Tout feu tout flamme [pv Elias Sorsan]

Est-ce une nouvelle étrange d'apprendre qu'une étrangère connaisse le nom de sa famille ? C'est à croire que les sorciers sont plus connus qu'il ne le pense à travers le monde. En même temps, en tant que protecteur des Norh, leur nom est souvent associé à la famille royal. Cela fait quasiment depuis toujours qu'ils sont aux services de leur roi. Alors, si on connait un tant soi peu ce monde étrange, on a forcément entendu parler d'eux. "Et qu'est-ce que vous avez appris à notre sujet ?" demande t-il curieux de savoir ce qu'on peut raconter sur eux aussi bien dans les livres que via des rumeurs. C'est une famille de noble guerrier, c'est surement la première chose qu'on peut apprendre, peut-être qu'il parle de son père qui était avant celui qui commandait la famille. Est-ce qu'on parle de l'assassina de sa mère ? Et de celui de sa femme ? Il doute que les livres soient allés aussi loin que ça. Les rumeurs le dise peut être, mais là encore, il ne peut pas en être sûr. Sita était déjà au courant que sa famille protège les Norh. Elias hocha la tête positivement pour affirmer que c'était bien le cas. "Ça fait des siècles que les miens protèges la famille royale, en effet et ce n'est pas prêt de changer."

Son loup s'approcha pour venir s'asseoir à coté de sa jambe, frottant sa tête légèrement contre la cuisse du sorcier comme pour avoir un peu d'attention et pour la peine, il lui grattouilla le dessus de la tête. L'animal sembla aimer ça, son regard semblait plus pétillant d'un coup. "J'ai été élevé comme un soldat. Chaque enfant Sorsan doit protéger les Norh. C'est un long apprentissage et on n'a pas vraiment le choix. C'est la tradition depuis des générations. Mais je m'y suis soustraits. Je n'ai jamais ressenti l'envie d'être un guerrier. Je l'ai été pendant quelques années..." Il pensa à la mort de sa mère, c'était l’élément déclencheur qui l'avait fait changer d'avis pour jouer son rôle, puis la mort de sa femme qui l'a fait finalement tout abandonner pour partir loin des familles de sorciers et vivre sa propre vie comme bon lui semblait. "Je ne vois que rarement ma famille, si ce n'est jamais... Je suis comme qui dirait... le vilain petit canard des Sorsan."
Son père lui en veut et ne comprend pas qu'il ne veuille pas continuer à se battre et jouer son rôle. Il sait qu'il est surement sa plus grosse déceptions, mais les choses sont ainsi, on ne le changera pas à présent. C'est bien plus intéressant de vivre tel un ermite dans son coin.

Tout feu tout flamme

La famille Sorsan… Une célèbre lignée comme dite. Les îles furent plutôt assez grandes, accueillant une population croissante. On se dit facilement que croiser une personne illustre serait difficile, et jamais on ne misérait sur le fruit de hasard une rencontre avec un de ses ambassadeurs. Sita devait se l’avouer, elle enviait Elias. La famille Sorsan était prédestiner à un devoir, honoré un héritage sacré qui était le devoir de protéger la famille de sorcier la plus importante. Et elle, qu’avait-elle donc reçu ? Rien, une famille disparue, aucun souvenir, laissant Sita comme un électron libre.
Vivre selon son envie, forger son destin était quelque chose de plaisant, mais la belle indienne ne savait trop où elle allait. Elle empruntait différends chemin, mais la destination à la fin ne semblait jamais lui convenir. Elle espérait trouver une réponse dans son passé.

Le sorcier des bois, surprit étrangement que Sita puisse connaitre sa famille, l’interrogea dessus. Pourtant, il n’y avait pas de quoi, ce nom figurait facilement dans de nombreux ouvrages et articles.

"Pas grand-chose je dois l'avouer. Seulement les ouïes dires et ce qu'on trouve dans les livres. Je connais plus ou moins les grandes lignes de votre histoire, mais pas assez pour me prétendre experte."

