Tout feu tout flamme [pv Elias Sorsan]

Tout feu tout flamme

L’Inde était un grand pays qui comptait de nombreux climats. On pouvait bien trouver un désert, une terra aride, des sommets enneigés et une forêt. C’était d’ailleurs dans les profondeurs des bois que vit le jour Sita. Et c’était au milieu d’arbres et de bêtes sauvages qu’elle vécue ses premières années. Sans doute fut-ce pour cela que ses pieds la menèrent ici. Elle avait toujours senti comme une connexion avec le monde naturel. Il l’attirait, l’appelait comme un père absent qui guidait de loin son enfant vers lui. Son père… En tout cas, les forêts qui emplissaient les îles n’avaient rien à voir avec celle de son pays natal. Ici, il faisait frais et juste légèrement humide. Alors que là-bas, c’était lourd et bien plus humide encore. L’air était différent, et comme une astronaute perdue dans l’espace, Chopra visitait avec envie une nouvelle planète.

D’un pas léger, elle remontait ce petit sentier, cette ligne de terre qui coupait la forêt en deux. Sa robe d’été flottant dans les airs à chaque brise qui s’engouffrait entre les colonnes de verdures de cet immense temple voué à Aranyani, déesse de la nature. Quelques fois d’ailleurs, la dragonne levait les bras quand souffla le vent comme si elle désirait s’envoler à la manière d’un cerf-volant, ou bien danser sur un hymne de la liberté et de la beauté de la terre. Après tout, Sita était seule, libre déjà de ses actions, sans craindre le moindre regard indiscret. Elle était tranquille également pour méditer au rythme du chant des oiseaux qui reposaient au-dessus d’elle dans les branches.
Sita fut tentée de participer à leur petite chorale. L’indienne avait une belle voix après tout. Sans doute que mère nature apprécierait de voir une de ses enfants rejoindre ses sujets dans un moment de gaieté. Mais Sita avait un peu peur que cela finisse comme dans ce film de DreamWorks entre la princesse et l’oiseau. La dragonne s’en voudrait et n’aimerait voir débarquer de nulle part, un groupe envoyé par Green Peace.

Profitant donc de son propre silence, l’historienne réfléchissait sur ses motivations. Elle n’était là que depuis peu de temps, mais hélas elle n’avait encore rien découvert sur ses origines. En même temps, cette communauté devait sans doute vouer un culte au secret. On ne faisait pas cracher aussi facilement une information à une étrangère. Sita pouvait bien avoir du sang de dragon, elle venait de l’autre bout de la planète. Sans compter que ce sang était celui apparemment de la traitrise.
Mais qu’on se rassure, la jeune femme n’en tenait rigueur à personne. Elle était consciente que si les rôles furent inversés, elle en ferait autant. Et puis d’ailleurs, tout ceci lui offrait l’occasion de surmonter un gros challenge. Sita aimait relever des défis. Si on lui servait tout sur un plateau d’argent à chaque fois, où serait le plaisir. Elle cherchait à découvrir la vérité, pas accomplir une vengeance ou une quelconque prophétie. Y’en avait-il une la concernant ? Annonçant l’arrivée d’une dragonne d’Asie venait accomplir un grand destin ? Aucune idée, et puis si c’était le cas, Sita s’en moquait royalement.

Toutefois, sa réflexion fut interrompue, quand de ses oreilles sensibles, elle distingua des murmures non loin d’elle. Les paroles furent incompréhensibles, on dirait que soit la personne récitait une incantation dans une langue occulte, ou bien mâcher des marshmallows. Curieuse, mais néanmoins prudente, Sita se dirigea doucement vers l’origine de ces sons. Cela impliquait de s’éloigner un peu du sentier toutefois. "Mes dieux ! Un son étrange au fond d'une forêt, éloigner du sentier ? Vais-je devenir la victime incrédule d'un mauvais film d'horreur ?" Se moqua-t-elle.

Elle n’avait pas réellement peur, le danger l’effrayait rarement. Sita avait cette insouciance, cette facette qui la poussait à sous-estimer les éventuelles menaces, un peu trop confiante en elle. A juste titre peut-être. Mais déjà, qu’on se rassure, car elle n’eut besoin d’aller bien loin, juste rejoindre une zone déboisée à côté où une silhouette d’un homme, se tenait juste là, tourna le dos. "Projet Blair Witch. Pourquoi pas."

Sauf qu’au lieu de devenir la victime d’une sorcière, l’homme marmonnant, se retourna, visiblement alerter par l’approche de la dragonne. Cette dernière arrêta donc sa course. Souriante, elle présenta ses excuses pour venir l’indisposer.

"Veuillez me pardonner. Il me semblait avoir entendu une voix et j’ai légèrement dévier de ma route."

Se pouvait-il que ce soit cet homme qui parlait ? Seul ? Frapper d’une quelconque démence le poussant à parler à quelques esprits imaginaires qui chuchotaient dans sa tête ? Si oui, Sita ne dérangera pas plus longtemps ce marginal.

Codage par Libella sur Graphiorum

Parfois, il arrive à Elias de rechercher des ingrédients et là, il lui en fallait sur l'une des îles voisines. Il s'était rendu ici en bateau, via un Ferry assurant la liaison. En tant que sorcier, parfois, il lui faut des plantes particulières et des racines précises pour certaine concoction. Accompagné de son familier, il n'avait pas peur de se balader seul au milieu de la forêt. Même sans son loup, il pouvait facilement être seul. C'est un Sorsan, une famille de sorcier devant assurant la protection du roi. Autant dire qu'il ne s'en tient pas uniquement à la magie. Dans l'art du combat, il est très doué. Sauf qu'il n'a jamais vraiment voulu suivre cette voix. Depuis qu'il était jeune, il n'a jamais vraiment été attiré par le fait d'être la famille protectrice et garde du corps des Norh. En voyant le jour dans sa famille, il n'avait pas tellement le choix sur sa destinée et ça l'a toujours ennuyé. C'est même pour ça qu'il a fuit ses responsabilités en fuguant plusieurs années quand il était jeune. Est-ce une erreur ? Il ne sait pas trop. Il regrette tout ça, car il n'était pas là pour protéger sa mère quand elle s'est fait attaquer. Mais être un bon petit soldat, ça n'a jamais été son truc. Après le décès de sa femme, il a une fois de plus tout quitté. Il ne sera pas un bon soldat, il veut être libre, malgré son nom.

Aujourd'hui, c'est un simple sorcier, mais le genre redoutable. Il à un job pas vraiment banal, il est thanatopracteur, comme si travailler avec les morts était une sorte de punition ou une suite logique à sa vie. En même temps, il a le pouvoir de médiumnité, ça colle avec son boulot, bien que les esprits ne soient pas toujours là à lui parler. Aujourd'hui, en cette belle après-midi, il pensait être tranquille, mais un esprit du coin avait décidé de ne pas le lâcher. Au début, il l'avait vu au loin et l'avait délibérément ignorait. Parfois, quand un esprit croit que vous ne le voyez pas, il s'en va. Pas lui. Ça doit être le genre à savoir quand on le voit ou pas. Ce dernier ne cessait pas de lui parler, lui racontant sa vie, lui posant des questions... une vraie pipelette. "C'est possible d'avoir la paix ? J'ai pas vraiment envie de faire la conversation tu vois. T'es mort, j'suis désolé pour toi. Je suis sorcier, pas dieu ! Je ne peux pas te ramener à la vie ou quoi que ce soit d'autre. Et je ne suis pas non plus capable de libérer les âmes tourmentés comme les tiennes qui traînent encore ici." Malgré ça, le fantôme s'en fichait. Ça avait l'air de lui plaire d'être là et il ne cherchait pas d'aide, juste à parler. Vous voyez, il a rarement l'occasion de croiser un médium. Pauvre Elias... "Tu veux pas aller voir ailleurs, si j'y suis ? Je te l'ai dit, j'ai pas envie de parler, juste d'être tranquille ! Continue et je dois bien avoir une incantation en stock pouvant te faire partir temporairement !" S'il faut en venir au menace pour avoir la paix. Et le fantôme n'avait rien dit. Ce n'est qu'au son d'une autre voix, qu'il eu un léger sursaut et se tourna pour voir. Une femme était là. Totalement inconnu à ses yeux, d'origine indienne vu ses traits, une beauté très inhabituelle dans ce coin du monde. "Oh... Bonjour, désolé je parlais à mon animal." dit-il pour ne pas passer pour un fou furieux auprès de l'inconnu. Il montra son énorme loup noir qui était en train de renifler le sol non loin de lui. La bête avait levé la tête pour observer la demoiselle et se rapprocha d'Elias pour s'asseoir à coté de lui. "Vous avez de la chance, il a l'air de bien vous aimer. En général, il est méfiant avec les gens qu'il ne connait pas." C'est vrai, il a tendance à grogner à distance quand il voit quelqu'un s'approcher trop près du sorcier, mais pas cette fois. "Vous êtes du coin ?" demande t-il par curiosité.

