Âme sœur est-ce possible ?
☾☾ C'est une soirée sous les étoiles qui conclut notre union. Que nous soyons sous notre forme de phénix ou humaine, notre amour est resté le même. Aussi puissant, passionné et enflammé. J'ai appris bien des choses lors de notre union. Winston m'avait remarqué depuis très longtemps sans jamais que je ne sorte de sa tête. Là où je ne pensais qu'être un objet d'amusement, de moquerie ou pire de haine, j'ai été bien plus pour cet homme moult fois courtisé par ceux de notre espèce et des autres. S'il s'est voué à la luxure, ce n'est pas simplement par jeu et besoin, mais pour ne pas penser à la femme qu'il n'arrivait pas à retrouver. Sous ma forme de jeune phénix, comment aurait-il pu savoir que c'était moi ? À moins qu'il le savait, mais qu'il ne pouvait concevoir une telle possibilité à cause de nos âges si différents. Si grand. Et pourtant, nous en sommes là. À avoir dansé sous la voûte céleste sans nous soucier du reste du monde. Je n'avais plus à penser ni à hier, ni à demain, mais seulement à l'instant présent. Ce temps que j'ai toujours redouté parce que je n'étais en possession de rien d'autre que ma vie. Une vie que je ne pensais pas si nécessaire que cela, jusqu'à ce que Winston fasse partie intégrante de mon existence et de mon univers.
À peine étions-nous rentrés, que mes draps ont connu une nouvelle étreinte entre nos corps enfiévrés désireux de s'imprégner de a marque de l'un et de l'autre. Épuisée, mais parfaitement comblée, je me suis endormie contre cet homme pour qui mon cœur bat aussi fort qu'un tambour de guerre. Il est devenu ma plus belle guerre. Ma plus intense tentation. Doucement, je me suis laissée aller à son étreinte m'endormant après cette nouvelle déclaration de nos corps s'étant rendu jusqu'à son apogée.
Le lendemain, malgré le peu d'heure de sommeil, je me suis réveillée. Mon regard se pose sur un Winston souriant et bien heureux, ce qui me fait sourire. Je n'ose pas le réveiller alors je me lève empruntant sa chemise après avoir recherché ma petite culotte qui a valsé dans la chambre la nuit dernière sous la fougue de mon amant. À pas de chat, je rejoins la cuisine pour préparer quelque chose de consistant pour le... Déjeuner étant donné l'heure. Midi passé. Je souris de plus belle me mettant à préparé une omelette aux champignons avec quelques légumes de saison. Cependant, il me fallait mon café pour bien me réveiller. Avant de me vouer à la caféine, je bats les œufs y faisant mon mélange et émince des champignons frais. Je n'aime pas trop le surgelé même si parfois, je tombe sur des exceptions. Je préfère la fraîcheur des produits et puis, c'est bien meilleur pour le corps. Une douce odeur s'élève de la cuisine alors que je dresse la table tout en buvant un peu mon café que j'ai fini par préparer. Le weekend s'annonçait plutôt agréable pour une fois. Sans doute, le passerais-je autrement qu'à bidouiller mon pick-up ou ma moto.
Les légumes vont presque être prêt, je peux faire chauffer mon omelette. L'esprit un peu ailleurs, je ne fais pas vraiment attention à autre chose que ce que je fais. C'est étrange la sensation qui occupe mon cœur en cet instant. Je n'ai jamais ressenti cette légèreté. Et je ne suis pas sûre de la comprendre dans l'immédiat. C'est un nouvel apprentissage qui s'ouvre à moi. J'ai beau être une hybride phénix, mais je ne connais pas tout de la vie. Il me reste des lacunes et l'amour, bien que j'en connaisse les symptômes, je ne peux pas les saisir pleinement. Tout du moins, lorsque c'est moi qui les ressens. Après tout, on devine mieux pour une autre personne que lorsque cela nous concerne réellement. Je couvre l'omelette avant de me retourner en tenant la tasse de café, l'esprit encore pris dans toutes ces réflexions. C'est là que je remarque le fruit de toutes mes pensées. Je me dirige vers lui pour déposer un baiser sur les lèvres de Winston.
<< Bonjour Winston. >> Je lui tends mon café afin qu'il puisse en boire. De toute façon, si nous sommes trop fatigués, nous pourrions très bien traînassés au lit à écouter le silence avant de nous laisser emporter. Je ne veux aucune urgence qu'importe sa nature.
<< Tu as bien dormi ? >> J'esquisse un sourire en appréciant la vue qu'il m'offre en cette fin de matinée.
<< C'est presque prêt. >> Le rassurais-je en venant déposer un baiser au creux de son cou cette fois-ci.
<< Cette nuit a été la plus belle de toute mon existence. >> Je le regarde droit dans les yeux devinant aisément cette lueur au fond de ces yeux.
<< Je ne pensais pas qu'il était possible d'arriver à une telle fusion entre nos deux êtres. Avec toi, le mot surprise prend tout son sens. >> Mon front sur le sien, je souris avant de m'éclipser à la hâte pour sauver in-extrémis l'omelette qui, par chance, n'a pas brûlé.
<< Assis-toi, c'est prêt. >> Je nous sers avant de prendre place en face de lui.
<< Dis-moi que tu comptes rester avec moi ce weekend. >>