Les Sorsan n’étaient pas comme la famille des Bourbon en France. On ne détaillait pas autant leur parcours qu’une famille royale. Mais on retrouvait déjà pas mal de récit plutôt intéressant. Famille guerrière, on retrouvait de nombreux exploits face à des adversaires redoutables. Bien sûr, on y trouvait également des cas bien dramatique. Sita ne s’était pas plus penchée sur le sujet. La famille Sorsan pouvant bien être intéressante, elle ne demeurait pas le principal intérêt de la dragonne.

Elias se confia donc de bien faire partie de cette lignée et ayant reçu l’éducation qui l’accompagnait, mais de s’être soustrait, comme il le disait, au destin qu’on lui forgeait. Ceci pouvait expliquer cela. Sur le coup, Chopra fut quelque peu choquée d’entre cela. Comme raconter plus haut, la dragonne enviait l’héritage que possédait le sorcier. Mais, se laissant emporter par l’émotion quand on manquait surtout de manière, elle ne fit point la morale à l’homme magique.
Elle pouvait comprendre sa situation, du moins l’imaginer. Si pour certains c’est un honneur de perpétuer la tradition, d’autres rêvaient de s’affranchir et de devenir autre chose. Les raisons de cette rébellion pouvaient être multiple, aussi bonne que mauvaise. Donc Sita ne le jugea pas.

"Et quelle voie avez-vous donc emprunter contre celle des Sorsan ?"

L’indienne était curieuse de savoir ce que faisait le sorcier pour exister. Il avait abandonné la voie guerrière de la famille fort bien. Il avait entrepris une sorte d’exile à travers l’Europe, sans doute pour s’en éloigner, elle comprit. Que faisait-il donc à présent ? Cherchait-il à forger sa propre légende avec ses exploits qui lui seront propre ou bien toute cette lumière sur les Sorsan finissaient par le déranger et cherchait-il à s’abriter dans l’ombre ?

Néanmoins, elle était triste d’entre dire qu’Elias s’était éloignée de sa famille, ne lui parlant plus. Sans nul doute que son choix de s’éloigner fut l’origine d’une cassure entre eux. Les parents fondaient bien souvent un si grand espoir en leur progéniture et quand cette dernière défiait le plan qu’on leur avait dresser, cela se passait mal. Sita se voyait sur ce coup, chanceuse. Ses parents, du moins adoptif, ne voulurent que son bonheur. Qu’elle vécût en sécurité et avait un métier qui lui convenait et aidait à vivre. Amusant, quand on sait que leurs voisins rêvaient de voir leurs enfants médecins, avocats ou le même métier que leurs parents.

"Je suis navrée que vous soyez en froid avec les vôtres. La famille reste importante, et ce, malgré le choix de carrière de l’enfant." Voulu t’elle réconforter Elias.

Sans doute était-ce un peu naïf de sa part, mais la belle indienne brune pensait que tant que le fils ou la fille, ne partait pas mener une vie indigne dans le crime ou le milieu, les parents ne pouvaient les renier et continuer à les aimer voir soutenir.

Codage par Libella sur Graphiorum

Contrairement à ce qu'il pensait, la demoiselle ne savait pas grand chose sur sa famille. Surement les choses qu'on raconte traditionnellement dans les livres, comme quoi ils sont une famille de guerrier, dévoué à la famille royale. En gros, c'était le strict minimum. Ce n'est pas dans les bouquins qu'on écrira que les enfants n'ont pas vraiment le choix, qu'ils doivent vivre pour servir la famille royale et c'est tout. Personne ne racontera que sa mère a été assassiné et qu'on lui a également pris sa femme. Personne ne s’intéresse à la partie de l'histoire. On ne parle que des hauts faits, des choses fabuleuses qu'ils ont pu faire, c'est tout. A quoi bon évoquer les malheurs qui ne feront que ternir l'histoire dorée de leur si belle famille.

