Le chasseur et la proie [Daniel] (Terminé)

L’être divin m’assurait qu’elle n’était pas un ange, mais je secouai doucement la tête pour la détromper. Mais quand elle parle qu’elle vient de la forêt non loin de chez lui. À cet instant je me sens misérable. Ai-je tué de ses amis, de sa famille alors que chassait dans ma zone de traque? J’espérais de tout mon cœur, de toute ma foutue d’âme de con que ce n’était pas le cas. Mais quand la tête de la féline se pencha la tête sur le côté, je me sens soudainement en paix et totalement apaiser. Comme si j’étais sous le charme absolu de cette superbe créature qui passe un peu de son temps avec le cauchemar ambulant que je suis. Un regard ensorcelant qui caresser mon âme et me fait doucement rêver à un paradis lointain. Une terre promise qu’un jour je pourrais être accepté par quelques individus hors du commun. Elle me réconfortait dans mes gestes que j’ai posés et de gêne je baisse le regard pour briser cet enchantement merveilleux. J’aimerais bien que ce soit le cas. Que les gens arrêtent de me juger sur ma gueule de déterré en maraude. Sur ces cicatrices affreuses qui ont été imprégner par ce brasier meurtrier qui m’a arraché ma famille. Je ne peux que la remercier d’un sourire d’une sincérité éblouissante sur mon profil normale anodin. Un rictus immonde est la seule expression que je peux produire à causes des amas cicatriciels qui ont fondu sur le côté droit de mon visage.

Tout doucement j’écris une note pour poursuivre cette étrange conversation qui semblait animer dans un sens. Une magnifique calligraphie qui démontre que je ne suis pas tout à fait un parfait abruti. Enfin mon côté artistique est développer vu mon incapacité d’être intégré en société à cause de mon apparence.

Daniel- Merc pour le complimenti. Depuis le départ de Papy je n’ai pu m’approcher de personne pour entendre une voix. Tu es la première pour qui je joue, car en vérité je ne berce que l’âme de mon héros et remercie la nature d’être si généreuse avec moi le soir avec ma voix qu'est le violon. C’est un magnifique prénom Karianne. En fait je n’avais plus le goût d’écrire des partitions comme autrefois. Hors depuis hier j’ai mis sur papier une composition grâce à ta présence. Autant qu’au moment de ton arrivée sous la forme du puma que présentement.

Je lui tends le papier et j’écris une seconde note avec la même rapidité avant de me lever pour aller chercher mon instrument qui repose sur mon lit.

Daniel- Je l’ai intitulé la Douce Nature. Un peu comme si je parlais de toi. De ces deux facettes que tu m’as permis de découvrir. Merci de partager ces instants avec moi et de briser mon cycle de solitude. Si tu veux que je la joue juste à me faire signe.

Un simple geste de sa part et je commence à faire danser l’archet sur les cordes de ma voix.  La musique du violon devient alors un subtil ballet de lumière, de douceur à l’image de Karianne. Une pureté intangible mais présente pour l’esprit. De ma voix harmonieuse je lui confie ma joie et mon bonheur de ce moment. J’étais considérer comme un virtuose, certain parlait de la réincarnation des tous les grands talents réunis en un seul être. J’étais promis à un avenir radieux, jouant pour les plus grands orchestres. Mais l’accident et le feu m’avait tout enlevé. Mes parents et laisser des cicatrices immondes sur plus de 70% de mon corps honni de tous. J’avais continué à jouer, pour la Nature que j’aime tant et les seules êtres que j’adore plus que ma vie. La composition mourut doucement, cette mélodie que j’avais écrit grâce à l’apparition  céleste de cet être merveilleux. Je m’assoie alors et j’écris une autre note que je glisse vers elle ainsi que la feuille de musique.

Daniel- Cette partition est à toi. Je ne vais que la jouer quand tu voudras. Aussi je te donne la composition comme ça ton amie pourra la jouer pour toi. Un cadeau de ma part. Merci d’être là et j’espère que tu vas me voir des fois. Si tu veux qu’on se revoie. Je pourrais te faire un bon repas et te jouer du violon. Merci de voir au-delà de ma laideur ça me touche vraiment beaucoup tu sais.

