendent plutôt bien, qu'au fond, je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur la réciprocité des sentiments que je ressens pour elle. La crainte d'aimer et que cela ne soit qu'en sens unique, contracte mon coeur à un point que je pourrai presque en sentir la douleur ... Sans doute que je dois me faire une raison et que même si mon attachement pour elle est éternel, cela sera et restera uniquement secret.

Malgré tout, mes pensées s'évanouirent lorsque mon regard bleu vit enfin la devanture rouge du Blood. Enfin ma route est finie, je vais donc pouvoir enfin combler ma soif avec un bon cocktail spécial vampire. Je parque ma bécane et entre dans le bar scannant rapidement le lieu du regard, à l’affût de tout autre immortel qui serait enclin à faire son intéressant. Je me pose alors à une place assise au bar et commande le cocktail du bar : le cocktail du vampire. Dans l'attente de recevoir ma commande, je regarde un instant les environs et écoute de temps à autre les discussions qui remplissent la salle. Accompagné par BlutEngel en musique de fond, je profite de cet instant de calme pour écouter la musique et murmurer les paroles en même temps que le chanteur.

Mais alors que je reçois enfin mon cocktail, une très forte odeur humaine vient caresser mes narines. Immédiatement, j'en déduis que c'est ma boisson et l'approche donc de mes lèvres pour en boire une première gorgée. Cependant, cette odeur ne provenait pas de là. Je vois alors mon voisin de siège se retourner, un grand sourire apparaître sur ses lèvres... Je tourne faiblement ma tête de l'autre coté du bar et croise alors le regard d'un homme, au visage assez amoché. Une chose est sûre, on peut dire qu'il a une allure assez hors du commun. Mais bizarrement, cela ne me choque pas plus que ça... De nombreuses cicatrices ornent sa peau, témoignant un combat passé visiblement assez violent. L'homme me fixe avec méfiance mais à aucun moment, je ne perçois une quelconque agressivité en ses prunelles. Son odeur vient alors frôler mes narine ce qui me fait comprendre que l'humain à qui j'avais senti l'odeur juste avant, s'était lui. Impassible, je le laisse continuer sa marche le voyant se diriger vers une table uniquement composée de femmes.

Une à une, je les regarde, analysant chacuns de leurs traits. Je conclu alors que la "chef" du groupe devait être la femme blonde à l'allure plutôt surfaite. Vous savez, le style de fille qui paraît toujours parfaite. Jamais un pli sur ses vêtements, jamais une mèche rebelle, toujours impeccable. Bref, une femme qui dégage l'assurance de ces créatures que la nature a naturellement bien pourvues. A moins que ce ne soit le bistouri ... Sans rien faire, je détourne le regard et le reporte sur mon cocktail que je déguste avec plaisir. J'entend alors les discussions des hommes assis au bar à mes cotés, puis celles des 3 demoiselles assise avec l'homme étrange qui ne semblait pas des plus à l'aise. Tu m'étonnes, un humain seul dans un lieu remplit de vampires. De quoi ne pas être à l'aise du tout... Malgré tout, je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil de temps à autre histoire de vérifier que la situation ne vienne pas à dégénérer. Sans doute mon coté militaire qui s'exprime ainsi. Le comportement des trois donzelles vient d'ailleurs attirer mon attention... Celles-ci semblent plus agitée et pour couronner le tout, l'une d'elle commence à avoir les prunelles scintillantes ce qui n'était pas du tout une bonne chose.

- Tu n’as jamais baisé mon beau morceau? Tu es encore vierge?

Je ris intérieurement, à l'entente de cette question pour le moins ... déplacée. Cependant, la situation en question est bien loin de me faire rire. Et sa tournure encore moins.
- Innocent et vierge. Un mets exquis…

Ben voyons ... S'était bien ce que je craignais. A peine on largue un humain parmi des immortels et direct les autres moutons suivent comme une troupe de lionne prêtes à se jeter sur leur proie. Je soupire longuement à cette constatation. Décidément, longtemps je me suis dis que s'était pas justifiable le fait de voir mal les créatures de la nuit, mais maintenant, je comprend mieux pourquoi ce préjugé est finalement plus que véridique. J'en viendrai presque à regretter d'être l'un des leurs en voyant leur agissements si "bestial", à voir de la bouffe partout. Alors qu'à la base, l'humain ne devait être qu'avec les 3 femmes, toutes les autres sangsues qui remplissaient le lieu se dirigent vers la table, dans l'espoir de pouvoir aussi bénéficier d'une petite goutte de ce plasma chaud et juteux. Tout ça a le pouvoir de me blaser ... Moi qui a la base voulait me détendre.

Je bois finalement le contenu de mon cocktail plus rapidement que prévu et dépose un billet sur le bar à l'attention du barman qui m'avait servi. Je me lève alors de mon siège et me dirige vers la table où se trouve l'homme qui attire autant l'attention. Mon regard azur perçois alors l'agissement d'une des femmes qui s'apprêtait à saisir l'homme par le cou. Sans doute pour l'immobiliser ... Sans m'arrêter et malgré les râles des autres vampires que je pousse brusquement sur mon passage, j'arrive au niveau de l'humain qui me tourne le dos et immédiatement j'attrape la main de la femme par le poignet, l'empêchant ainsi de réaliser ce qu'elle avait planifié.
- A ta place, j'éviterai de faire ça ...

La femme fait mine de vouloir m'impressionner, arrachant son bras de ma main comme pour me montrer sa force et se mettant debout pour me faire face.
- Mais rassure-toi mon beau, tu en auras aussi très probablement droit. A moins... Que tu veuilles plus qu'un simple humain comme repas ? Sa main vient s’approcher de mon torse, faisant courir ses doigts pointus sur celui-ci comme pour essayer de sentir ma musculature d'une quelconque manière. Mais c'est que tu es bien préservé dis-moi. Je crois qu'après mon déjeuner, je vais me servir de toi pour m'aider à digérer ...

Mes lèvres viennent alors afficher un léger rictus. Visiblement, la vampire ne semble pas capter qui je suis mais moi, je sais parfaitement qui elle est est surtout, je sais qu'est-ce-qui pourrait bien lui arriver si elle venait à déraper. Je saisis alors la main de la demoiselle et l'attire vers moi pour venir coller mes lèvres à son oreille.
- Ma chère Paloma. J'aurai osé espéré que ta mémoire serait grande mais visiblement, tu ne sembles pas cerner les conséquences que pourraient avoir tes actes. Je m'éloigne de son oreille et viens alors à lui dire de vive voix, laissant tous les autres vampires entendre mes mots. Ma chère, touche à un cheveux de cet humain et crois-moi que demain, tu pers ton boulot. Je fixe finalement la concernée dans le blanc des yeux et rajoute. Je sais qui tu es, Paloma. Tu ne le sais peut-être pas, mais nous travaillons tous les deux dans le même endroit. Et je n'hésiterai pas à dénoncer ton acte, sois-en certaine.

Immédiatement, le visage de la jeune femme vint se figer. Enfin avait-elle comprit que son avenir allait être en jeu et que tout dépendait à présent d'elle et son agissement, je voyais parfaitement dans son regard, que l'envie de me frapper voir même de me tuer était grande. Cela me fait sourire d'ailleurs... Elle ne fait toutefois rien et détourne le regard pour le diriger ves ses 3 acolytes qu'elle finit par inciter à sortir, visiblement agacée mais à la fois honteuse par la "raclée" qu'elle venait de se prendre. Les 2 autres femmes suivirent donc le pas et les autres vampires tournèrent les talons, visiblement conscient que ce ne sera pas ce soir que le buffet sera à volonté.