Elias expliqua qu'il avait quitté ses devoirs familiale, il ne pouvait pas rester. Depuis qu'il était gosse, ça ne l'avait jamais intéressé de servir la famille des Norh, ce n'était pas son rêve et il espérait pouvoir faire autre chose. Aujourd'hui, c'est ce qu'il fait, même si c'est loin d'être aussi idyllique qu'il pouvait le penser. Sans la mort de sa mère et de sa femme, peut-être qu'il aurait pu aimer une vie différente, loin du devoir de "protecteur". Mais sa vie à une saveur étrange. Il a perdu tant de choses... et il sait qu'il doit tout ça uniquement à son nom de famille. Sita, ne se doutant de rien, demanda ce qu'il faisait aujourd'hui. La pauvre n'imagine pas qu'il est loin d'avoir une vie de rêve, ce qu'il fait n'a rien de bien glorieux. "Je fais seulement mon boulot. Je suis thanatopracteur." C'est le genre de métier qui fait peur aux gens. Embaumer les morts, les préparer pour leur dernier voyage, ce n'est pas ce que le commun des mortels souhaitent faire. Pourtant, ce sont des études qu'il a fait quand il a voyagé en Europe. Au contraire, il trouve ça noble d'offrir ce dernier voyage au mort en faisant en sorte qu'il soit beau et présentable. C'est aussi un bel effort pour les familles qui souhaiterait voir le défunt pour un dernier au revoir, sans qu'il est ait l'air trop différent de ce qu'ils ont l'habitude de voir. Un mort est toujours livides, il a cet air froid et effrayant. Lui, il se charge de les maquiller, de leur redonner des couleurs, de les nettoyer, de les habiller et de tout un tas de choses. Peut-être que Sita sera comme les autres à juger ce métier aux allures effrayantes. Pourtant, il n'y a rien qui fait peur à être croque mort. Il faut juste accepter de côtoyer la mort tous les jours et de supporter la peine des autres.

De même, il avait indiqué qu'il ne parlait plus à sa famille, ou très peu. Tout ça parce qu'il était parti, abandonnant une bonne fois pour toute son devoir de Sorsan. Elle était désolé d'apprendre ça. Qu'importe, plus rien ne changera ça. Son père le déteste, a ses yeux, il doit être la honte de la famille. Quant à ses frères et sœurs, les relations ne sont pas forcément au beau fixe. "Ça fait des années que j'ai fait une croix sur ma famille et je m'en contente. De toute manière, ils ne sont pas capables de comprendre." Son père à pourtant perdu sa première femme, il doit être à même de comprendre ce que Elias ressent. Mais il faut croire que non. Alors le sorcier est parti, s'en était trop après l'assassinat de sa femme et de son futur bébé. "N'être en tant que Sorsan, c'est un Enfer. Votre vie est dirigé, commandé par la famille. Vous n'avez pas de choix autres que de devenir un vaillant soldat. C'est... naître sous ce nom n'est qu'une vaste malédiction."
Ce sont des paroles dures, mais ce qu'il croit au fond de lui. Il n'a eut que des ennuies et ces moments de bonheurs ont été finalement si rare.

Tout feu tout flamme

Quel était le véritable nom de Sita ? Quelle lignée se cachait derrière ? Hormis jouer les rebelles, quel héritage lui avait-on cacher ? Après tout, c’était « humain » de s’interroger sur ses origines, savoir d’où nous venons. Car, qu’on le veuille ou non, oui le passé familial ne définit pas ce que nous sommes mais, est important pour notre construction, notre développement, aidant à savoir où on va et ce qu’on aimerait devenir. Suivre la même route ou bien en dévier ? Elias quant à lui, semblait préférer cette seconde voie, ce qui surprit et choqua un minimum l’indienne. Mais avant de s’expliquer, le sorcier lui révéla son métier.

Au départ, Chopra le regarda avec de grands yeux. Tout simplement parce que ce n’était pas une activité commune, on ne croisé pas un thanatopracteur tous les jours. Ceci sonnait comme quelque chose d’exotique, d’exotiquement malsain qui enfin de compte, amusait la dragonne.

"Intéressant..." Disait-elle avec un petit sourire au coin. "Et cela va à merveille avec votre don si particulier. Avez-vous choisi ce métier en lien avec votre pouvoir de médium, car plus adapté, ou bien était-ce tout simplement librement ?"

Sita, curieuse, aimerait bien en savoir un peu plus sur le sujet. Elle n’en savait que les grandes lignes. Les thanatopracteurs conservaient les corps, chose plutôt rare en Inde car là-bas, on brûlait les corps justement. Cette petite confrontation des cultures, fit bien se poser des questions à Sita. Mais cela pouvait attendre.