Timidement je me concentre sur mon assiette. J’espère sincèrement qu’elle ne voit pas ça comme une déclaration. Je ne veux que la revoir, me sentir bien en sa présence et pouvoir voir son sourire…

Douce Nature:

@Karianne Myklebust

Codage par Libella sur Graphiorum

Sur l’instant je me traitais de triple idiot et de connard fini. Elle doit avoir des choses à faire et voir des gens bien plus important qu’un rescapé d’un brasier inquisitorial. Je me prépare à subir un refus, un rejet. Car un être céleste d’une telle douceur n’a que faire de la lie de l’humanité. Alors que je suis certain qu’elle allait repousser ce présent simple mais si symbolique, les joues qui doivent être plus douce que du satin piquèrent un fard qui semblait vouloir avec ma gêne. Je plisse les paupières de mon œil valide un instant, incertain de la suite des évènements. Elle me demande alors si je suis sûr et je hoche la tête doucement en signe affirmatif. Elle peut voir la joie et le soulagement sur les traits de mon visage qui peut encore exprimer une émotion. Je souris avec tendresse et une affection sans borne. Je ne peux qu’admirer ses doigts jouer dans sa chevelure noir de jais et me surprendre à me demander ce que ce serait si un jour la féline laisserait courir sa main sur ma peau. Mais aussitôt je rejette cette idée absurde. Un ange comme elle doit avoir des tonnes de prétendants. En fait elle ne doit pas être seule. Mais je ne peux d’aimer ce sourire lumineux et grandiose que Karianne me fait. C’est la première fois depuis mon accident qu’une divine apparition me sourit de cette manière. Ce qui me rougir de gêne et je dois lutter pour ne pas baisser le regard et de trembler de honte de mon apparence honni de tous. Mon œil océanique si doux déborde alors de joie et d’allégresse quand elle me dit qu’elle reviendrait me voir. Je voudrais la serrer dans mes bras, mais ma gêne d’être près des dames. Mais dans une autre main je me sens si bien et apaiser à ses côtés.

Mon œil valide grossit alors sous le choc et l’étonnement quand son index parcoure le dos de ma main. Interdit je crois rêver, mais non Karianne effleure ma honte car j’avais posé ma main portant les stigmates causer par l’incendie meurtrier. Comme pour me dire qu’elle m’accepte même si je ressemble à une guimauve passé au lance-flamme et que je sois un con de muet. J’avale ma salive et et je lutte contre mon tremblement de gêne. Elle me rassure avec sa voix aussi douce que le vent d’été qui caresse mon visage. Ses mots sont des envolés lyriques pour moi. Mon Dieu elle ne se dit pas ange, mais c’est la perfection céleste pour un être comme moi. Je prends un papier et j’écris follement, mais toujours avec ma calligraphie soigné. Je lui tends alors le papier et par inadvertance mon doigt effleure sa gracile main. Jamais rien au monde ne sera aussi doux que la peau ivoirienne de Karianne. Un choc électrique se propage dans tout mon être et mon palpitant rate complètement un battement. Mais comme de raison je rejette ce nouveau sentiment qui est si merveilleux et déstabilisant à la fois.

Daniel- Ma porte te sera toujours ouverte. Sous le paillasson il y a une clef si je ne suis pas là. Pour le papier de la composition, je pourrais de l’écrire à nouveau car la mélodie est gravé dans mon esprit et mon cœur. Jamais personne, à part Mamy une amie de Papy, n’a jamais réussi à m’apaiser comme tu le fais. D’habitude j’essaie de m’enfuir pour éviter les regards dégouter. Mais avec toi j’ose me montrer à visage découvert.  Tu peux venir quand tu veux. Je pourrais même aller te voir si tu veux. Mais je ne veux pas dégouter les tiens avec mon apparence.

Je mange un peu et je vais la servir de nouveau en breuvage et nourriture. Ensuite je m’assoie et timidement j'écris un mot que je lui tend.

Daniel- Si tu veux je peux te montrer ton prénom en langage des signes.

Je commence et je dois signer chaque lettre avec lenteur. Après je souris doucement et je fais juste un signe. Comme si je dessinais avec mes doigts dans l’air des moustaches de chat et je mine le mot Féline avec mes lèvres. De nouveau je lui donne un mot.

Daniel- On donne des surnoms aux gens qu’on apprécie beaucoup Karianne pour les muet. Je vois en toi le puma et la grâce de tes mouvements me fait penser à Féline. Ça te dérange que je te surnomme de cette façon? Comme ça je pourrais te dire bonjour sans écrire.

Je souris tendrement et rajoute de ma plume quelques mots.