Tout feu tout flamme

L’homme que Sita avait repéré semblait nerveux, du moins, se disputait-il contre le vent. L’indienne pouvait avoir une ouïe très fine, elle n’avait pas compris grand-chose. Quand l’homme se retourna, il semblait changer du tout au tout, comme quelqu’un se faisant prendre la main dans le sac, devenant plus calme, confus sans doute. Sita jeta un petit regard dans les alentours pour discerner son interlocuteur d’il y a quelques minutes, mais ne remarqua personne. L’inconnu prétexta parler à son animal. C’est alors qu’apparue un beau et grand loup majestueux à ses côtés qui vint demander quelque affection auprès de la jeune femme.
Cette dernière, les yeux brillant devant le magnifique animal, caressa la fourrure du lupin d’un geste gracieux, avant de le gratouiller sous le museau comme un gros bébé chien. La créature semblait appréciée.

"J’ai donc de la chance en effet. Vous vous emporter aussi souvent sur votre compagnon ?"

L’homme devait avoir une quarantaine d’année. Le corps fin, les yeux clairs, le regard un rien torturer, mais qui donnait du charme, celui des hommes du nord. Sita aurait pu lui reprocher son manque de respect envers le loup noir, mais comme ce dernier ne tenait visiblement pas rigueur à son maître, et qu’elle n’y croyait pas vraiment, la jeune dragonne préféra ne pas s’attarder sur le sujet. Doux et curieux, l’inconnu demanda si oui ou non, la jeune femme était du coin. Voilà une question simple, mais dont la réponse était compliquée. Belle ironie, mais Sita ne comptait pas trop se formaliser avec les détails.

"On peut dire ça. Je suis une jeune immigrante venant tout juste de se faire naturaliser sur les îles. Mais j’habite sur Moskenesøya en ce moment."

Peut-être que cet élément pourrait servir d’indice à l’humain. Sita étant à la recherche de ses origines, préféra vivre auprès des siens. Elle espérait ainsi en apprendre plus sur elle et sa lignée. Pour le moment elle n’avait récolté que de maigres informations, mais c’était une femme patiente. Enfin bon, ce n’était pas la raison de sa venue dans cette forêt de toute manière qui elle, était tout autre.

"Et vous ? Vous vivez tout prêt peut-être."

Cet homme devait être sans nul doute un pur natif du coin. La jeune femme avait remarqué que l’immigration venait surtout de chez les humains, mais rarement des créatures. Cela ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas, juste que quand on croisait quelqu’un ici de libre, il y avait de forte probabilité qu’il ou elle, soient une créature autochtone. Et si c’était le cas pour cet homme, elle fut curieuse de savoir qu’elle était sa véritable nature. Pas par méfiance qu’elle se posait la question, juste par curiosité. Faisant mine de chasser l’air ou un insecte devant elle avec sa main, secouant sa tête comme si un grain de folie la titillait :

"Oh mais j’en oublie les bonnes manières. Nous ne nous sommes même pas présentés. Sita."

La dragonne appréciait avant tout le savoir vivre, les bonnes manières surtout. Education assez strict, se présenter était avant tout une marque de respect. Souvent, on préférait que ce soit l’homme qui le fasse en premier, mais ça non plus, Sita ne s’en formalisa pas. Vue le contexte et que sans doute cet inconnu devait penser différemment, elle ne s’en fâcha pas. Au contraire, elle gardait toujours ce sourire chaleureux et ce regard perçant qui fut un mélange de bienveillance, de douceur, de curiosité. Elle ne pensait pas un seul instant à une rencontre improbable dans ces bois, ni même une discussion. Mais quand l’occasion s’offrait, elle l’avait saisi. Refuser, aurait était impoli non ?

Codage par Libella sur Graphiorum

C'est assez rare qu'il croise du monde dans cette forêt, mais des fois, comme aujourd'hui, il y a des exceptions et la demoiselle le prouvait. Ce n'était pas non plus une surprise, mais ne s'y attendant pas, il n'avait pas vraiment fait attention sur la manière à laquelle il parlait à ce fantôme qui avait décidé de lui coller au basque. La demoiselle avait dû l'entendre, car elle le fit remarquer et là, il espérait qu'elle n'ait rien entendu de particulier et qu'elle était trop loin pour discerner les différents. "Oh c'est rien, c'est juste qu'il n'en a fait qu'à sa tête, alors je lui faisais comprendre que ce n'était pas bien." Sincèrement, il n'avait rien de mieux en stock, le loup, Dante, le regarda comme s'il se demandait ce qu'il racontait. Assez discrètement, il fit un petit haussement d'épaule pour le loup, histoire de lui faire comprendre qu'il n'a rien fait de mal, mais qu'il ne veut pas passer pour un fou.

Histoire de changer de sujet et d'en savoir plus, il avait demandé à la demandé à la demoiselle si elle était du coin, car il ne se souvient pas l'avoir déjà vu. De plus, avec ses traits Indien la trahison, elle pourrait être une touriste ou une nouvelle arrivante dans le coin. Comme il l'avait pensé, elle était nouvelle et fraîchement naturalisé, c'est plutôt rapide, non ? Quoi qu'il ne connait pas forcément les conditions pour être naturalisé ici. De plus, elle habite l'île, tout comme lui. Ceci veut dire qu'il la croisera surement de nouveau à l'avenir. "D'où venez vous ?" demande t-il par curiosité et histoire de faire un peu la conversation. Ce n'est pas tous les jours qu'il croise quelqu'un qui vient d'ailleurs, alors c'est plutôt sympa d'imaginer le monde ailleurs. Pendant quelques années, il a pas mal voyagé, pendant sa fugue pour fuir sa vie et ses responsabilités. "J'habite sur l'île oui, ma maison est à laurée de la forêt. Si jamais vous avez besoin d'un guide dans le coin, je devrais pouvoir vous dire où trouver les meilleurs endroits." La jeune femme lui semblait aimable, comme si de bonnes ondes émanaient d'elle et puis Dante n'avait pas l'air méfiant, ce qui veut dire qu'elle n'est pas hostile logiquement. Ce loup à de très bon instinct et Elias lui a apprit à reconnaître leur ennemi : les métamorphes et les sirènes.