Mon regard se dirige finalement sur l'homme, encore visiblement sous le choc par ce qu'il venait de se passer. Je viens alors déposer ma main sur son épaule essayant de le rassurer.
- Désolé pour cet accueil ... Mais le mieux pour vous serait que vous partiez d'ici. Vous n'êtes pas en sécurité en ce lieu. Je lui fais un signe de tête, désignant la porte d'entrée. Je vous accompagne, cela sera plus sûr pour vous.

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Le bruch est servi

J’ai la respiration saccadé et mon œil valide roule de droite à gauche pour essayer de me trouver une échappatoire. La terreur vint de me saturer mon esprit et la peur primitive vient se loger confortablement. Je sais ce que ressent alors une souris devant le regard hypnotisant du serpent qui se prépare à fondre sur elle pour la dévorer. Je suis pétrifié, mes muscles chiffonnier par une force qui me semble extérieur. Car j’entends le Chasseur hurler sa rage de ne pas être en mesure de contre-attaquer, d’arracher la gorge de la rouquine pour me permettre de me sauver. Je sens la malveillance et la convoitise m’assaillir de toute part. Je comprends avec résignation que ma vie va finir abruptement. Tout ça à cause de mon aveuglement et d’avoir un vain espoir d’avoir un balbutiement d’amitié. Mais quand les crocs d’un blanc ivoiriens s’approchent de ma jugulaire pour la trancher nette, un être s’interpose. L’homme au charisme certain et aux tatouages si beaux. Sa main avait saisi le poignet gracile de la créature de la nuit. Je suis rapide, mais en comparaison de l’homme je suis aussi lent qu’une tortue sur le dos. Dès que la rouquine rompt le contact visuel mon corps retrouve ses droits. Je respire mieux et je suis abasourdi de voir qu’un vampire, car selon les dire de Paloma mon sauveur sera aussi un être immortel qui doit boire l’essence de la vie des hommes pour survivre. Mon esprit essaie de tout suivre, la terreur remplacer pour le moment par une certaine curiosité morbide. Quand le gothique me dit de sortir, je ne me le fais pas dire deux fois. Je me concentre de mettre un pied devant l’autre, tête basse pour éviter le contact visuel et de me retrouver sous l’emprise mental d’une autre engeance maléfique. Je me rends à l’extérieur tout en sentant dans mon dos la présence à la fois inquiétante et rassurante de mon ange gardien déchu.

Dès la porte passée je me colle le dos au mur et respire à plein poumon pour me calmer. Pour retrouver une contenance plus approprier que celui qui allait se chier dessus. Je passe une main tremblante sur ma tête pour me rassurer et mon capuchon bascule. Un rayon de l’astre lunaire éclaire parfaitement ma gueule de porte-bonheur grillé au lance-flamme. Et à voir les amas de chairs cicatriciels qui se propagent vers mon torse, on n’a pas besoin d’avoir un Nobel pour devenir que la presque totalité de mon corps à connu le baiser du brasier qui à emmener mes parents. Je vois alors le regard d’azur, glaciale même, de l’homme qui me dévisage. Aussitôt je rabats ma capuche pour cacher ma honte et je tapote de l’index mon macaron qui me présente et défini ma tare de naissance. « Bonjour je m’appelle Daniel et je suis muet. » Je dois le surprendre que je ne me sauve pas en hurlant de peur. J’ai passé le premier choc et avoir assisté à l’attaque d’un démon ont commencé à me préparer aux nouvelles créatures. Ada, Karianne et mes voisins sont des êtres extraordinaires et je suis béni par le Seigneur qu’ils ont bien voulu m’introduire dans leur monde. De la poche de ma veste je sors un calepin de ma poche et aussitôt j’écris avec célérité. Ma calligraphie est soignée et surtout belle, surtout pour me permettre de me faire comprendre parfaitement.

Daniel- Merci de m’avoir sauvé. Il y avait des vampires c’est bien ça? Vous en êtes un aussi car Paloma à parler de partager le festin. Mais pourquoi avoir aidé un être comme moi et non soutenir vos amies? Je ne veux pas vous avoir causé d’ennui monsieur. Je comprends que je suis la cible idéale. Pas de famille, seul au monde et personne qui partage ma vie. Donc je peux disparaitre et ça ne va même pas paraître. Au pire les gens seront heureux que le monstre immonde que je suis disparaisse.

Je lui laisse le temps de lire et lui donne une autre note.

Daniel- Ou vous voulez boire seul? Je ne préférais pas, mais si ça peut sauver la vie d’un innocent je vais vous laisser faire. Je sens que vous êtes une bonne âme. Assez pour vous soucier d’un être laid et con comme moi. Ce qui est rare je peux vous le garantir. Donc il se passe quoi?

Bizarrement plus que je le regarde et plus que je sens une certaine forme de bonté et de douceur qui émane de son allure assez intimidante. Mon héros m’a toujours dit de me fier à mon instinct et j’ai toujours écouté Papy. Donc les dés sont jetés. Mais le stress et la gêne me saisit à la gorge donc je pianote de ma main le mur derrière moi, inventant une douce mélopée que je pourrais rejouer sur mon violon si je m’en sors.

@Nyx Lawrence

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“Ft. Daniel”

L

e pire fût éviter. Mais ça n'a pas été une mince affaire ... Les nombreux immortels présents semblaient assez affamé ce qui fait que l'homme paraissait comme une mine qu'on larguait. Malgré tout, une fois que les 3 femmes s'en allèrent, les autres comprirent que le spectacle n'aura finalement pas lieu... Le calme reprit donc son cour ce qui n'était clairement pas une mauvaise chose. Ma main posée sur l'épaule de l'homme, je l'invite à sortir du bar tout en proposant mon accompagnement pour plus de sûreté. Et on peut dire que ma demande a été prise au mot. Car immédiatement, l'homme se leva et se dirigea vers la porte d'entrée sur ses fébriles jambes encore légèrement tremblantes. Je ne cesse de l'accompagner jusqu'à ce que nous nous arrêtions dans un coin légèrement à l'écart de l'entrée du bâtiment.

Les émotions qu'il a dû ressentir devaient être fortes et angoissantes. Je ne peux que comprendre cela et c'est pourquoi je le laisse se coller au mur, afin de reprendre doucement ses esprits. Sa capuche tombe me laissant ainsi apercevoir une nouvelle fois, les profondes cicatrices qui recouvrent son visage. Mon regard bleu le fixe avec attention non pas pour le juger, mais pour admirer les traces profondes que les durs labeurs de la vie lui ont gravé sur la peau. D'ailleurs, cela vint me rappeler les multiple cicatrices qui ornent mon corps dont celle de la lance qui m'a conduit à ma mort humaine. Songeur face à l'homme qui remonte très rapidement sa capuche, je peux cerner dans son regard un certain malaise. Je ne peux du coup m'empêcher de me demander qu'est-ce-qu'il a bien pu subir pour en venir à avoir aussi honte de lui. Le regard bienveillant, j'écarte légèrement mes lèvres, m'apprêtant à lui parler mais je m'arrête net lorsque je vois son doigt taper un macaron accroché sur sa poitrine sur lequel y est écrit "Je m'appelle Daniel et je suis muet". Immédiatement, j'acquiesce l'information en un hochement de tête et lui souris doucement mais sincèrement. Très bien Daniel, je suis enchanté de te connaître. Moi c'est Nyx ! Lui dis-je calmement.