Daniel- Nous sommes dans la forêt de Vestvågøya. Ça te dérange de me parler de toi? J’aimerais beaucoup te connaître. Toi si tu as des questions sois à l’aise de me le demander et je vais te répondre avec joie.

Je souris avec douceur et affection, un apaisement sans limite installer autant sur mon profil sain que sur les cicatrices qui me défigure à moitié…


@Karianne Myklebust

Codage par Libella sur Graphiorum

La gentillesse, la douceur et la compassion de Féline me touche droit au cœur. Malgré sa gêne et son incertitude, elle me charme de sa voix musicale qui me rappelle un mariage d’oiseau dans un ciel sans nuage. Mais je sens qu’elle se recroqueville dans sa timidité. Surement un truc dans son passé qui l’a fait souffrir. Et mon comme le dernier des abruti je m’amuse à lui tourner le couteau dans la plaie avec mes questions idiotes. Alors je prends une grande respiration pour prendre le peu de courage que j’ai en main et je tapote avec douceur sa main pour lui signifier que je suis là. Mon regard n’est que réconfort et douceur alors que je fais un sourire remplit de compassion et d’acceptation. À cet instant je dois ressembler à mon héros qui apportait courage et compréhension à sa congrégation et aux soldats au front. Je lui fais signe de prendre une grande respiration et tout à coup je tire la langue pour faire une grimace comique. Je louche même mon œil valide pour la détendre et la faire sourire. J’adore quand elle me fait don d’un sourire qui me fait croire à un paradis et qu’elle est un être céleste descendu sur terre pour réconforter les monstres comme moi. Je fais un sourire d’excuse et j’écris tout en lui tendant le sirop d’érable pour ses gaufres. Je reviens alors à mon mot et je finalise le tout pour lui remettre en restant solide. Aucun tremblement comme c’est mon habitude d’être près d’une si magnifique et sublime femme.

Daniel- Merci d’avoir parlé de toi. Je sens que tu n’aimes pas trop le faire et jamais je ne vais te pousser Karianne. Si tu veux me parler de n’importe quoi, je serais là. Et je suis du genre silencieux donc je ne vais pas raconter rien à personne. Chez les humains la religion et la politique c’est des sujets de discorde. À la place de s’entraider les gens préfèrent se regarder le nombril. Papy m’a élevé pour respecter les gens et la nature. Comme dans deux semaines je vais aller transplanter mes pousses d’arbres dans une zone qui a eu une érosion près du lac. Pour permettre à la flore de reprendre le terrain perdu et à la faune de retrouver des abris et de la nourriture. Donc on a tous un jardin caché et je vais respecter le tien. Mais sache que j’apprécie beaucoup ta compagnie. Jamais je n’ai été à l’aise et apaiser avec une personne aussi rapidement qu’avec toi.

Je me lève pour ranger mon assiette et j’écris une nouvelle note que je glisse vers elle alors que je vais chercher mon violon.

Daniel- Ta chatte à un nom? Moi je suis persuadé qu’elle est au paradis avec toi. Un de ces jours je pensais aller au refuge pour adopter un vieil animal pour lui donner de l’amour et de la chaleur pour ses vieux jours. Il voudrait que je trouve le courage de sortir d’ici pour me rendre à la ville. Tu travailles dans un salon de thé? Ça doit être bien. Moi j’aime mieux rester ici. En fait ça fait quinze ans que je sors moins d’une fois par mois en ville pour acheter des trucs que la nature ne peut me fournir.

Je lui laisse le temps de répondre et je la remercie de mon regard. Ensuite je vais tout faire pour lui redonner le sourire et lui permettre de se vider l’esprit. Un maigre merci pour tout ce qu’elle a fait pour une gueule passé au lance-flamme. Un dernier mot et je signe son surnom pour lui demander si elle veut bien.

Daniel- J’espère que tu as bien aimé. Mamy est une as dans la cuisine et Papy se défendait aussi au fourneau. Disons que j’ai bien appris. Je veux que tu sois bien et heureuse. Tu semblais être transporté par la musique et l’autre jour j’ai entendu à la radio une pièce. Happier. Je ne sais pas si tu connais. J’aimerais te la chanter si tu veux bien. Mon violon sera ma voix. Mais j’aurai besoin de toi pour remplacer le piano si tu veux bien? Me donner un rythme en frappant du doigt sur la table ou avec la cuillère. Faire de la musique à deux c’est comme si on partage un bon moment où aucun tracas nous atteint. Tu veux essayer?