L'inconnue finit par se présenter, c'est vrai qu'il avait totalement oublié de le faire. Elle se prénommait donc Sita, un joli prénom sonnant de manière exotique à ses oreilles. "Enchanté, je m'appelle Elias." Il aurait pu ajouter son nom de famille qui généralement le trahi sur qui il est. Sur les îles, presque tout le monde connait les Sorsan, cette famille de sorcier qui a pour vocation de protéger la famille royale : les Nohr. Le fantôme toujours à coté de lui, se mit à lui parler, il disait qu'il la trouvait jolie et qu'il ferait bien de la draguer, une fille comme ça au lit ça doit être canon. Son regard se tourna vers l'esprit, un air sévère sur le visage pour exiger son silence. Bon sang, ce pouvoir est parfois vraiment pénible. "Qu'est-ce qui vous a fait venir sur les îles Lofoten ? C'est beau, naturel, un peu touristique, mais venir s'y installer et y vivre, j'imagine qu'il faut une bonne raison pour ça. Je suis né ici, alors c'est naturel pour moi. Mais ayant eu l'occasion de voyager un peu, je me suis toujours demandé ce qui peut pousser quelqu'un d'extérieur à venir poser ses bagages chez nous ?"

Tout feu tout flamme

L’animal qui se serait mal conduit… Sita avait du mal à le croire. Mais bon, ce n’était qu’un présentiment sans fondement, et le loup ne semblait pas tenir la moindre rigueur envers son maître. Même, la dragonne crue percevoir à travers le regard de l’un et l’autre, une forme de complicité semblable à celle de deux frères. Idée bien amusante qui lui plaisait, mais ne fut pas le sujet principal. L’inconnu des bois se montra fort curieux. Normal, il ne devait voir une personne du genre de Chopra et devait bien vouloir en savoir plus sur le monde qui entourait les îles du nord. D’ailleurs, l’indienne avait déjà gagnés quelques « fan » si on puisse dire, de gens qui aimaient poser des questions sur le monde, comment était-il en vrai… Même si Sita n’avait pas voyagé bien loin, ne visitant que de rares contrés exotiques.

"De l’Inde. J’ai grandis dans un village au nord, avant de m’installer à Bombay pour le travail et finir par venir m’installer ici, si vous voulez tout savoir."

La dragonne n’avait pas peur de parler d’elle. On la mit tout de même en garde de rester discrète à cause de ses origines, surtout ici, mais la jeune femme se disait que si elle ne provoquait pas un peu les choses, jamais elle ne découvrirait la vérité. Et puis, elle n’avait rien balancer de grave. N’importe qui, faisant un minimum de recherche, trouverait facilement ce genre de renseignement.
L’inconnu n’en resta pas un bien longtemps. A son tour, il exposa l’endroit où il vivait ainsi que son nom, Elias. Un prénom fort joli et plaisant qui fit sourire la demoiselle. Cet Elias, ressemblait bien à un homme des bois vue ainsi, mais semblait doté d’un fort savoir vivre et d’une politesse. Enfin, telle émanait de l’aura qu’il dégagé. Était-il une créature proche de la nature comme un lycanthrope ou un métamorphe ? Ou bien un de ces sorciers excentriques vivant reclus au fond des bois ?

En tout cas, ce dernier n’eut pas fini de poser ses questions. Toujours donc aussi curieux, il chercha à en savoir un peu plus sur la jeune indienne. Si Sita n’avait pas de doute que cet Elias soit une quelconque créature née de ces terres, ce dernier lui pouvait avoir des doutes. Elle pouvait bien paraitre comme une touriste, une aventurière, une simple humaine rêvant d’aventure et venant prendre le risque de venir ici, en ces lieux si dangereux. D’un long regard porté vers le lointain comme si elle cherchait la réponse à l’horizon qui se cachait derrière les arbres, Chopra répondit avec une pointe de mélancolie dans la voix.

"Une quête de réponse, de vérité en quelque sorte. La recherche de ses origines, de son passé perdu, même voler."

Elle gardait espoir qu’un jour, tout lui serait enfin révéler, mais le doute était parfois présent. La tâche semblait presque insurmontable, trouver qui pourrait parler, quel livre ou registre consulter, à qui s’adresser se révélant assez fiable… Ces îles cachaient leurs secrets comme la caverne des voleurs d’Ali Baba. Mais en plus d’un mot magique pour ouvrir le mur de pierre, le champ tout autour était miné. Chaque pierre ou brin d’herbe pouvait cachait un piège mortel. Sa famille avait des ennemis puissants. Des ennemis dont Sita ignorait tout, ne serait même pas reconnaitre. Elias, en était-il un ou bien une âme neutre dans ce conflit ?

"Mais les paysages ici sont magnifiques et valent bien le détour." Rajouta t’elle avec un ton subitement plus enjouer en reportant son attention sur Elias. "Vous dites avoir déjà voyager ? Je suis curieuse de savoir quelles contrées vous avez déjà visiter. Seriez-vous justement une sorte d’aventurier ou de globetrotteur surnaturel ?"

Codage par Libella sur Graphiorum

Ainsi, Sita était Indienne. Ceci doit être la première fois qu'il rencontre quelqu'un provenant de ce pays. En même temps, on ne peut pas vraiment dire que les îles étaient réellement ouvertes au monde avant. Cela fait peu de temps que les gens viennent et même des humains tout à fait lambda. C'est donc peut-être une touriste qui a entendu parler des magnifiques îles Lofoten et qui veut en avoir le cœur net en venant elle même les visiter. Elias désirait savoir ce qui peut pousser quelqu'un à quitter ses terres natales pour un pays étranger qui en plus ne parle pas le même langage, ce qui souvent peut être un frein. La demoiselle cherchait la vérité, des réponses à quelque chose, il présume que c'est une histoire de famille. Peut-être qu'elle est plus qu'une simple humaine, du moins c'est ce qu'il imagine si c'est ce style de raison qui l'ont poussé à venir mettre un pied dans les îles. "Et vous pensez trouver vos réponses ici ? Dans ce coin du monde perdu et presque oublié de tout le monde ?" Pour quelqu'un qui n'est pas natif d'ici, c'est assez rare voir même impossible de s'imaginer qu'il puisse débarquer pour des réponses. Elle devait déjà avoir quelques indices pour venir, c'est obligé.

La demoiselle complimenta le coin, ce qui fit bizarrement rire le fantôme qui était toujours là. Ce dernier rétorqua à Elias que ce n'est pas le paysage qu'elle complimente, mais surement lui et sa gueule de beau gosse. Ah mon dieu, il a fallut qu'il tombe sur un mort à l'esprit mal placé... "J'ai principalement voyagé en Europe et je suis resté un moment en France. J'étais plus jeune, j'avais besoin d'être loin de chez moi et de découvrir autre chose que les îles. Vous savez... quand vous êtes ado... ça à beau être l'un des endroits le plus beau du monde, ça ressemble plus à une prison. C'est petit et on en fait vite le tour. Alors que le monde est si vaste et il y a tant de choses à voir." En vérité, il avait surtout besoin de fuir sa famille et les responsabilité qu'on lui imposait. Devoir suivre la voie qu'on lui imposait car il est un Sorsan... ça ne l'a jamais vraiment convaincu. "A en juger par votre question, vous avez l'air de vous y connaitre en "surnaturelle", n'est-ce pas ?" demande t-il. Ce n'était pas une question anodine qu'elle avait formulé. Comme il l'imagine, elle n'est surement pas juste humaine. C'est surement une créature et il peut facilement le découvrir. En général, il évite de le faire, mais la curiosité était trop forte, il décida de lire son aura ce qui lui dévoilera de quelle race elle est et même son âge. Elle pourrait très bien être plus vieille que lui. Sita était une dragonne, il ne savait pas qu'il y en avait hors des îles. Du coup, il comprend mieux le fait qu'elle vienne ici en quête de réponses.

Tout feu tout flamme

Sita sourit.