Suite à mes mots, je le vois fouiller dans sa veste rapidement, comme si il cherchait quelque chose d'important. J'attend du coup patiemment qu'il trouve l'objet tant recherché puis finalement, je le vois sortir un calepin ainsi qu'un crayon. Il commence alors à écrire et fini par tourner le calepin dans ma direction afin que je puisse lire ses écrits. Un premier détail d'ailleurs me marque, son écriture est juste splendide ... Mais ça, sans doute qu'il le sait déjà. Je lis donc ses écrits et je prends bien le temps d'enregistrer chaque informations que l'homme me donne dans ses mots. Je lui répond finalement : Je vous en prie. Oui, vous étiez dans un bar exclusivement réservé aux vampires. J'ignore qu'est-ce-qui vous a amené ici, quoique j'ai malgré tout ma petite idée, mais sachez qu'il n'y a rien de plus dangereux pour un humain que d'être seul parmi tant de créatures de la nuit. Je marque un temps de pause, réfléchissant à la suite de mes dires. Oui, je suis moi aussi un vampire mais ... je n'ai jamais considéré mes semblables comme étant des "amis". Soyez sans crainte, vous n'allez m'attirer aucun ennui. Ces sangsues ne me font pas peur ...

Je repense alors à ses dernières paroles, celles où il se dénigre et se traite de créature immonde. Et aussi étrange que celui puisse paraître, cela me touche, car je peux reconnaître en cet homme, celui que j'étais au tout début de ma vie d'immortel. Je ne me reconnaissais pas, je me croyais monstrueux et indigne de toutes espérance de vie ... Conscient que ça devait être ce que cet homme pense de lui, je ne peux m'empêcher d'éprouver énormément de sympathie à son égard. Cet homme ne semble pas avoir eu une vie facile, ses nombreuses cicatrices le témoignent visuellement mais celle qui recouvrent également son coeur sont bien cachées et sans doute que peu de gens ont prit le temps de les voir.
Pourquoi voulez-vous à ce point disparaître ? Vous n'êtes pas plus différent d'un autre ... Je veux dire, oui la vie vous a laisser des marques visibles mais cela témoigne votre force et votre courage face aux affronts que vous avez dû vivre et endosser. Je finis par doucement m’approcher de Daniel, et lentement je tends mon bras dans sa direction, saisissant sa capuche du bout des doigts pour la lui retirer. Une nouvelle fois, son visage se retrouve éclairé par la lumière de la lune. Je vois qu'il se sent mal à l'aise mais moi, je me contente de lui sourire avec bienveillance. Je sais ce que c'est que de ne pas réussir à s'accepter. On guérit un corps pas les blessures dont souffre une âme... Mais celles-ci, vous seul pouvez les soigner. Je marque à nouveau un temps de pause et reprend calmement tandis que je me dirige dans la direction opposée au Blood bar. Me concernant, la solitude je la côtoie suffisamment. Je pensais aller me promener au bord de l'eau et profiter de cette belle soirée ... Seriez-vous d'accord de m'accompagner ?

Bien sûr, ma demande n'est aucunement une obligation. Qu'il se méfie est quelque chose que je comprend parfaitement. Après tout, je ne suis pas un humain et je sais à quel point il est facile pour un immortel, d'user de ses charmes pour attirer sa proies. Mais ce n'est aucunement mon attention et ça, j'espère que Daniel l'aura comprit. Je me permet de vous dire, mais vous pouvez me tutoyer. Un clin d'oeil vient accompagner mes mots.

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Le bruch est servi

Je l’écoute me parler d’un ton de voix calme et posé. Un peu comme la mélancolie du temps l’avait assagie et rendu l’être fort et doté de bonté qu’il est devenu. À l’inverse des gens bestiaux que j’ai vu à l’intérieur. Ceux que l’instinct animal qui ne désirait qu’assouvir une faim inhumaine guidait. Je ne peux que secouer la bête de tristesse et de fatalité quand il me demande pourquoi j’accepte de disparaître de mourir. Si j’aurai une voix je répondrais que je suis fatigué d’endurer les regards dégouter, les propos blessants et même injurieux des gens que je croise depuis l’accident qui m’a transformé en lie d’humanité. Je voudrais rire à l’entendre parler de ma force et de mon courage. Mon héros était l’homme le plus courageux et le plus droit que je connais. Si je pourrais être le quart de sa personne, je serais le plus heureux des hommes. Mais repenser à cet homme merveilleux, au sourire si doux me fit baisser ma garder. Je sens que ma capuche lisse sa ma chevelure de paille au soleil et je tremble de gêne d’offrir ce spectacle désolant au regard d’azur glaciale de la créature de la nuit. Avec une grande gêne je relève un peu la tête et au lieu de voir un sourire carnassier ou bien choqué, je découvre une lueur de bienveillance et de douceur qui me réchauffe mon palpitant mis en charpie.

Il m’invite alors à passer du temps avec lui et je sens qu’il désire réellement que je sois là. Pas comme une ration de secours carboniser mais comme l’être brisé que je suis. Le vampire me demande alors de le tutoyer et je ne peux que faire un rictus sincère qui semble illuminé la nuit avec l’essence de mon âme si innocente. J’arrive pour lui emboiter le pas et comme de raison le hasard fait tout pour me faire sentir encore plus minable et monstrueux au possible. Un couple en promenade voit ma gueule passé au lance-flamme et la femme à un hoquet d’horreur. Son homme me regard avec un air dégouté et ils allongent le pas pour laisser loin derrière l’image pathétique que je représente. Baissant la tête de nouveau je remets ma capuche pour dissimuler les stigmates de l’incendie à laisser sur ce corps honni de tous. Je rattrape mon ange gardien pour marcher un peu en retrait de lui, à sa droite pour éviter d’exposer mes cicatrices immondes. Bientôt nous marchons sur la grêve où les étoiles semblent folâtrer avec les vaguelettes qui viennent mourir à nos pieds. Je sors mon calepin et de mon index je caresse avec affection la photo que j’ai sortie par mégarde de ma poche. Bill Karlsen, mon héros et celui qui a sauver mon âme de la damnation et redonner goût à la vie. Je remarque alors le vampire au charisme incroyable, cette beauté surnaturelle qui attire les regards, qui fixe la photo.

Je lui tends et j’écris alors une petite note expliquant la vie de cet homme d’exception.

Daniel- C’est mon grand-père, Bill Karlsen. Un pasteur et un amant de la nature. Il a été dans l’armée durant la seconde guerre comme célébrant et il a toujours accompagné les soldats au front. Il courait au milieu des tirs des russes et des allemands pour chercher ses compagnons. On disait que Dieu le protégeait. Il a tout fait pour ramener les hommes à leurs familles. Il n’a jamais lever le ton, c’était un homme bon et doux. J’ai dû le tuer car une démone l’a possédé et qu’elle s’est amuser à faire que Papy m’attaque. Chaque jour je regrette le geste que j’ai fait. J'aurai dû mourir en même temps que lui.

Une larme roule sur ma joue épargnée par la caresse ardente du brasier et le diamant salé va s’écraser au sol se noyant dans le sable. J’écris rapidement une autre note et lui tend.

Daniel- J’essaie juste de continuer son œuvre, d’empêcher que les gens souffrent inutilement. Mais c’est dur qu’à chaque jour on se fait traiter de monstre, qu’on se fout de ma gueule de victime d’un bûcher inquisitoriale. Que je ne peux rien dire car je suis un con de muet.

Je caresse la croix que je porte au cou en priant pour le salut de l’âme de ma famille. Je passe ensuite ma main saine dans mon cou pour me consoler, me rassurer. De nouveau j’écris une note rapide.