Quand elle me donne son accord je souris avec tant de bonheur et de joie. Un sourire que je n’ai pu faire depuis le départ de mon héros. Je commence à taper du pied et à me balancer les haches comme un métronome. Quand le rythme est bon je commence à faire danser l’archet sur les cordes de mon instrument. Alors ma voix s’élève. Un son magnifique, magique même. Une pureté et une tendresse pour l’ouïe qui permet d’élever nos esprits. Je commence alors à bouger, danser un peu, au rythme de la musique. Je ne suis pas un danseur, mais mon corps semble posséder par les accords et voir sourire Karianne me permet de retrouver l’ancien Daniel, l’adolescent qui enchantait des salles combles avec sa maitresse de la musique. Car en plus d’avoir une excellente technique, l’empathique que je suis réussi à transmettre mes sentiments à mon instruments. Et en cet instant c’est de la joie et de l’espoir qui s’élève en ballet aérien. Quand la composition fini je m’assoie et heureux et libre. Je regarde la magnifique jeune femme et j’espère que la mélodie lui a redonné le sourire que j’adore plus que ma vie elle-même…

Happier:

@Karianne Myklebust

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Ce fut le plus beau moment de ma misérable existence. Les sourires de Karianne m’ensorcelaient et mon cœur prenait la tangente. La musique nous unissait comme elle avait toujours le don de le faire. J’aurai voulu que ce moment ne finisse jamais. Mais chaque chose à une fin et la mélodie joyeuse se termina en douceur. Féline me dit que c’était joli et je la remerciai d’un sine du langage des signes. Le merci, toucher son menton avec ses doigts et avancer la main, est très rependu. La voir souriante, image céleste de perfection pour un con d’ermite con comme la lune, me fit chaud au cœur. Je sens que la terre s’arrête un instant sa course sur son axe pour me permettre de graver ces traits magnifiques, ce bonheur dans son regard enchanteur et ce sourire qui me chavire dans le marbre de ma mémoire. Alors en se jouant dans sa chevelure magnifique, Dieu que je donnerai tout pour pouvoir glisser mes doigts entre ses mèches et respirer son odeur, elle m’annonce son départ. Je hoche la tête, acceptant cette finalité qui tombe comme la hache d’un bourreau. Empathique et n’ayant aucun malice, je n’arrive qu’à moitié de dissimuler cette peine d’être séparé. Alors je me traite de fou. Pourquoi elle voudrait rester avec une erreur de la nature comme moi. J’écris une note et je me dirige vers la cuisine en lui faisant un sourire débordant de bonheur nuancé par une once de tristesse.

Daniel- C’était magique de te rencontrer. Pour moi tu n’es pas un monstre. Tu es un ange pour tout ce que tu as fait depuis ce matin. Je serais toujours là pour toi. Si tu veux je pourrais t’apprendre la musique? Tu as une grâce et une agilité qui va te permettre d’être une très bonne musicienne. Comme ça nous pourrions jouer des duos si tu veux. Je te prépare un petit quelque chose pour la route. Tu vas te transformer en puma?

Je me doute qu’elle va prendre sa forme animale vu la distance et tout. Je la laisse se préparer à la salle de bain et je lui prépare un petit sac étanche. Un muffin aux pépites de chocolat, la partition qu’elle m’a inspiré et un mot juste pour elle. Je sors mon bandana rouge de ma poche, je ne m’en sépare jamais, et j’en fais un bandeau que Karianne pourra enlever facilement en descendant la tête rendu chez elle. Quand la gracile féline arriva je mis un genou au sol et délicatement, tendrement même, j’attache le petit baluchon très léger. Je ne sais pas si je peux la caresser et je n’ose plus bouger. Je lui fais alors un signe d’au revoir en mimant les moustaches pour la nommer. Féline qui m’a ravi mon cœur sans le savoir. Je me redresse alors et j’empoigne mon violon pour saluer son départ. La chanson du Hobbit me revient en tête, le dernier au revoir. Sincèrement j’espère la revoir. Mais je ne dois pas me leurrer. Elle va vite m’oublier. Alors que moi jamais je ne vais l’effacer de ma mémoire…

Note dans le sac
Daniel- Tu seras toujours une âme généreuse et lumineuse pour moi. Le passé est révolu et je sais que ton avenir sera radieux. J’espère juste avoir la chance de te revoir.

The last goodbye:

@Karianne Myklebust

Codage par Libella sur Graphiorum