"Mais ce sont dans les endroits les plus perdu et oublier, qu’on trouve les plus grands secrets."

Vous imaginez par exemple, que là où est construite votre maison, il n’y a rien d’intéressant. On ne voie que de la terre, ou bien un immeuble construit sur un ancien terrain vague et rien de plus. A première vue, on pourrait dire que oui. Pourtant, vous l’ignorez surement, mais de grands secrets se cache chez-vous. Que ce soit les vestiges d’un peuple disparue sous vos fondations, une malle poussiéreuse dans le grenier, ou bien un coffre dans la cave… N’importe quel endroit pourrait cacher des choses bien intéressantes. Et cette île et ses voisines surtout, devaient abriter les plus beaux qu’ils soient.

Ceci pouvait se rapprocher d’ailleurs, du petit récit de l’ami des bois. Nous sommes habitués à notre milieu, on pense le connaitre, on le voie chaque jour, habituer, il ne semble plus rien proposer d’intéressant. Alors on voyage, on fantasme sur les royaumes voisins, espérant trouver moulte trésors et péripétie qui nous ferait passer pour fou quand on rentrera les raconter. Surtout adolescent où on rêve beaucoup d’aventure, de se libérer des liens de la société qui nous as vue naître et élevé. Un peu une crise de l’adolescence, enfin pouvait on y voir, Sita n’était pas psychologue.

"Ah l’Europe…" Répéta t’elle d’un air songeur. "J’y es fais un court séjour en Angleterre,. Un peu une destination obligatoire. Mais j’aurais été tenter par la France également. Oui, tant de chose à voir comme vous dites."

Avec son travail et le reste, Chopra était restée très souvent coincée en Inde, alors qu’elle aurait aimer justement partir découvrir le monde. Quelques villes visitées en quelques heures pendant ses vols, elle aurait aimé avoir une longue liste à son actif de contrés explorés. Peut-être, qu’elle aura le loisir de partir à l’aventure une fois sa quête de la vérité remplie, car c’était pour elle, l’objectif principale.

En attendant, elle ne savait trop quoi penser de cet homme. Leur échange resta amical, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir comme… Une atmosphère électrique. Une méfiance compréhensible. L’un est l’autre ne se connaissait pas, mais c’était drôle de voir le vagabond et la dragonne, se faire face depuis tout à l’heure sans bouger, comme deux poteaux planter-là, se défiant presque du regard, à chercher à jauger et percer l’âme de l’autre.

"Sinon, pourquoi serais-je ici ?"

Les humains se faisaient fort rare dans la région. A moins de s’être échouer sur ces rivages suite à une tempête, Sita avait du mal à voir pour quelle autre raison, un mortel viendrait visiter ces îles coupées du monde. Pour connaitre leur existence et les trouver, il fallait passer par un vrai parcours du combattant. Même la dragonne eut un mal fou à y parvenir. Une ligne entre l’Inde et la Norvège encore, ça passait. Mais pour débarquer ici, c’était une autre histoire.

"J’espère qu’en débarquant ainsi sans crier gare, je ne vous ais pas interrompue dans vos projets, autres que réprimander votre animal. Car j’aurais aimée proposer une petite marche, afin d’éviter d’avoir les jambes engourdis à force de jouer les Daphnés."

Sita tenta donc de proposer une promenade avec l’inconnu et son bel animal lupin. Peut-être que ceci aiderait à détendre l’atmosphère et l’aiderait donc, à se sentir plus à l’aise. Autant accorder un minima de crédit à cet illustre inconnu qui lui paraissait bien étrange. Un homme étrange dans un pays étranger, cela ne devrait la surprendre.

Codage par Libella sur Graphiorum

A son tour, Elias se mit à sourire à la phrase de la demoiselle. Elle avait une si jolie vision de ces îles perdues. Certes, elles regorgent en effet de secret que même lui doit ignorer. Il faut dire que c'est ici que l'histoire de chaque créature a commencé. Tout le monde n'en connait pas ce récit, il a même été déformé à travers le siècle, mais il connait l'histoire originel, celle de la création des démons qui ont ensuite au fil des siècles crée d'autres créatures. Au final, sans ses monstres que tout le monde déteste, ni les sorciers, ni les sirène et compagnie n'auraient vu le jour. Le Sorsan sait que tout le monde déteste les démons, pour sa part, il ne les a jamais rencontré, alors il ne sait pas trop quoi penser d'eux. D'une certaine manière, il les imagine comme des êtres persécutés peut être à cause de leur puissance ou d'une certaine avidité. Quoi qu'il en soit, il a d'autre ennemi que ces créatures et ne compte pas les ajouter à sa liste pour le moment. Les sirènes et les métamorphes, c'est déjà bien assez. "Alors, il doit y avoir beaucoup de trésor ici !" Les îles sont tellement ignorées et oubliées depuis longtemps, que ça parait logique qu'elles doivent regorger de trésor perdu et de secret.

La demoiselle avait eu l'occasion d'aller en Europe, notamment l’Angleterre, c'est un joli pays, bien que ce ne soit pas le préféré du jeune homme qui avait eu un beau coup de cœur pour l'Islande quand il y avait mis les pieds. Mais ça... c'est surement à cause du fait que l'Islande lui rappelait les îles dont il est originaire. Quand on a grandit toute sa vie ici, voyager c'est découvrir un tas de choses. Et il faut dire que les pays qu'il a eu l'occasion de visiter lui on permit de découvrir une nouvelle facette du monde. D'ailleurs, le reste du monde est bien plus peuplé d'humain que de créature, tout l'inverse des îles, c'est assez marrant à voir. "Je ne suis pas sûr qu'une vie suffise à visiter chaque pays du monde. Du moins... pour réussir à en saisir son essence même et sa culture. Quelques semaines ne suffisent pas, il faudrait y rester des mois ou des années pour s'en imprégner." Des vacances ailleurs ne vous font voir un endroit qu'en surface. Le mieux c'est de rester, d'y vivre, d'y habiter, d'y travailler et d'apprendre à connaitre les gens ainsi que leurs us et coutumes souvent différent des vôtres. C'est ça voyager ! Du moins c'est comme ça que l'imagine Elias. Du coup, Sita qui habite à présent ici va pouvoir découvrir les îles Lofoten de la meilleure des manières.

La jeune femme est bien une créature tout comme lui. Elle ne lui répondit pas ouvertement quelle était sa nature, mais étant sorcier, il peut le deviner au premier coup d’œil. Il a déjà croisé des dragons, mais il ne se rappelle pas avoir des amis chez eux. En même temps, quand on fait parti du clan Sorsan, seule la mission de la famille est importante, protéger les Nohr et les sorciers. Bref, ceci résume à un quotidien très simple : s’entraîner encore et encore.

Son interlocutrice s'inquiéta de ne pas l'avoir dérangé et proposa de continuer la balade plutôt que de rester sur place à discuter. Il regarda son loup, comme pour savoir si ce dernier était d'accord. L'animal se rapprocha de son maître puis avança devant lui, comme pour dire qu'il était prêt à y aller. "On dirait bien que Dante est totalement partant pour cette balade !" indique t-il en souriant. Le fantôme à coté de lui se mit à jacter une fois de plus. C'était vraiment un esprit ennuyeux qui se faisait des idées pas possible. Elias lui jeta un regard noir, s'il avait le pouvoir de le faire disparaître, il l'aurait renvoyé dans l'autre monde, mais hélas, il ne peut rien faire de tout ça. Du coup, il va devoir supporter ce petit monstre que lui seul peut voir et entendre. Peut-être qu'il finira par se lasser et partir dans pas longtemps. Se mettant en marche, il demanda à Sita : "Comment vous trouvez les îles ? J'imagines que ça doit changer de votre Inde natale." T'en qu'à parler, autant lui poser la question. Il n'a jamais eu l'occasion de voyager en Asie, alors de ce qu'il a pu voir dans des livres ou à la télévision, ce sont des pays très différents du sien.