Revenant sur le sujet de la famille, ses explications d’Elias pouvaient toujours surprendre, mais surtout, aidaient la jeune femme à mieux comprendre et voir le personnage. Elle ne savait pas trop comment cela se passait au sein de la famille Sorsan et peu de monde devait être au courant. La famille s’était donnée un devoir sacré de protéger la royauté. Aussi noble que soit cette mission, on pouvait trouver injuste tout de même, qu’elle soit imposée à ses futurs membres alors même qu’ils attendaient dans la matrice de leur mère. En tout cas, Sita ne voulait pas faire la morale.

"Je vous demande de bien vouloir me pardonner, si j’ai pu vous offenser de quelque manière sur le sujet. C’est naturel de vouloir voler de ses propres ailes et choisir sa vie." Elle trouvait quand même dommage de s’être couper de sa famille. Chopra se disait que si elle rencontrait de cousins, ou même de la fratrie, elle ferait tout son possible pour s’attacher à eux. Mais si le choix de liberté d’Elias fut source de conflit, rien que pour cela, l’indienne comprenait cette bien triste fracture.

"Si vous me permettez cette question, à quoi aspiriez-vous donc qui eu tôt fait de provoquer le courroux des vôtres ? Aviez-vous un projet en particulier en tête à cette époque ?"

Elle espérait vraiment que sa curiosité n’était pas mal placée. Juste que cet homme l’intriguait. Elle le trouvait peu à peu fascinant et contre toute attente, malgré ses manières quelques peu rustres, la dragonne commençait à apprécier le sorcier déchu.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le métier d'Elias n'était en rien lié à son don de médium, c'était un pur hasard en fait. Quand il a pris la fuite durant sa jeunesse pour quitter sa famille et vivre comme il l'entendait, il avait suivi des études de thanatopracteur. L'idée de devoir s'occuper de la conservation des morts et de la préparation avant qu'ils soient enterrés ne l'a jamais dégouté. C'est même quelque chose qu'il trouve beau. Leur offrir une dernière beauté, les apprêter comme il faut pour ce dernier voyage. C'est important de le faire, du moins c'est ce qu'il pense. Alors, il n'a pas la moindre honte ou peur à le faire. Pour certain, la mort est quelque chose d'effrayant, c'est un peu le cas, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit laisser un corps pourrir. Ce n'est pas un travail facile, il faut parfois faire face à des corps abimés et c'est un challenge de s'en occuper. Pire encore, des fois ce sont de pauvres enfants qui ont trouvé la mort. C'est difficile de s'occuper de ce genre de cas, de si jeunes personnes qui se retrouve déjà dans l'autre monde. Mais ça fait parti du boulot et avec le temps, ça reste difficile, mais on parvient à s'endurcir. Les esprits des morts ne sont pas toujours là, ils sont même rares. Mais il arrive parfois qu'il parle avec l'un d'eux. En général, s'il fait comme s'il ne les avait pas vu, les fantômes l'ignore aussi, pensant qu'il ne peut ni les voir, ni les entendre. "Non c'est plus le hasard qui m'a poussé sur cette voix. Je n'ai jamais accordé une grande importance à mon don de médium. C'est plus un Enfer qu'autre chose." Tous les esprits ne sont pas aussi sympa et parfois, ils sont réellement pénibles.