Daniel- Je vais vous voyez. C’est comme ça que Papy m’a élevé. Vous devez être très seul pour demander à un être comme moi de vous tenir compagnie. Car je comprends pourquoi les gens m’évite, mais vous avez un charisme et une prestance que tous les gens vous regarde avec envie. Vous devriez être entouré d’anges et de les entendre vous parler et nous être dégouter. J’ai suivi Kristie car c’est la seule depuis des mois qui m’adresse la parole. Qui me voyait plus comme un être vivant qu’une limace affreuse. C’est pour ça que j’ai été dans ce bar. Juste pour connaître pendant un instant la joie d‘être accepter et non rejeter.

Je lui laisse le temps de lire et comme de raison je range la photo de mon héros avec délicatesse avant de sortir un livret de composition de musique. Rapidement j’écris une mélodie inspiré par le moment et l’être des ténèbres qui est plus lumineuses que bien des âmes que j’ai rencontré dans ma misérable existence.

@Nyx Lawrence

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“Ft. Daniel”

L

a proposition était de bon égard, mais si Daniel venait à refuser de m'accompagner pour une petite balade nocturne, je l'accepterai sans problème. Autant je sais que mes intentions sont bonnes, que l'homme ne peut lire en mes pensées et après le traumatisme que mes "confrères" et "consœurs" lui ont fait subir, je ne peux que comprendre qu'il soit méfiant. Malgré cela, avant même que je vienne à tourner le dos pour partir dans la direction du lac, j'avais longuement observé le comportement de Daniel qui se voulait profondément mélancolique... Touché par tant de sensibilité et de tristesse, je me sens malgré tout impuissant. J'aimerai l'aider, mais j'ignore comment pouvoir le faire et puis ... cela ne fait même pas une heure que nous nous connaissons. Qui donc voudrait bien de l'aide d'un inconnu tel que moi ? Pas grand monde, à moins d'être profondément désespéré. Finalement, je le vois me rejoindre ce qui me remplit le coeur de joie.

Lentement, nous nous promenons le long des quais dans un silence plutôt pesant. Si je m'écoutais, je lirai dans ses pensées afin de savoir à quoi l'homme pouvait bien penser. Mais user de ce pouvoir n'est pas dans mes habitudes, voyant cela comme étant une intrusion plutôt qu'un nécessité. Je lève alors les yeux et aperçois un jeune couple se promener main dans la main... Nous faisant face, j'aperçois les regards des deux tourtereaux qui fixent immédiatement Daniel d'un regard ... dégoûté ? La femme fit même mine de s'apprêter à rendre son déjeuner. Pour moi, s'en était trop. Tant de méchanceté gratuite envers quelqu'un qui n'a rien demandé. Cela a le don de me mettre hors de moi ! Sans prévenir, je plonge mon regard dans celle de la femme et la fixe avec une certaine férocité qui se voyait amplifiée à cause de mes pupilles qui se mirent à scintiller, fendant ainsi la noirceur de la nuit. Immédiatement elle sursaute et l'homme à pour réflexe de la tirer vers lui avec précipitation afin de s'en aller le plus rapidement possible. Un faible rictus se dessine au coin de mes lèvres, tandis que mon regard lui, se dirige sur Daniel qui venait de remettre sa capuche pour cacher l'intégralité de son visage. Je soupire alors tristement, comprenant enfin quelles difficultés il devait probablement subir à longueur de journée... Sur le coup, il s'était arrêté. Mais bien vite il me rejoint, commençant à fouiller dans sa veste sans doute pour prendre le calepin sur lequel il écrit afin de dialoguer. Je stoppe alors ma marche, le laissant ainsi écrire calmement. Du moins, c'est ce que je pensais qu'il ferait mais à la place, je le vois regarder et caresser très doucement une photo comme pour témoigner son affection à une personne déchue qui lui était très précieuse. Silencieux, je le regarde faire avec bienveillance, touché par ce doux geste qu'il vient de témoigner au seul objet qui devait le rattacher à quelqu'un.

Il me tend alors la photo, me permettant ainsi de voir l'homme qui y figurait. Et je comprend très rapidement, pendant que j'admire l'image teintée d'histoire, que Daniel m'écrit un mot grâce au son du crayon frottant le papier. Le mot semble long et bien vite je le découvre une fois que son calepin est tournée dans ma direction ... C’est mon grand-père, Bill Karlsen. Un pasteur et un amant de la nature. Il a été dans l’armée durant la seconde guerre comme célébrant et il a toujours accompagné les soldats au front. Il courait au milieu des tirs des russes et des allemands pour chercher ses compagnons. On disait que Dieu le protégeait. Il a tout fait pour ramener les hommes à leurs familles. Il n’a jamais lever le ton, c’était un homme bon et doux. J’ai dû le tuer car une démone l’a possédé et qu’elle s’est amuser à faire que Papy m’attaque. Chaque jour je regrette le geste que j’ai fait. J'aurai dû mourir en même temps que lui. En lisant les première lignes, je laisse un doux sourire se dessiner sur mes lèvres. Mais rapidement, celui-ci fût effacé par la tristesse que me témoignaient les mots et les regrets de Daniel. J'aperçois alors, grâce à la lumière de la lune et malgré l'ombre que dessine sa capuche, une larme glissant le long de sa joue. Une telle tristesse ne pu que me toucher en plein coeur ... Je me sens mal de ne rien pouvoir faire pour lui venir en aide. Et pourtant, Dieu sait à quel point j'aimerai pouvoir agir ... Un deuxième mot m'est alors montré, je prend donc le temps de le lire avec attention. Prenant alors la parole une fois que le 3e et dernier mot m'est assimilé.
Ton grand-père devait être un homme brave. Comme son petit-fils, cela se voit ... Lui dis-je en souriant doucement. Les gens se moquent car au fond, c'est un moyen pour eux de cacher leur peur. L'homme a peur de l'inconnu, c'est connu. Mais plutôt que de le reconnaître, il préfère gonfler son égo en riant et en se moquant de ce qui l'entoure. De ce qui l'effraie... Malgré tout, je comprend à quel point cela doit être difficile pour toi, de subir l'hypocrisie et la méchanceté de l'homme à longueur de journée. Oh oui, je ne connais que fort bien cela, car moi aussi, j'ai été victime de cela...