Tout feu tout flamme

Sita sourit.

"Mais ce sont dans les endroits les plus perdu et oublier, qu’on trouve les plus grands secrets."

Beaucoup de secret… Sita voulait bien le croire. La terre de ses ancêtres, l’origine des dragons. Est-ce qu’au milieu de ces dits secrets, se trouvait celui dont elle convoitait tant ? Cet héritage qu’on taisait sur son lignage ? Sita était une orpheline qui voulait savoir d’où elle venait, comprendre son sang auprès de ceux qui pouvaient la comprendre. Les humains furent d’une grande aide, mais aucun ne pouvait expliquer ce qu’était être un dragon. Surtout quand la majorité de ceux qui savaient pour elle, la prenait pour une déesse nagi, une forme spirituelle qui n’avait rien à voir avec les faits. Sa vie fut donc remplie de croyances, de suppositions, de brumes… Elle priait donc que le secret rechercher, puisse apporter de la lumière dans tout cela.
Elle était consciente que ce voyage en quête de réponse, serait dangereux. Les habitants de cette île, pouvaient sourire, mais cacher un poignard dans leur dos. Elle s’était au mieux renseigner pour savoir que les communautés étaient constamment en rivalité. Qu’une guerre même fini, laissait des traces indélébile chez les enfants et que n’importe qui, pourrait exiger une pseudo justice en allant verser le sang.

"Certes, le monde et tant diviser, une expérience humaine ne suffirait pas je vous l’accorde, à en explorer chaque parcelle."

La dragonne aurait bien aimée tout de même essayer. Et même si elle bénéficiait d’une vie un peu plus longue que celle d’un humain, elle était consciente que jamais, elle ne pourrait visiter toutes les côtes du monde. Ceci fut fort dommage, mais elle assuma le choix qu’elle avait prise. Sita recherchait quelque chose de précis ici, qui pour elle, avait bien plus de valeur que tous les voyages réunis du monde.

La ballade accepter, tous deux commencèrent leur marche. La dragonne fut néanmoins déçue qu’Elias n’eut proposé son bras en guise d’appui. Même s’il avait les allures d’un sauvage des bois, elle aurait aimé le voir doter de quelques bonnes manières. C’était un point en moins, mais elle n’allait pas lui en tenir rigueur pour si peu. Elle remarqua cependant quelques tiques étranges chez cet homme. Ce dernier jetait quelques regards violent dans le vide, à se demander pourquoi. Serait-il donc pris de folie ou redoutait-il une présence hostile dans les environs ? Ce fut lui cependant, qui devança dans les questions.

"Mmmh… Frais… Et très boisé. On dirait qu’elles furent toutes d’une même terre qui s’est divisée avec les cours d’eau."

L’inde était différend en effet. Ce pays étant le plus peupler du monde, possédait une variété de paysages très varié. On passé d’un désert à une forêt danse, de montagnes à des terrain plat, terres fertiles ou arides… C’était comme si plusieurs mondes en un seul. Arrivant en Europe du Nord, les choses furent différentes, le paysage devenait plus homogène, avec d’immenses étendues d’arbres et verdures et des cours d’eau un peu partout.
Ceci pouvait surprendre au début, mais on finissait par apprécier. Il faisait frais oui, et agréable. On découvrait de nouvelles saisons, une faune bien différente… Rien que venir ici fut une aventure.

"J’imagine que la France doit ressemblait un peu à cet endroit. Du moins en bonne partie."

La France, on l’imaginait surtout divisé en deux parties. Une avec son bassin méditerranéen, le soleil, les terrasses et les plages. La seconde étant les grandes campagnes avec les vignes ou les forêts ayant inspirés de nombreuses légendes. Après, il existait aussi une troisième partie, mais c’était la capitale Française, Paris, que beaucoup d’étranger y voyait comme un pays à part entière. Sita se demandait s’il y avait plus à voir que ça. Mais ses questions n’allèrent pas sur le pays de Molière, plutôt sur un sujet qui trottait depuis le début dans la tête de la belle brune.

"Serait-ce trop personnel de vous demander de quelle branche êtes-vous ? Par-là, quel genre de créature incarnez-vous. Vous voyant dans les bois, escorter par un splendide lupin et vos mimiques, j’ose imaginer que vous êtes lié aux arcanes."

Codage par Libella sur Graphiorum

Les rares personnes pouvant visiter le monde comme il le souhaiterait son rare. C'est même impossible, mais tant pis. Pas besoin de beaucoup chercher, parfois on peut trouver un endroit qui nous plait directement. Elias avait aimé les pays d'Europe qu'il avait visité, même si ce n'était pas à proprement parlé dépaysant. Mais il ne peut pas nier qu'il n'aime pas l'endroit où il est né. Les îles c'est chez lui et quelque part, on est jamais mieux que chez soi. La culture y est si familière, tout comme la langue et les gens qui y habite. Devoir vivre ailleurs, ça demande beaucoup d'effort, de l'adaptation, être loin des siens, ne plus manger la même nourriture. Et même si ça peut sembler dérisoire dit comme ça, la famille et ce qu'on mange c'est ce qui nous manque le plus quand on part longtemps. Il imagine que Sita le sait ou qu'elle va vite s'en rendre compte plus le temps passera. De plus, originaire d'Inde, le changement doit être énorme pour elle. Les paysage Nordique sont bien loin des paysages asiatique et encore plus des paysages Indiens. Il imagine l'Inde comme un pays à la fois aride dans certain coin, et très boisé avec des jungles impénétrable. Un jour, peut-être qu'il visitera ce pays inconnu et si curieux. "C'est sûr que comparé à l'Inde vous devait voir des paysages différents. On a aussi des zones qu'on pourrait qualifié "d'aride" mais d'une manière différente de chez vous. Ce sont des îles volcaniques et les éruptions les plus récentes à certain endroit on rayé la végétation de la carte. Vous vous trouve avec des sols noirs, du magma durci qui n'est autre qu'une pierre très dure à présent. Ce sont des zones en général désertique et les restes de centre forme une sorte de couche de sable noir. Il y a peu de végétation, c'est assez humide, mais ça à son charme je dois dire !" Quand il faut parler de son pays, il pense être plutôt bon pour ça. Ces terres, il a tellement eu l'occasion de les voir et de les explorer, il pourrait décrire certain endroit avec une telle précision même s'il n'y a pas mit les pieds depuis des années.

Sita parla de la France, un pays ou il avait vécu. C'est un pays avec un charme différent. Mais qui reste extrêmement beau. Il y a les alpes et les Pyrénées qui sont des zones impressionnante. Des zones beaucoup plus plate et campagnarde comme la Bourgogne et le Cher. La Bretagne et son climat si atypique, la Corse qui à ce côté désertique et la côte d'Azur avec son côté glamour et branché. Je pense qu'il faut en faire le tour pour apprécier ce pays et ne pas se contenter de Paris. Personnellement, je n'ai pas beaucoup aimé cette ville. Si vous aimez l'architecture, c'est sympa, mais c'est une capitale... il y a trop de monde, trop de touriste et ça coupe l'envie de rester. J'ai préféré les plus petite ville. Je suis resté un temps à Strasbourg, j'ai pu découvrir des vignes magnifiques. Puis, j'ai beaucoup exploré les alentours de Grenoble, les montagnes sont... époustouflante, et j'ai fais une bonne partie du sud également. Je crois que je suis allée un peu partout. Dommage que ce soit un pays qui soit cher."