Le sorcier expliqua qu'il ne côtoyait plus vraiment sa famille et se s'entendait plus vraiment avec eux. Son père ne lui parle plus, trop déçu que son premier fils soit parti alors qu'en tant qu'ainé de la famille, il aurait dû reprendre le flambeau, chose qu'il n'a pas fait, c'est son demi-frère qui s'en charge. Sita sembla désolé, mais elle ne pouvait pas savoir et c'est une vieille histoire à présent. Rien ne changera tout ça. La dragonne demande pour sa famille s'était donc énervé contre lui. En vrai, il n'avait aucune aspiration précise, c'est juste que cette vie ultra dirigé, jusqu'au choix de sa femme dont il ne voulait pas. N'importe qui devrait être libre de choisir ce qu'il veut faire sans qu'on lui impose tout. "Il n'y a rien de précis. C'est juste, qu'être un soldat pour les Norh ne m'a jamais attiré. Depuis toujours c'est comme ça dans ma famille. Mais moi, je n'ai jamais eu envie d'être soldat. Je voulais juste voler de mes propres ailes. Même mon mariage été prévu, je n'avais même pas le choix de choisir la personne que je voulais aimer. Ce fut trop pour moi, c'est la que je suis parti durant ma jeunesse. Qu'on m'impose de suivre la voie familiale c'est une chose, mais imposer un mariage s'en est une autre." Elias dit ça, mais à son retour, il a épousé cette femme et par chance, il est tombé fou amoureux d'elle. Mais ça aurait pu être différent et il le sait. "J'étais jeune... j'avais l'esprit rebelle et les affaires de la famille ne m'intéressaient pas. J'ai tout de même à mon retour été soldat pendant plusieurs années, mais ça fait huit ans que j'ai tout claqué. Je sais que j'avais raison depuis le début. Être un Sorsan, c'est un Enfer." Devoir obéir, être l'ennemi de beaucoup de personne, sa mère c'est fait assassiner et de même pour sa femme. Si ça ce n'est pas le signe d'une malédiction, qu'est-ce que c'est ? Il se porte bien mieux depuis qu'il a quitté sa famille, se retrouvant seul dans sa maison et dans sa petite morgue où il s'occupe des cadavres qu'on lui apporte. Il vit un peu reclus du monde, mais ça lui va très bien de cette manière. "La famille... c'est pas un cadeau et je pense que c'est le cas pour n'importe qui. Mais on doit faire avec, n'est-ce pas !"

Tout feu tout flamme

Sita ne pouvait imaginer le poids que représentait un tel don. Elle y voyait bien entendu les avantages à pouvoir communiquer avec les morts, mais elle voulu bien croire que cela avait aussi ses contraintes. N’étant familière à ce genre de chose, elle ne voulu trop s’aventurer dessus et noyer le pauvre Sorsan sous de nombreuses questions. D’ailleurs, comme il le disait, c’était un « Enfer ! »

Le second sujet ne fut pas plus abordé avec des éloges. Elias semblait en avoir décousue avec sa famille. Un cadre visiblement très strict et étouffant. Sans doute que Sita se serait aussi rebellée pour vivre sa propre vie. Pourtant, elle cherchait son héritage, à comprendre qui elle était de base, d’où elle venait. Juste savoir que son père fut un opposant au régime était bien maigre comme information.
Pour revenir au sorcier, l’indienne ne coupa ce dernier, écoutant chacune de ses paroles, sentant la rancune et le chagrin dans chaque mot prononcé. Un homme ayant fui le projet familial qu’on lui avait préparé, mais revenu le temps d’un instant pour finalement s’y plier, mais déjà le quitter. Chopra était curieuse sur la question du mariage, mais voyant déjà l’état du sorcier sur le reste de l’histoire, là non plus elle préférait ne pas trop s’y aventurer. On aurait dit qu’Elias, vivait dans une perpétuelle peine et que n’importe quoi, pouvait l’y faire plonger.

Cependant, quand le Sorsan rebelle posa naïvement la question à savoir que la famille n’était pas un cadeau pour n’importe qui, ce fut le visage de Sita qui s’assombrissait. La dragonne étouffait du mieux qu’elle le pouvait la petite irritation qui la prenait.

"Je ne serais le dire." Lâcha donc la dragonne, en rappelant qu’elle était à la recherche de ses origines. "Je ne connais pas celle dont je suis sortie de la chaire."

Sita était une orpheline. Et grâce aux dieux, la jeune fille fut accueillie dans une famille humaine aimante et compréhensive. Elle fut assez libre de ses choix. Pouvoir choisir ses études par exemple, et même s’il était coutume en Inde d’arranger les mariages, la question ne fut jamais abordée chez elle. La dragonne se rendait compte de la chance qu’elle bénéficiait contrairement à Elias. Pour ceci, son visage s’adoucit par compassion pour le sorcier. Cet homme ne cherchait pas à être offensant, son chemin fut recouvert d’épreuves, alors que celui de l’indienne ne faisait qu’à peine de commencer.