Je tourne doucement mon visage, faisant face à la lune qui pâlit d'avantage ma chaire blanchie par la mort. Je soupire un court instant et finalement, je décide de m'asseoir sur le sable, afin de profiter de cet instant de calme et aussi, pour profiter de la beauté de la nature mais aussi de l'âme de celui qui m'accompagne et qui semble assez à l'aise pour se confier à moi. Une fois au sol, je viens tapoter le sable à mes cotés pour l'inviter à se poser. Je le laisse donc s'installer tranquillement et fixe calmement l'horizon, laissant la douce brise caresser ma peau. Je me mets alors à fredonner une mélodie très calme que j'avais écris un soir, alors que j'étais posé sur un banc, au bord de l'eau calme qui laissait se refléter l'image de la lune. Je termine finalement mon chant et décide de briser à nouveau le silence.
J'aimerai à mon tour, te raconter ma vie ainsi que mon passé. Car comme tu dois sans doute le deviner, avant de devenir une de ces créatures, j'étais comme toi. Un humain. Cependant, mon existence entière a été une erreur ... Et quelqu'un, un inconnu que je n'ai jamais vu, a décidé de me donner une seconde chance, alors que dès le départ je n'étais pas digne de vivre et de poser mes pieds sur cette terre. Je souris et même, je ris légèrement. Ma naissance fût déjà une erreur, car je n'avais pas été souhaité. Malheureusement, à cette époque, l'avortement n'existait pas encore et ma mère fût contrainte de me garder en elle durant 9 mois pour au final, me donner la vie tout en perdant la sienne. Mon père, m'en a voulu toute sa vie... Je n'ai eu d'autres choix que de vivre avec lui, mais jamais il ne m'a témoigné de l'amour ou de l'affection. Non, il me détestait. Il me disait sans arrêt que si je n'étais pas né, sa vie aurait été bien mieux et qu'il vivrait très probablement heureux avec sa femme et ses enfants qui eux, auront été le fruit d'un puissant amour. Doucement, je dirige mon regard perçant vers Daniel, m'assurant que je ne l'ennuyais pas avec mon récit. Finalement, il s'est débarrassé de moi lorsque j'avais 15 ans... Il m'a envoyé en France, dans une famille lointaine qui ignorait complètement mon existence. Et eux non plus, ne m'ont témoigné aucun amour. Je vivais avec une famille qui choyait ses enfants et moi, j'étais là. La grande tâche noire qui gâchait le tableau parfait. Je me suis donc très vite tourné vers l'armée, d'une part pour me responsabilisé mais surtout, pour m'éloigner le plus souvent possible des miens. Très vite, ma motivation et ma volonté à défendre le pays ont été remarquée. Je suis devenu capitaine dans l'armée Française et j'ai participé à de nombreuses guerres... Mais la 1ère guerre que j'ai vécu, fût celle qui m'a été fatale.

Je marque alors un nouveau temps de pause, puis je me débarrasse de ma veste ainsi que de mon haut, me retrouvant ainsi torse nu devant Daniel pour lui dévoiler les nombreuses cicatrices qui ornent mon corps meurtri par les flèches, les balles ainsi que la lance qui me tua.
Tu vois, tu n'es pas le seul à avoir eu le corps meurtrit par les difficultés de la vie. En fait, je suis certain qu'il existe bien plus de personnes meurtries comme toi et moi qui eux, peuvent cacher leurs cicatrices ... Je renfile finalement mon pull et re dirige mon regard qui se veut bienveillant vers mon interlocuteur. Ce que j'essaie de te dire Daniel, c'est que tout comme toi, moi aussi j'ai du sang qui recouvre mes mains. J'ai aussi dû faire couler du sang non pas pour mon propre plaisir, mais parce que je devais le faire. Que ce soit par devoir, ou pour sauver un innocent. Je viens alors poser ma main sur l'épaule chaude de mon ami. Et c'est exactement ce que tu as dû faire avec ton grand-père ... Tu n'as pas mis fin à ses jours par plaisir, tu l'as fais parce que c'est ce que tu devais faire pour le sauver. Et je suis certain que si à cet instant là il avait eu un restant de conscience humaine, c'est ce qu'il t'aurait demandé de faire. Car il t'aimait, tu étais tout ce qui lui restait et pour lui, te faire du mal lui aurait été bien plus fatal que de mourir.

Je garde mon regard bleu figé dans celui de mon ami, en espérant que mes mots malgré tout assez mélancoliques mais réalistes, le feront réaliser qu'il n'a aucunement fait d'erreur et qu'il n'est en aucun cas le monstre qu'il prétend être.

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Le bruch est servi

Je soupire de résignation et baisse le regard au sol de honte. Je ne suis pas brave comme mon héros. Il a affronté la guerre porté par sa Foi et sa candeur digne des Cieux. Moi je ne sers à rien, je suis stupide et je ne pourrais connaître l’amour d’un ange. D’être près de l’être aimé et de vieillir comme mes grands-parents ont vécu leur vie. Je sais que je ne vaux rien au regard des gens. Karianne mérite un vrai homme charmant et beau comme un dieu. Ada ne devrait pas perdre de temps avec un laideron comme moi. Mais je ne peux m’empêcher de lever le regard interloqué quand mon ange-gardien qui m’a tiré des griffes des harpies m’avoue qu’il a été lui aussi persécuté. Je ne sais pas où me placer. Car un être si beau et au charisme qui fait fondre de désir les autres ne devrait avoir aucun problème avec la société. Pas comme moi qui suis un monstre, la lie de l’humanité qui ne mérite aucun amour et aucune amitié.

La scène est irréelle de par sa quiétude et sa paix. Le vent caresse mon visage honni de tous avec la douceur d’une femme que jamais je ne pourrais apprécier. Nyx s’assit sur le sable et je m’assoie près de lui. Comme à mon habitude je me place à sa droite pour lui cacher ma honte affreuse et je me laisse transporter par la douce mélodie qui me berce comme le chant de ma mère alors que l’innocence de la jeunesse faisait encore battre mon cœur mis en charpie depuis l’accident. Je me sens inspirer par ce moment, cet instant de grâce divine. De nouvelles notes vinrent se coucher avec style sur la partition dont le note le nom d’Ange Gardien. Car il est comme moi pendant qu’il me raconte sa vie. Un être rejeté, mis à l’écart. Au moins mes parents furent des êtres exceptionnels et si fiers de moi quand je jouais du violon avec la dextérité des plus grands virtuoses. Je laisse couler quelques larmes de compassion tout en hochant la tête de sollicitude. Il peut aisément déchiffrer dans mon regard si pur que je suis de tout cœur avec lui. Mais ma gêne revient alors au galop quand le vampire enleva sa veste et son chandail. Je rougis et je tremble de manière incontrôlable. Mais malgré tout je regarde de biais et voit sa peau marquer par les cicatrices du combat. Comme Papy que son corps portait les affres du combat. Des horribles médailles pour ne jamais oublier les horreurs du combat. Il continua alors de me parler avec une douceur que je ne mérite pas. M’expliquant que les gens avaient tous un vécu et des cicatrices qui ornaient leurs corps autant que leurs esprits. Que les gens devaient faire des choix et qu’il n’y avait pas le choix entre deux maux nécessaires.

Quand ses mots d’une justesse absolue percutèrent mon esprit, parlant du secret des derniers instants avec mon héros, je craque littéralement. J’enfouie mon visage entre mes genoux et j’éclate en sanglots. Mes maigres épaules tressautent sous toute cette tristesse que j’ai accumulée depuis cette nuit trois fois maudites. Cette détresse que je porte dans mon cœur en mit en lambeaux par la perversité d’une âme damnée. J’essaie de me ressaisir, de reprendre le peu de contrôle que je peux encore posséder. De ma manche de veste j’éponge mes rivières de peines que mes paupières n’ont su endiguer. Je respire fortement reprenant un calme que je veux tant reprendre. D’une main tremblante j’écris de nouveau une note pour la tendre à celui qui venait de prendre si important dans mon existence avec la compassion et la douceur qu’il offrait à un moins que rien.

Daniel- Désolé. Je suis empathique. Je ressens les émotions des gens. À défaut de parler j’ai sans le savoir pousser ce sens. Dans le fond on est pareil, deux âmes qui sont comme des gouttes d’eau noyer dans une mer d’indifférence. Ce que vous avez dis pour papy est vrai.

J’ai de la difficulté à écrire un nouveau mot comme ma main tremble à cet affreux souvenir.

Daniel- Vous allez dire que je suis fou. Mais quand j’ai dû lui planter son couteau dans le cœur, une fumée noire est sortie de sa bouche. Comme une âme maudite. J’entendais le rire d’une femme. Remplie de mépris et de méchanceté qui me donne encore froid dans le dos. Juste avant qu’il ne rejoigne le paradis, il m’a dit qu’il était fier de moi. Qu’il m’aimait et qu’il est heureux que je l’ai délivrait de l’Emprise du Malin.