Ils continuaient leur chemin sans but précis et la demoiselle posa une question à laquelle il ne s'attendait pas. De quelle nature est-il ? Alors la dragonne se pose des questions. Ceci lui arracha un petit sourire, il aurait dû se douter qu'elle demanderait. "Eh bien, je fais parti d'une grande famille de sorcier ici. Nous sommes connus à travers les îles et assez puissant. J'espère que vous n'avez rien contre les miens, mademoiselle la dragonne..." demande t-il simplement. "De par ma nature, je peux facilement savoir quel genre de créature se trouve devant moi. Je sais depuis que je vous aies vu que vous faites partie des dragons. J'ignorais que certains d'entre vous avez trouvé refuge en Inde. Vous recherchez donc des réponses sur l'origine de votre espèce ?" s'interroge t-il. Il connait bien les légendes, elles sont transmises à chaque sorcier, ça fait partie de l'apprentissage.

Tout feu tout flamme

Elias lui décrivait des terres qui seraient sans doute approprier pour ceux de son espèce. Un monde volcanique, cendre, lave et roche, cette image conforta la jeune femme dans l’idée de son monde d’origine. Serait-ce au milieu de ces torrents de lave et des colonnes de cendre que serait né le premier dragon qui enfanterait une grande lignée ? Parlant de lignée, Sita ignorait si à l’origine, elle faisait partie d’une haute société draconique ou non. Tout semblait s’embrouiller dans son esprit, rien qu’en parlant du paysage, où elle s’imaginait tant de chose. Elle était juste venue pour demander des réponses, voilà qu’à présent, elle se demandait si oui ou non, l’indienne était en droit d’exiger un quelconque héritage. Mais avant de spéculer sur un potentiel trésor, concentrons-nous sur le moment présent.

Elias n’avait pas grand-chose à voir avec le genre d’homme que la dragonne aimait fréquenter. Voyons la un peu hautaine si vous voulez, mais la jeune femme apprécier un certain type disons distinguer. Comme ceux qu’on verrait dans les romans de l’air romantique. Néanmoins, elle appréciait la présence de cet homme des bois et de son fidèle compagnon. Il avait une aura, un charme plutôt plaisant.

"Vous avez au moins voyager bien plus que moi. Et vue plus du monde dans ce cas que j’aurais espéré. J’avoue vous envier."

Même si Elias s’était surtout concentré à la France, il avait bien plus bougé que Sita. Bloquée le plus souvent en Inde, cette aventure aux îles Lofoten fut son seul grand voyage connu. Elle aurait aimée visiter chaque continent, apprendre à connaitre chaque culture en vrai, et plus seulement à travers les livres. Là, elle avait le sentiment d’être passer d’une prison à une autre. Depuis qu’elle avait découvert, elle et ses proches sa véritable nature, une forme de paranoïa s’était implantée. Prenant peur d’éventuels danger lié à sa condition, l’historienne s’était enfermée dans une sorte de cocon entourer de gens de confiance, attendant le bon moment pour en sortir.

Elias se présenta enfin sur ce qu’il était. Une grande famille de sorcier ? Sita était bien placée pour savoir qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Mais quand on disait « grande famille », elle avait pour croyance qu’on se présentait sous son meilleur jour. Elle étudia rapidement du regard l’homme, ayant un peu de mal à croire que sous ses accoutrements, pouvait se cacher le représentant d’une noble lignée. Malgré cela, autre chose très rapidement piqua la dragonne. Elle n’eut le temps de faire la moindre remarque sur le précédent sujet de suite, déjà qu’elle fut prise sur un point qui semblait lui déplaire, au point de lancer un regard sombre à son compagnon des bois.

"Ce n’est pas très galant de fouiller l’intimité d’une dame sans son consentement. Pour quelqu’un qui se dit d’une grande famille, vous semblez manquer de manière mon chère."

Après tout, on demander quand on voulait savoir, on n’usait pas de magie ou autre stratagème pour connaitre les petits secrets d’une femme non ? Sita eut le sentiment d’avoir était brusquer, elle qui depuis le début avancer prudemment et questionnait sans rien exiger. Elle tâtait le terrain, lui semblait agir avec un bulldozer. Les hommes… Cela lui rappelait ce jeune homme à la capitale pendant ses études. Il paraissait charmant et adorable, mais rapidement il dévoila qu’il savait pas mal de chose à son sujet. Il l’avait étudié, et rechercher auprès de connaissance et même le net pour en savoir plus. Offenser, Sita lui a bien fait comprendre l’erreur commise, et elle était tenté de donner la même leçon au sorcier. Mais elle se retint, préférant juste garder son visage rouge, masque de l’offusquer qui à pousser l’Olympe à venir châtier le mortel plus d’une fois.

Peut-être bien qu’Elias ne voulût manquer nullement de respect à la dragonne, que ce « contact direct » était de coutume ici. Néanmoins, Chopra se sentit mal à l’aise face à ça. En même temps, elle avait du mal à imaginer aussi tout le monde capable d’identifier la nature de chacun et oser le faire. Ce serait un manque d’éducation sinon non ? Après, en cas d’absolue nécessité, pourquoi pas, face à un potentiel ennemi, afin de savoir comment se défendre, mais l’indienne n’était pas venue avec une hache pour menacer qui que ce soit.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le jeune homme n'est pas sur qu'il faut l'envier. Ce voyage, c'était en réalité sa fugue. Cinq années loin de sa famille et des îles pour fuir ses responsabilités et ce que le vie lui réservait. Quand on né en tant que Sorsan, on se doit de servir la famille et donc d'être de loyaux sujets de la couronne. Mais ce n'était pas l'avenir qu'il voulait. Pourquoi devrait-il faire ça, uniquement parce que sa famille à toujours été en charge de la protection de la famille royal. On peut le voir comme un rebelle, mais imposer une destinée ce n'est pas toujours bon. C'est donc pour ça qu'il avait fuis, il ne voulait pas de cette vie et faire ce qu'il désirait. Hélas, à son retour, il avait appris le décès de sa mère, elle avait été assassiné quelques années plus tôt. A cause de cet événement, il s'en est beaucoup voulu, pensant que s'il était resté, il aurait pu faire la différence et sauver sa défunte mère. Elias s'était donc investit dans la famille après ça, histoire de devenir un soldat fort et sans pitié pour défendre les siens et les Nohr. Sauf que la destinée est cruelle. Alors qu'il avait fuis pour échapper à un mariage dont il ne voulait pas, il avait finis par épouser et aimer cette femme. Sauf que plusieurs années après, elle aussi avait été assassiné et tout ça parce que les "terroristes" voulait s'en prendre au Sorsan à cause de ce qu'il représente. Sa femme était enceinte quand il est mort, vous imaginez le choc... il a perdu celle qu'il aimait et l'enfant qu'il attendait. Lui qui n'avait jamais pensé un jour devenir père, on lui avait tout volé. C'est ce qui l'a fait quitter sa famille pour de bon. "Je vous assure, il n'y a rien à m'envier. Et puis, vous êtes ici aujourd'hui. Ça compte comme un voyage," assure t-il en souriant doucement.