"Mais je conçois que ça ne doit être facile. Il est bien triste que la vôtre n’eut accepter vos choix, du moins les respecter."

La famille n’était pas simple c’était certains. Ils y en avaient qui aidaient leurs enfants à voler par eux-mêmes, faire leur propre vie. D’autres désiraient comme dit, transmettre un héritage et pour cela, voulaient que leurs enfants perpétués leur œuvre, respectaient un vœu ancien. Dans ces deux cas, on y trouvait à la fois du bon et du mauvais. La liberté mais l’insécurité du risque d’un côté, l’enfermement, mais la sécurité de la situation dans l’autre.
Sita aurait aimé savoir si ses parents avaient des projets pour elle avant qu’ils ne disparaissent. Là, elle ne pourrait dire si en découvrant que oui, elle respecterait cette forme de dernière volonté, ou bien profiterait encore de son indépendance. Elle jugera si oui ou non, cela lui soit profitable.

Codage par Libella sur Graphiorum

Elias n'avait pas l'intention d'être offensant en disant que la famille n'était pas toujours un cadeau. Il parle surtout de sa propre expérience, du fait que ses parents lui ont imposé une vie dont il ne désirait pas. Ce qui était malheureux, c'est que malgré un tas de discussion avec eux, personne ne voulait l'écouter. Seul la famille comptait et content ou pas, chaque Sorsan devait suivre le voie. Alors, il est devenu le rebelle de la famille, celui qui a déçu son père en fuguant pour fuir cette vie qu'il ne désirait pas, voulant voler de ses propres ailes et découvrir autre chose. C'est vrai, le monde est bien différent loin des règles strictes de sa famille. Le jeune homme a pu rencontrer un tas de personnes, découvrir de nouvelles cultures et goûter à la liberté. Pendant cette période, il avait absolument coupé tous les ponts avec eux, même avec sa petite sœur qu'il chérissait pourtant. Mais c'était fuir ou étouffer et déprimer. Le choix avait été vite fait. Certes, ça avait été égoïste, mais parfois il faut savoir l'être pour sa propre survie. A son retour, il avait été puni en apprenant l'assassina de sa mère quelques années plus tôt. Jamais il n'aura assisté à ses obsèques pour lui dire au revoir. C'est bien là, la pire des choses qui puissent arriver. Son père avait été très mécontent et le lui avait fais clairement comprendre. Au fil des années, il s'était racheté, il avait même accepté la mariage, qui finalement s'était bien passé puisqu'il était tombé amoureux de sa femme. Alors, oui... ça famille est loin d'être un cadeau. Il peut comprendre que c'est différent pour Sita qui voudrait au contraire en savoir plus sur la sienne. "C'est parfois mieux de ne rien savoir... Quand je vois ma famille, j'aurais tellement aimé ne pas être un Sorsan." Sa famille est une sorte de malédiction, ça peut-être dur à comprendre pour quelqu'un qui n'a pas vécu sa vie. "Si vous trouvez des informations, j'espère que ça ne vous décevra pas." Sita à l'air gentille. Elle est déjà orpheline, ça serait bien que sa famille ne soit pas du genre "à problèmes". "Mon père est vieux jeu, je crois qu'il me hait aujourd'hui. La dernière fois que je l'ai vu, il m'a dit qu'il était déçu, que je lui faisais honte et qu'il ne voulait plus jamais me revoir." Elias le cache et il l'a toujours caché, mais il aurait vraiment aimé avoir une vraie relation père/fils avec son paternel. Mais ce dernier se comportait en chef de famille, voyant ses enfants comme des subordonnées. Jamais il n'aura connu l'amour d'un père, juste celui de sa mère. "Assez parlé de ma famille. A force j'ai l'impression qu'on voit l'un d'eux arrivé pile devant nous !" Parler de lui était largement suffisant pour aujourd'hui. "Vous connaissez un peu de monde dans le coin ? Ou je suis la première personne que vous rencontrez ?" demande t-il en continuant de marcher histoire de voir si elle a quelques amis.

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