Je reprise encore en grand et de nouveau j’écris une note témoignant de la confiance et de l’amitié que je porte envers cet être qui devrait être le mal incarné. Mais pour moi il est aussi lumineux et doux qu’un émissaire Divin.

Daniel- Merci monsieur Nyx. Je vous fais entièrement confiance. Je voudrais faire deux choses que je n’ai jamais osées et je m’excuse d’avance si ça vous dégoute.

Avec grand peine, tremblant à cause de ma timidité, je dépose la partition au violon que j’ai créé en dix minutes. La symphonie est sublime et aussi travailler que celle de Vivaldi. Un chef d’œuvre que certains compositeurs prennent des années à produire et que moi j’ai été inspiré par ce soldat immortel d’une autre époque. Un être issu d’une race bestiale qui s’est détourné pour embrasser la vie et la douceur. Baissant le regard de gêne, je relève un peu mon chandail de laine pour dévoiler l’étendu des caresses ardentes des flammes qui m’ont enlevé ma famille. Je baisse mon armure de tissus qui cache ma honte et je soulève aussi une des jambes de mon pantalon. L’étendu des stigmates coure de mon visage juste à mes pieds. Seule une partie de mon torse, mon bras et mon profil de mon visage gauche. Mon bassin aussi fut épargné, mais au grand jamais je vais baisser mon froc. Au travers des amas de chairs cicatrisés il peut aussi deviner ou la lame de mon héros à frapper, ou j’ai ligaturé mes poignets pour rejoindre les miens. Je cache mes horreurs et je reprends que mon calepin, ayant complétement oublier ma partition. Mais avant d’écrire je prends dans mes bras le vampire, lui démontrant ma confiance et ma sollicitude envers son existence difficile. Je lui apporte un peu de chaleur humaine, un peu de réconfort. Quelques instants, ce qui est un exploit pour moi qui n’a jamais enlacé une autre personne que ceux de ma famille. Je me décale en tremblant de gêne. De nouveau ma superbe calligraphie se dépose sur le papier.

Daniel- Désolé de vous avoir touché. J’ai-je sentais que nous avons besoin de ce moment. Vous devez être un ange gardien. Vous avez la voix d’un être céleste et le cœur qui va avec.

Ange gardien, l’hommage en musique de cette partition au violon qui est entre nous.

@Nyx Lawrence

Codage par Libella sur Graphiorum

Le brunch est servi...

“Ft. Daniel”

M

'ouvrir et parler librement de mon passé, n'est pas quelque chose que je fait volontiers en temps normal ... A vrai dire, je préfère plutôt éviter d'en parler car moi-même, il m'arrive encore aujourd'hui d'essayer d'en oublier des parcelles. Les plus négatives et celles qui ne m'apportent aucune joie lorsqu'elles m'effleurent l'esprit. Malgré tout, je sentais que là, il était nécessaire que je me livre à Daniel... Cet humain a toute ma sympathie et il n'aura peut-être pas la chance de vivre encore des siècles pour pouvoir apprendre de ses erreurs et surtout, comprendre qu'avec le temps, il vaut mieux ignorer les sarcasmes plutôt que de les accumuler. Tout cela, ce sont mes 7 siècles de vie qui me l'ont enseigné... Mais à son âge, j'étais comme lui: extrêmement sensible, doutant sans arrêt de moi et de mes capacités.

Lors de mon récits, je jetais de temps à autres un regard dans la direction de mon ami. J'espérais vraiment ne pas l'ennuyer mais à chaque fois, il me fixait avec une immense attention un peu comme un enfant captivé par un dessin animé qui passe à la télévision. J'aperçois alors des larmes brillantes couler le long de sa peau ... La lune, venant les éclairer de sa douce lumière, me permettait également de pouvoir admirer le regard de mon hôte plus en profondeur. Rougit par les larmes, je pouvoir lire en ses douces prunelles, la tristesse dû à mon récit mais à la fois sa gentillesse et sa bienveillance. Sur l'instant, je me sens très touché mais à la fois mal de l'avoir mit dans cet état. Mon attention se voulait bonne ... Mais peut-être que je me suis exprimé un peu trop franchement. Que j'aurai pu être plus doux dans mes propos. Et encore, je ne faisais qu'apercevoir une ou deux larmes ... Mais alors que je croyais que le torrent s'apaisait dans son coeur, je le vois se recroqueviller, plaçant sa tête sur ses genoux en sanglotant. Immédiatement, je sens comme un pic se planter dans mon coeur. Celui-ci est mort depuis bien des années et pourtant, ça ne l'empêche pas d'éprouver de l'empathie et d'avoir mal. Sur le coup, je ne peux pas vraiment dire que je sais quoi faire. En fait, non. Je suis juste incapable de faire quoique ce soit. Mon regard bleu soudainement remplit d'une profonde tristesse, se dirige sur Daniel qui me laisse entendre quelques précieux sons de sa voix à travers ses pleurs et ses gémissements de douleurs. Je décide alors de ne pas rester comme ça sans rien faire. Je me décale doucement sur le coté pour me rapprocher de Daniel puis doucement, j'entoure ses deux épaules de mon bras, le laissant s'appuyer contre moi si il le voulait afin de lui témoigner tout mon soutien.
Daniel je... Je suis désolé si mon récit t'a réveillé de vieilles blessures. Ce n'était pas mon intention. Lui dis-je d'une voix qui se veut complètement désolée.

Doucement, ma main qui se retrouve posée sur son épaule droit, glisse de bas en haut en geste de consolation. Je ne peux malheureusement faire plus mais j'espère malgré tout que ce simple geste, suffira à lui faire comprendre qu'il n'est pas seul. Non, il se croit seul ... Mais réellement, il ne l'est pas. Je sens que doucement, ses sanglots ralentissent et sa respiration se calme le faisant ainsi sortir de son cocon. Il se précipita alors de sortir son calepin pour y noter quelques mots sans même prendre le temps d'essuyer ses larmes. Il me tend alors le calepin, me faisant ainsi lire sa note. Désolé. Je suis empathique. Je ressens les émotions des gens. À défaut de parler j’ai sans le savoir pousser ce sens. Dans le fond on est pareil, deux âmes qui sont comme des gouttes d’eau noyer dans une mer d’indifférence. Ce que vous avez dis pour papy est vrai. Je souris très doucement, mais mon regard lui, reste triste voir même nostalgique. Vous allez dire que je suis fou. Mais quand j’ai dû lui planter son couteau dans le cœur, une fumée noire est sortie de sa bouche. Comme une âme maudite. J’entendais le rire d’une femme. Remplie de mépris et de méchanceté qui me donne encore froid dans le dos. Juste avant qu’il ne rejoigne le paradis, il m’a dit qu’il était fier de moi. Qu’il m’aimait et qu’il est heureux que je l’ai délivré de l’Emprise du Malin.

Un sourire vient élargir mes lèvres pâles. J'avais vu juste ... Mais une chose est sûre, même si jamais je n'ai été confronté à des démons, lire ses écrits ne m'encourage absolument pas à vouloir faire leur connaissance. Nous les vampires, passons pour des êtres maléfiques mais à coté de ces créatures diaboliques, nous devons paraître aussi doux que des agneaux. Y a-t'il au moins un moyen d'en venir à bout sans forcément devoir subir de pertes ? Sur le coup, je ne peux m'empêcher de me poser la question ce qui me fait d'ailleurs partir dans mes pensées. Mais le contact de la main chaude de Daniel touchant mon épaule, vient me faire reprendre conscience. Je vois alors son mot et je souris sincèrement. Merci monsieur Nyx. Je vous fais entièrement confiance. Je voudrais faire deux choses que je n’ai jamais osées et je m’excuse d’avance si ça vous dégoûte.