Par la suite, la dragonne fut plus qu'offusqué d'apprendre qu'il savait déjà de quelle nature elle était. Ceci ne revenait en rien à "fouiller" l'intimité de quelqu'un, c'est un don inné chez les sorciers. Il voit l'aura des gens et ça lui permet de déterminer ce qu'ils sont. Donc au premier coup d’œil, il avait vu que la demoiselle était un dragon. Est-ce qu'on peut lui en vouloir pour ça ? "Je vous en prie Sita, ne vous emportez pas pour ça. Vous n'avez pas l'air de bien connaitre les sorciers. Nous sommes capables de lire les aura. Et j'ai immédiatement vu le votre, comme celui de tout le monde en fait. Ce n'était pas bien difficile de savoir que vous étiez un dragon. Disons que pour illustrer grossièrement les faits... c'est comme si vous vous baladiez avec une pancarte au dessus de la tête avait écris ce que vous êtes. J'ai appris à ne pas tourner autour du pot sur ce genre de sujet. Après, si ça vous rassure, voir votre aura ne me dit absolument rien sur l'étendu de votre pouvoir, de votre identité, de votre âge... Je sais uniquement ce que vous êtes." On dirait bien que l'Indienne est du genre à prendre la mouche très facilement. Si seulement il aurait su ça, il aurait gardé le silence. A croire que les femmes sont vraiment compliqués... Est-ce que quelqu'un a déjà pensé à écrire une encyclopédie sur elle ? Histoire de les comprendre, car franchement parfois ça pourrait vraiment aider. "Vous savez, vous avez dis être ici pour en apprendre plus sur vos racines. En tant que sorcier, nous avons un long apprentissage sur notre histoire et celle des autres races. Peut-être que je peux vous apprendre des choses sur les dragons que vous ne savez pas ? Ce n'est pas grand chose, mais ça peut être un point de départ, même si j'ignore ce que vous recherchez vraiment." Est-ce qu'il cherche à se faire pardonner ? Peut-être ? Du moins, il aimerait ne pas avoir une cracheuse de feu en ennemi. Son fantôme s'approcha de lui et posa son bras invisible sur l'épaule de Sorsan. Il plaisanta et demanda s'il cherchait à mettre la demoiselle dans son lit. Mais bon sang ! C'est quoi cet esprit obsédé. Il le regarda de nouveau avec des yeux noirs, mais ça n'avait pas l'air de marcher. "Excusez moi un instant..." Dit-il à Sita avant de regarder le fantôme qu'elle ne pouvait voir. "Ecoute ! Toi tu commences à me les casser. J'ai pas envie de parler avec toi, j'ai pas le temps, j'suis occupée avec quelqu'un de VIVANT! VI-VANT ! Tu comprends ? Alors, vas rejoindre les morts pour le moment, sinon je vais trouver quelqu'un qui a le pouvoir de t'exorciser et tu me ficheras la paix pour toujours ! Est-ce que c'est clair ?" s'énerve t-il dans le vent aux yeux de la dragonne, mais lui criait réellement contre une forme spectrale qui volait à ses côtés. Il pourra toujours expliquer à la demoiselle après qu'il a le don de médiumnité.

Tout feu tout flamme

L’indienne amenait avec elle un peu d’exotisme c’est vrai. Même si elle cherchait à s’adapter à la vie de ce monde, en adoptant au mieux les us et coutumes, elle gardait en elle cet héritage même infime qui la rendait singulière. La jeune femme ne le cacha pas, assuma ce qui faisait d’elle cette identité unique, même si… Elle aurait aimée comprendre ce cadeau transmit, savoir ce qu’on lui avait réellement léguer à la disparition de ses parents.
Le sorcier semblait confus de sa « maladresse » et tenta de s’en excuser en expliquant comment fonctionnait les pouvoirs de sorciers. Un don qui pouvait faire envie, Sita aurait bien aimer posséder une telle capacité, surtout ici où elle se sentait épier et que chacun pouvait être un ennemi à cause de ses parents. En tout cas elle ne s’en formalisa pas et son visage s’adoucit pour le plus grand soulagement sans doute de notre homme des bois, surtout quand il parlait de l’âge.

"Veuillez m’excusez dans ce cas. Il est vrai que je ne connais en rien ceux de votre race. Vos dons restent un grand mystère pour moi encore."

En Inde, ou partout en Europe, on ne trouvait pas de manuel expliquant les capacités de chaque espèce sur les îles ici. La jeune femme ne pouvait les découvrir qu’une fois sur place, ce qu’elle ne manqua pas de faire, récupérant un maximum d’ouvrage en parlant. Biologie, anatomie, études, récits… Bref tout ce qui pouvait lui en apprendre le plus possible. Et bien qu’elle eût accumulé beaucoup de connaissance, Sita était consciente de n’avoir gratter que la surface. Sans doute en apprendrait-elle bien plus aux côtés de ce sorcier quelque peu rustre dans ses manières, mais dont on ne pouvait nier un certain charme.

Sans doute pour s’excuser encore, ou par un réel intérêt, Elias proposa son aide pour l’aider dans sa quête. Une offre bien alléchante. Quelqu’un devant sans doute être aussi instruit que le prétendait ce sorcier, serait d’un très grand secours. Chopra fut tenter oui, mais pouvait-elle accordait une aussi grande confiance en cet étranger ? Paranoïaque, peut-être un peu, mais la prudence était mère de vertu. Pour parler de manière plus vulgaire, Sita savait qu’elle ne vivait pas dans un monde de bisounours. Le plus beau des sourires pouvait cacher la bête la plus démoniaque qui soit. Donc, avançons avec prudence, sans pour autant repousser tout le monde, jusqu’à ce qu’ils aient réaliser leurs preuves.

"C’est très aimable de votre part. Malheureusement, je ne sais pas grand-chose sur mes racines. J’ignore même qui fut mon père et qui fusse ma mère. Mais… Si vous pouviez m’aider à le renseigner sur l’histoire des dragons, étoffer mes connaissances, connaitre leur évolution, leurs guerres et paix, cela m’aiderait beaucoup."

Sita avait déjà abordé le sujet quand elle est arrivée sur l’île mais elle n’en était qu’au début. A défauts de ne pouvoir demander sur ses géniteurs, elle pouvait se renseigner sur ses semblables. Elle devait avoir une petite idée sur qui, elle pouvait faire confiance et donc savoir au moins, qui pouvaient apprécier ou non les dragons.
Es guerres entre espèce ne la concernaient pas. Elle s’en moquait, et ne comptait pas en prendre part. Mais, Sita savait que tout le monde ne partageait pas sa position de neutralité. Certains risquaient de se montrer plus menaçant voir hostile à son égard. Chopra ne comptait pas aller les combattre, mais savoir au moins envers qui se montrait plus méfiante ou non.

Alors qu’ils continuaient de marcher, Elias eut un comportement pouvait-on dire… Etrange. Elle cru un instant que le sorcier cherchait une occasion pour se soulager d’un besoin ou appeler quelqu’un, au lieu de cela il cria dans le vide à côté d’eux avec une violence à faire froid dans le dos. Sita se disait donc sur le coup "Bravo ma fille. Tu t'es encore attiré un cinglé.". Néanmoins, Sita n’était pas idiote et commençait à comprendre ce qui se passait. Ceci ressemblait beaucoup au moment où elle l’aperçu pour la première fois. Et là, le loup ne se trouvait pas aux côtés de son maître pour servir d’alibi.

L’indienne croisa donc les bras sur sa poitrine, leva un sourcil et jeta un rapide coup d’œil complice au lupin qui semblait lui aussi, comprendre ce qu’il se passait. Sans doute devait il éprouve rune forme de honte de son maître et chercher un réconfort auprès de la dragonne. Quand la crise fut terminée, Sita souffla à l’attention du sorcier :

"Votre loup vous énerve à nouveau ?" Dit-elle sur un joli ton sarcastique.

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Heureusement pour Elias, la demoiselle comprit avec les explications qu'il lui donna que le fait qu'il connaisse sa vraie nature n'était pas un hasard. Ce pouvoir si particulier au sorcier est quelque chose de normal et d'habituel. Un coup d’œil et voilà qu'il sait qui est quoi. C'est quelque chose d'utile, mais parfois ça peut être dangereux. Sita s'était sentit comme espionné, mais ce n'était pas du tout le cas. Pour lui les auras sont visibles, à force il n'y fait plus vraiment attention, mais il sait automatiquement qui est quoi. Chaque race à ses avantages et inconvénients avec ces pouvoirs. On peut dire que la lecture d'aura est un avantage, mais pas tout le temps. "Ne soyez pas désolé, vous ne saviez pas, c'est normal. Ce n'est pas forcément le pouvoir qu'on met en avant et qu'on préfère taire en général." Les sorciers peuvent être puissant, mais ce sont des êtres fragiles. En fait, si on y regarde de plus près, ce sont des humains, des humains avec des capacités spéciales. Mais contrairement à un dragon, ils ne peuvent pas se transformer et cracher du feu. Leur force se base avant tout sur la nature, ils ont de grande connaissance au niveau des plantes et sont capables de créer des potions et compagnies pour diverses choses. On ne devient pas un sorcier comme on peut naitre en étant démon ou phénix. Un sorcier doit apprendre, il doit suivre un long apprentissage pour maitriser ses pouvoirs et devenir plus fort. Sans ça, il ne sera pas capable de faire grand chose. "Vous savez, nous les sorciers, nous ne sommes pas bien différent des humains. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut nous sous estimer, nous avons une certaine puissance." Un jour, lui aussi sera fort, il l'espère et ainsi il pourra venger sa mère et sa femme. Ce ne sont peut-être pas des raisons très nobles de continuer ce genre de guerre, mais qu'importe. La vengeance c'est tout ce dont il a besoin, même si pour le moment, il n'en fait rien.

Sita n'était pas contre le fait qu'il puisse l'aider dans ses recherches. Au moins, il pourra se rendre utile. Il connait très bien les vieilles histoires, les guerres passés et tout un tas de secret. L'apprentissage du passé est une étape importante chez les sorciers. Enfin... du moins dans sa famille. Étant un Sorsan, il a reçu une éducation strict pour devenir le meilleur. Normalement, il aurait dû devenir le prochain chef de famille ou un très grand guerrier, mais cette vie là n'avait aucun attrait pour lui. Ce n'est pas pour autant qu'il a négligé son apprentissage, au niveau de sa famille, il reste l'un des sorciers les plus redoutable. "Dans ce cas, j'espère que mes connaissances pourront vous être utile. Il faudra surement que je me replonger dans certain livre pour me rappeler de certain point, si ça peut vous aider à comprendre, j'en serais ravis," indique t-il en souriant.

Puis le fantôme avait continué à l'énerver et plutôt que de l'ignorer, il avait fallu qu'il lui réponde. La demoiselle le regarda bizarrement, elle devait le prendre pour un fou. En général, c'est l'effet que ça donne quand on ignore le pouvoir de médiumnité qu'il possède. Son regard se porta sur Dante, son loup. La pauvre bête n'y était pour rien. Un soupire lui échappa, qui pourrait comprendre ce qu'il vit quand un esprit refuse de le laisser tranquille ? "Désolé, je sais ça peut paraitre bizarre. Disons que je suis capable de voir les esprits. J'ai eu la malchance d'hérité du don de médiumnité. Du coup, de temps en temps j'ai des esprits plus que -pénible-" dit-il se dernier mot en insistant bien dessus tout en jetant un coup d’œil au fantôme pour qu'il se sente visé, "qui refuse de me laisser tranquille. Alors, je tente du mieux que je peux de les faire partir... Il faudrait que je l’exorcise pour le faire partir, mais je n'ai pas ce qu'il faut sous la main, alors je croire qu'il va me coller aux basques toute la journée." Libre à elle de le croire ou pas. Mais c'était la vérité. C'est un don assez rare qu'il possède, il pourrait en être fière mais pour le moment c'est tout l'inverse. "Vous avez beaucoup de choses à apprendre. Il existe une multitude de don. Être médium en est un, je suis le seul de ma famille à l'avoir. C'est assez rare dans la famille Sorsan. Je me demande parfois si c'est un cadeau ou une malédiction. Mais ça colle finalement plutôt bien à mon métier..." Le sorcier étant Thanatopracteur, il n'est pas rare qu'il voit les esprits des morts venir lui parler.

Tout feu tout flamme

Elias pouvait paraitre rustre, mais il possédait tout de même quelques bonnes manières quand même. En réalité, ce mélange d’homme sauvage un rien civilisé plaisait à la dragonne et elle y trouvait un certain plaisir à perturber ce pauvre sorcier. Certes, le mage n’avait rien à voir avec l’image qu’on se faisait, homme distinguer, bien propre, et parlant avec la galanterie d’un bon gentilhomme qui dévoilerait par son regard, toute une profonde intelligence qui ferait voir un univers gigantesque à donner le vertige.
Non, Elias était différend. Sita ne pensait pas qu’il était stupide loin de là, juste qu’il ne correspondait pas aux clichés habituels, mais offrait tout autre chose. Car ses yeux justement, ne dévoilaient pas cette intelligence sombre et fascinante, mais une âme en pleine tempête qui attirait comme le chant d’une sirène les pauvres marins à elle. Sauf que là, ce n’était pas un chant funeste que la dragonne entendait, mais une plainte authentique, sincère.

Elias expliqua donc son don. Il fallait avouer que ceci expliquait un peu tout ça. Même si cette déclaration surprenait la belle indienne, cette dernière ne remit pas en doute sa parole et se montra prête à le croire. Pourquoi ne pas le considérer comme fou ? Une île remplit de loup-garou, sorciers, dragons, nymphes etc. On pouvait l’admettre mais qu’un puisse parler aux morts serait inconcevable ? En tout cas, la dragonne jeta un rapide regard autour d’elle, comme si elle cherchait à apercevoir cet esprit espiègle qui semblait s’amuser au détriment de son « compagnon ».
Chopra pourrait le questionner à ce sujet, après tout, pouvoir parler aux morts était effectivement un don très rare et comme n’importe qui, la dragonne avait des questions à poser sur le sujet. Mais… Elle rebondissait sur autre chose qui l’avait marqué, qui pour elle, était bien plus important que cette capacité et qui lui procurait même, un petit brillement au coin de l’œil.

"La famille Sorsan vous dites ? J’ai déjà entendu parlez de vous et lu beaucoup à votre sujet."

La famille Sorsan n’était pas discrète sur les îles. Au contraire, il s’agissait d’une maison prestigieuse d’après ce qu’avait comprit la dragonne. Une lignée composée de grands guerriers ayant pour mission de protéger la famille royale. Ce n’était pas n’importe qui ces gens et d’une part, Sita comprenait un peu mieux les manières cavalières d’Elias. Les militaires ne furent pas connues pour la galanterie à ce qu’on disait.

"Vous êtes donc un des protecteurs des Nohr dans ce cas."

Il était vrai que vu ainsi, Elias ne ressemblait pas à un de ces gardes du corps très balaise, ou arborant une épée. Mais en même temps, Sita l’imaginait parfaitement vêtu d’une belle armure de cuir au blason étincelant sur le torse, et dégainant et frappant violement avec une épée et tirant des boules de feu de l’autre main. Homme étrange au tout début, Elias Sorsan éveillait de plus en plus l’intérêt de la dragonne, lui éveillant une certaine fascination.

Elle l’enviait aussi d’une part. Car ignorant tout de ses propres origines, Sita se demandait si elle aussi, descendait d’une lignée aussi prestigieuse dont on ventait les mérites. Quoi que… On lui avait déjà expliquer que déjà, son père était un rebelle, un ennemi de leur propre roi. Tant pis dans ce cas, ceci ne retirait en rien ses interrogations à savoir qui, ils étaient réellement. Car au sujet de sa mère, les choses restaient flou la concernant.

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» [FAMILLE] Pré-liens d'Elias Sorsan
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