Intrigué, je quitte le calepin des yeux et dirige mon attention sur Daniel qui pose un papier au sol, tremblant. Afin d'éviter que le papier ne s'envole, je me permet de le prendre en main, ne lâchant toutefois pas mon hôte du regard. Je le vois gêné. Et même si sur l'instant je ne saisis pas pourquoi une telle lueur brille dans son regard, je finis par comprendre la raison de son ressenti. Levant doucement et avec malgré tout une certaine hésitation son chandail, il me dévoile à son tour les multiples cicatrices qui recouvrent son corps. Sur l'instant, je suis surpris par son geste mais très vite, la satisfaction vient remplacer la gêne. Quel effort colossal il a dû endurer pour oser me montrer les blessures dont il a si honte ? Le sourire aux lèvres, fier de voir que mon ami prenne enfin son courage à deux mains, je frôle doucement sa peau du bout des doigts, dessinant chacunes des blessures dessinées sur sa peau.
L'art est quelque chose de fascinant. Mais l'art naturel, l'est tout autant ... Dis-je calmement en souriant, tout en laissant Daniel rebaisser son chandail. Pourquoi être dégoûté par les oeuvres de la vie ? Au fond, les cicatrices sont comme des tatouages. Elles possèdent toutes une histoire, sont gravées sur ta peau, à la différence près qu'elles ne possèdent pas d'encre pour les colorer ! Un clin d'oeil vient accompagner mes mots. C'est vrai après tout, les cicatrices ne sont que le reflet et le reste d'un événement violent qu'on a dû affronter dans notre vie. Elles ne sont peut-être pas belles à voir, mais leurs histoires elles, le sont. Car elles témoignent notre force, notre courage et notre volonté à affronter les difficultés que la vie nous jette à la figure.

Finalement, je le laisse se réinstaller et se munir de son calepin pour y inscrire de nouveau vers. Du moins, c'est ce que je pensais qu'il allait faire. Mais à ma plus grande surprise, il se leva et vint me prendre dans ses bras, m'offrant ainsi un peu de sa chaleur humaine. A l'instant, même si la surprise reste grande, je me sens immensément touché pas ce geste ... A part Némaëlle, personne d'autre ne m'a témoigné un tel geste d'affection. Et encore moins un humain qui est censé être ma source de nourriture. Je répond à son geste en souriant, puis je le laisse se détacher de moi doucement, pour finalement écrire sur ses mots. Désolé de vous avoir touché. J’ai-je sentais que nous avons besoin de ce moment. Vous devez être un ange gardien. Vous avez la voix d’un être céleste et le cœur qui va avec.

Ses mots viennent me toucher en pleins coeur. Et à en voir son sourire, son âme semble plus apaisée et plus sereine. Mes yeux bleus viennent caresser les siens tandis qu'à mon tour, je laisse un de mes bras s'écarter pour l'inviter à une douce accolade amicale.
Cesse donc de t'excuser. On a pas à s'en vouloir lorsqu'il s'agit de faire du bien à un ami ! Je le laisse s'approcher de moi, puis doucement, je viens poser sa partition sur son coeur en posant ma main glacée à plat, par dessus celle-ci. Le mien, cela fait 7 siècles qu'il est éteint. Mais le tient, il bat encore et il a encore pleins de belles choses à offrir. Tout comme ton âme. Tout comme toi ... Je dé serre mon étreinte et rajoute avec une voix douce et bienveillante. Tu es une belle personne toi aussi Daniel. Surtout, ne doute pas de cela. Les gens qui te critiquent et te jugent ne savent pas qui tu es réellement ... Mais toi, tu te connais bien mieux que quiconque et toi seul sais ce que tu vaux !

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Le bruch est servi

Mon ami Nyx à foutrement raison. Pour des difficultés que la vie s’amuse à nous jeter en pleine figure, disons que j’ai été dans le pire buffet d’emmerdes possible. Un de ses jours je voudrais bien me faire tatouer. Ce qui me tient le plus au cœur. Ma famille surtout. Et tout comme mon père et papy, l’image de celle que j’aimerais plus que ma vie au niveau du cœur. Mais là je ne me fais d’illusion. Personne ne pourrait aimer un échappé d’un brasier inquisitorial laid comme le péché et en plus d’être muet con comme la lune. Je me replace tout près de mon ange-gardien, il doit être céleste vu qu’il vient de me sortir de l’enfer peuplé de succubes et d’être assoiffé de sang. Il m’enserre et dépose la partition sur mon cœur qui s’affole de timidité d’être près des gens en générale. J’ai toujours peur que ce soit une astuce pour me manipuler. Comme Kristie a fait. Mais dans une autre main je me sens bien avec cette homme au corps froid comme la mort mais radieux de par sa candeur et sa gentillesse. Quand il me libère de l’étreinte chargé de ces merveilleux mots, mots que personne autre que ma famille a eu la tendresse de m’adresser, je fais un sourire lumineux et apaisé. Je rajoute alors quelques mots sur la partition et la dépose sur son cœur. Je lui laisse le temps de s’imprégner de la composition qui est à son hommage et s’imaginer l’air de violon projeter la puissance de ma gratitude envers lui.

Daniel- Le cœur n’est qu’un organe selon papy. Il sert à faire fonctionner le corps. Hors le cœur que je parle est celui spirituel. Un cœur jumeler à l’âme qui est encore plus brillant que mille soleils. Une douceur et une chaleur qui lui est propre et qui vous fait scintiller comme une étoile dans le ciel. Car vous êtes unique et on est heureux de vous retrouver voir le soir. Cette composition s’appelle l’Ange-gardien car vous êtes comme ces êtres divins qui nous sauvent Nyx. Vous m’avez sauvé ce soir autant physiquement que de ma peine. Excusez-moi si c’est bizarre la composition, mais je l’ai écrite rapidement. Si vous voulez un soir je pourrais vous la jouer au violon?

D’un artiste à un autre c’est un magnifique présent. C’est comme si je donnais une parcelle de mon âme au vampire. L’air est doux et avenant, guerroyant et fort. Tout comme l’âme de Nyx que je perçois grâce à mon empathie. Je soupire doucement et j’écris une note que je lui tends. Mes tremblements sont disparus, ne laissant qu’une sincérité et une authenticité que j’ai qu’avec ceux dont je me sens bien.

Daniel- C’est dur de voir au travers du rejet que j’ai depuis mon accident. De savoir ce que je vaux. J’essaie juste de faire honneur à me parents et à mon héros. Je suis le dernier Karlsen vous savez. Je sais que les anges ne veulent pas s’approcher de moi. Je n’ai pas d’attitudes sociales, un physique digne d’un film d’horreur et je ne peux parler. Donc j’essaie simplement d’être là pour les gens même si je sais que la grande majorité me méprise.

Je dessine une carte et indique la localisation de mon refuge. C’est exact et précis, même la distance à faire et les repères pour s’y rendre.

Daniel- C’est chez moi. Vous pouvez venir quand vous voulez. Ma porte sera toujours ouverte. Si vous avez de quoi que ce soit ou bien juste de parler, je serais là mon ami.

Je sais que les vampires doivent être invités pour entrer dans un lieu et c’est une preuve de ma confiance. Un acte de candeur et de tendresse qui sont bien cacher sous ma laideur. Je lui offre même une clef de la prote du chalet dont le toit est couvert de végétation. En plus je viens de le désigner comme un ami, chose que je n’ai pas faite depuis mon accident…

Ange-gardien hommage à Nyx:

@Nyx Lawrence

Codage par Libella sur Graphiorum

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“Ft. @Daniel Karlsen ”

L

e sourire que me témoigne Daniel, vient remplir mon coeur d'une flamme ardente. Autant au début de la soirée, il avait un regard triste et à la fois méfiant, qu'à présent, je peux y lire une couleur aussi splendide et clair que celle de l'astre lunaire qui nous observe. Visiblement, nos échanges et nos moments de tendresse amicales ont semblé lui réchauffé le coeur. Sentiment partagé d'ailleurs même si mon coeur lui, restera indéfiniment mort et froid... Notre étreinte se relâche et bien vite, je vois mon ami saisir le morceau de papier que j'avais collé contre sa poitrine. Il y écrit quelques choses mais je ne peux encore voir de quoi il s'agit. A son tour, sa main vient se poser sur mon coeur le papier nous séparant. Je saisis finalement le page et aperçois une partition. Je la contemple et tente de jouer la mélodie dans mon esprit ... Le cœur n’est qu’un organe selon papy. Il sert à faire fonctionner le corps. Hors le cœur que je parle est celui spirituel. Un cœur jumeler à l’âme qui est encore plus brillante que mille soleils. Une douceur et une chaleur qui lui est propre et qui vous fait scintiller comme une étoile dans le ciel. Car vous êtes unique et on est heureux de vous retrouver voir le soir. Cette composition s’appelle l’Ange-gardien car vous êtes comme ces êtres divins qui nous sauvent Nyx. Vous m’avez sauvé ce soir autant physiquement que de ma peine. Excusez-moi si c’est bizarre la composition, mais je l’ai écrite rapidement. Si vous voulez un soir je pourrais vous la jouer au violon?

Si j'étais réellement quelqu'un d'hypersensible, il aurait réussit à me tirer quelques larmes. Cependant, je n'ai jamais eu les larmes faciles... Mais cela ne veut en aucun cas dire que je suis insensible. Bien au contraire ! Ses mots viennent me toucher en plein coeur et d'ailleurs, mon regard et mon sourire doivent parfaitement témoigner mon bien-être actuel... Le sourire aussi doux que celui d'un enfant, je relève les yeux et fixe Daniel qui se veut tout aussi souriant. Je te remercie Daniel... Du fond du coeur. Ma main vient se poser sur son épaule tandis que mon regard bleu lui, ne cesse de caresser ses deux émeraudes. Je garderai toujours cette partition près de mon coeur et... Ce sera un honneur pour moi, de venir un jour chez toi pour t'écouter à l'oeuvre. Je marque un temps de pause et rajoute en relâchant son épaule. Et puis, pourquoi pas faire un duo ? Car tu m'as entendu chanter plus tôt, mais je sais également jouer.

A peine ma question est posée, que je le vois à nouveau écrire sur le papier. Je profite alors de l'attente pour jeter une nouvelle fois un regard intéressé à la partition qu'il m'a donné, commençant même à fredonner la mélodie de vive voix. Sa main venant se poser sur mon épaule afin de m'avertir de la finition de son écrit, je relâche mon attention de sur la partition et saisi le calepin pour y lire ses quelques notes. C’est dur de voir au travers du rejet que j’ai depuis mon accident. De savoir ce que je vaux. J’essaie juste de faire honneur à me parents et à mon héros. Je suis le dernier Karlsen vous savez. Je sais que les anges ne veulent pas s’approcher de moi. Je n’ai pas d’attitudes sociales, un physique digne d’un film d’horreur et je ne peux parler. Donc j’essaie simplement d’être là pour les gens même si je sais que la grande majorité me méprise. Mon sourire s'efface doucement suite à la lecture de ses mots. Malgré tout, je peux encore ressentir de la tristesse émanant de Daniel... Et il est clair que cette tristesse ne s'en ira pas de sitôt. Je suis bien conscient de cela et c'est pourquoi, je me promet désormais d'être à ses cotés et de l'aider de toutes mes forces. Tout comme l'a fait son héro ... Un héro, que j'ai moi aussi connu. Mais cela, Daniel ne semble pas le savoir ou du moins, il ne semble pas se souvenir de cette période là. Après tout, il n'était encore qu'un jeune garçon. Un enfant innocent ... Je reste un instant songeur face à la situation. Les souvenirs me revenant progressivement, je pense qu'un jour, il me faudra lui dire la vérité... Mais cela ne se fera pas ce soir car il a déjà cumulé assez d'émotions comme ça.

Je jette alors un coup d'oeil curieux au plan qu'il est en train de dessiner. Intrigué, je me demande qu'est-ce que cela peu bien représenter. Mais bien vite, je comprend qu'il s'agit du plan menant à sa maison. Il me l'explique par d'autres écrits et une nouvelle fois, son mots vient me faire afficher un nouveau sourire. Je tend alors ma main dans la direction de son calepin, lui demandant de cette manière si je peux le lui emprunter. Sachant qu'il devait s'agir d'un bien précieux, je n'insiste pas. Mais il me le donne sans hésitation ... Je saisis alors le crayon et commence à dessiner un plan. Le plan que je détaille, représente l'île Vestvågøya. Je dessine les endroit importants et connu de l'île puis un peu plus loin, je réalise un croquis de ma maison afin qu'il puisse avoir un visuel de la battisse où je vis. Je lui rends alors le calepin et le laisse regarder mon dessin. Voici tout ce que tu as à savoir pour pouvoir accéder à ma maison ... Je vis seul et même si la maison n'est pas forcément proche de la route, il y a toujours moyen pour moi de venir te prendre. Je lui fais un petit clin d'oeil, puis je viens poser ma main sur son épaule. Et sache que ma porte te sera toujours ouverte également. Tu peux venir quand tu veux et ... Si il y a besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à me faire signe.

Malgré tout, le temps avance et il ne fait pas bon pour un humain de rester dehors trop tard surtout sur une île envahie de créatures nocturnes. Je me relève et tend ma main vers Daniel pour l'inviter à l'aider à se relever. Une fois debout, nous marchons à nouveau côte à côte, longeant la plage dans le sens inverse de notre arrivée. Nous arrivons alors vers une route et je comprend de part la direction que Daniel fixe, que c'est ici que nos routes se sépare. Je lui offre donc un grand sourire, illuminé par mes yeux bleus brillants dans la noirceur. Et bien Daniel, je crois que nos routes se séparent ici. Mais ça été pour moi un vrai plaisir de passer cette soirée avec toi. Je tend ma main dans sa direction et attend patiemment qu'il vienne la saisir pour lui témoigner une poignée ferme. J'espère que la rentrée se passera sans problème. Est-ce-que tu veux éventuellement que je te dépose quelque part ? Lui demandais-je malgré tout par curiosité. Je comprend malgré tout que la route allait se faire seul. Je n'insiste pas et rajoute : ça été un réel plaisir de te rencontrer... Je marque un temps de pause et rajoute, laissant mes prunelles scintiller au même instant. Un plaisir de te revoir, plutôt ...

FIN

(c) fiche:WILD BIRD; texture:unknown

» {Event} Le repas est servi
» (Terminé) Un round de plus?
» Qu'est ce que tu fiches ici ? (Terminé)
» (Terminé) Desolation comes upon the sky - Winston
» (Terminé) Décompresser...enfin [ft.Nyx]